Les Verts Socialistes Maghrebins

 

Parti de l´écologie liée nécessairement au socialisme scientifique, la nature de son édification  est la scission avec la politique quotidienne.

De la stratégie locale (Libye) à la stratégie globale (aire arabe)

Rakka est une ville à l´est de la Syrie et non loin de la frontière Irakienne, à travers laquelle des milliers de citoyens fuient de la région de Mossoul  par crainte de guerre menée par le gouvernement irakien marionnette des USA contre les "mercenaires Daechiens", sont-ils vraiment le DAECH ou la résistance formée de l´armée de Saddam ?

étant donné que cette milice du Daech est fabriquée par les Usa et ainsi que ce gouvernement Irakien, comment est-il possible que ces deux partenaires des USA se battent? pas de logique militaire. Il y a une mystification flagrante des médias, la preuve est que tous les journalistes présents sur le lieu sont  ceux qui sont proches des agences médiatiques pro-américains.

Ou bien s´agit.il de la lutte entre les forces gouvernementales irakiennes de maliki et des forces reconstituées de Saddam Hussein dirigées par d´anciens généraux, en tous les cas l´Irak ne peut se lancer dans telles attaques contre Mossoul que par ordre des USA.

Donc la fuite de ses 14 000 Habitants vers la Syrie à Rakka signifie que la situation va s´aggraver d´avantage en Irak et qu´ils ont été bien conseillés par ces forces anti-impérialistes (de Saddam) de  quitter la région, et que les américains ne voulaient pas le dire, ils préfèrent les signaler comme étant des forces du DAECH, il est à noter que le nombre des membres de cette organisation n´atteint pas ce chiffre (30 000) prétendu par les médias mensongers malgré la perte de ses hommes pendant la guerre entre Syrie et Irak, en réalité.

Les mensonges de l´OTAN sont si nombreuses qu´ils  désignent  DAECH pour mentionner la propriété de toute lutte anti américaine, notamment en tant que mal de l´Islamisme en général en nous canalisant dans la tête que le bien de leurs interventions est l´alternative à la guerre "anti terroriste contre ces armées de groupuscules islamiques", leurs informations sont si bien modelées qu´elles se placent en relief de la propagande afin d´élever le bon sens de la guerre aux massacres de millions d´individus dans le monde sans craindre la moindre  accusation internationale et cela grâce aux trahisons des médias soutenant:

LES FASCISTES DU NOUVEL ORDRE MONDIAl,

THE FASCISTS OF THE NEW WORLD ORDER,

DIE FASCISTEN DER NEUEN WELTORDNUNG

 

Par A. Computer Sousse le 24.11.2016

 

 

 

 

 

 

 

 

Urgent : Qui assassine les officiers d’Al-Qaïda depuis le 9 novembre ?

Réseau Voltaire | 12 novembre 2016
Español  Türkçe  italiano  polski  русский  ελληνικά  Português  فارسى  English  Deutsch  Nederlands  norsk 
+

Depuis la défaite d’Hillary Clinton aux États-Unis, plusieurs officiers jihadistes ont été assassinés non seulement à Alep-Est, mais aussi à Idleb et à Rakka, ainsi qu’en Irak.

Il n’est pour le moment pas clair de savoir s’il s’agit de règlements de comptes entre bandes rivales ou si l’administration Obama est en train d’effacer les traces de ses crimes avant la prise de fonction du président Trump.

Depuis 1978, les États-Unis et l’Arabie saoudite recrutent et organisent des jihadistes contre l’URSS, puis la Russie, en violation de la résolution 2625 et de la Charte des Nations unies. Durant les guerres d’Afghanistan, de Yougoslavie, d’Algérie, de Tchétchénie, d’Irak, de Libye et de Syrie plus d’1 million de personnes ont été tuées par les jihadistes.

<:ver_imprimer:> Facebook Twitter Delicious

14 000 habitants de Mossoul se replient sur Rakka

Réseau Voltaire | 19 novembre 2016
Español  italiano  Türkçe  فارسى  Português  Deutsch  English 
+

Alors que les Forces de la « Coalition globale contre l’État islamique » attaquent Mossoul, plus de 14 000 habitants ont fui la ville en direction de Rakka et d’Idleb en Syrie.

C’est la première fois que l’on assiste à un déplacement de population en direction de zones contrôlées par les jihadistes.

Daesh est un produit irakien. Lors de la planification de la coupure de la « route de la soie », la CIA avait décidé d’ajouter aux 50 000 jihadistes de l’État islamique en Irak et au Levant 80 000 combattants de l’Ordre des Naqchbandis (principalement issus de l’armée irakienne d’avant l’invasion états-unienne) et 120 000 combattants des tribus sunnites irakiennes [1].

On ne sait toujours pas ce que la « Coalition globale contre l’État islamique » entreprend véritablement à Mossoul. Les journalistes présents sont exclusivement ceux qui ont été enrôlés dans les Forces de la Coalition et dont les reportages sont soumis à la censure militaire. Il n’y a aucun journaliste dans Mossoul.

Le seul résultat visible actuel de cette opération est ce transfert de population qui vient affirmer son attachement à l’idéologie des Frères musulmans et grossir le nombre d’étrangers occupant le Nord de la Syrie.  

 

Suite est à droite<:ver_imprimer:> Facebook Twitter Delicious Seenthis Digg RSS

[1] « Révélations du PKK sur l’attaque de l’ÉIIL et la création du "Kurdistan" », Réseau Voltaire, 8 juillet 2014.

<<Ou il en est le Maghreb de papier ?>> A.C

 

  L’Organisation de coopération de Shanghai mène la grande transformation de l’Eurasie  

par Ariel Noyola Rodríguez

L’Organisation de coopération de Shanghai est en voie de passer de la coopération en matière de sécurité et de défense à un effort supplémentaire dans les domaines économiques et financiers. Durant son quinzième sommet, tenu début novembre, le Premier ministre chinois, Li Keqiang, a proposé à ses membres l’établissement d’une zone de libre échange commercial et la création une banque régionale de développement, qui augmentera l’influence de Beijing et de Moscou sur une région qui, de l’avis des principaux stratèges des États-Unis, définira finalement le futur de l’hégémonie globale.

Réseau Voltaire | Mexico (Mexique) | 24 novembre 2016
Español  italiano 
+
JPEG - 72.3 Kb

a pourrait.

La proposition du Premier ministre de la Chine d’établir une zone de libre-échange entre les membres de l’OCS a précisément pour but l’intégration horizontale des chaînes de production de la région eurasienne [4]. À une époque où la Chine accélère la réorientation de son économie vers son marché intérieur, en vue de réduire la prévalence des investissements massifs et du commerce extérieur dans son modèle de croissance, c’est une question de premier ordre pour les autres pays de l’OCS de faire le saut vers la production de produits à haute valeur ajoutée.

D’un autre côté, je crois que l’OCS devrait étudier la possibilité d’unir ses forces dans d’autres projets d’intégration qui tentent de se consolider aujourd’hui. L’élimination des barrières tarifaires pourrait bien permettre aux pays de l’OCS d’augmenter les flux commerciaux et les investissements, de façon substantielle, avec les blocs régionaux constitués par les économies émergentes ; par exemple, l’Union eurasienne économique (UEE, composée de la Russie, de la Biélorussie, du Kazakhstan, de l’Arménie et du Kirghizistan) ou même l’Association des nations de l’Asie du Sud-est (ASEAN, pour son sigle en anglais).

En parallèle, il est essentiel que les stratégies régionales d’intégration économique impulsées par l’OCS et l’UEE cherchent à établir, dès que possible, des alliances avec les zones de libre-échange que la Chine pousse en Asie ; à savoir les points de convergence, par exemple, avec l’Accord économique complet régional (RCEP, pour son sigle en anglais). À mon avis, le rôle de la Chine dans les flux commerciaux mondiaux offre d’énormes avantages pour les pays situés en Eurasie. Cependant, il ne s’agit pas seulement de vendre des marchandises dans l’un des marchés les plus dynamiques du monde, mais aussi d’acheter des biens à des prix beaucoup plus bas.

En outre, au cours de la réunion avec ses homologues de l’OCS, Li a promu la mise en service d’une banque régionale de développement, et d’un fonds de crédit spécial. À son avis, ces instruments seront en mesure de répondre aux besoins de financement de la région eurasienne [5]. Si elles se concrétisent, ces institutions ajouteraient aux institutions financières menées par la Chine qui ont été lancées ces dernières années : la Nouvelle Banque de développement des BRICS et la Banque asiatique d’investissement dans l’infrastructure (AIIB, pour son sigle en anglais).

Il est important de noter que toutes ces initiatives participent à l’objectif principal de canalisation de l’épargne des pays émergents vers le financement de l’initiative économique internationale la plus ambitieuse, entreprise par la Chine au cours des dernières années, la Nouvelle Route de la Soie : « Une Ceinture, une Route », un vaste réseau de transport reliant les pays de l’Est, du Sud, et du Sud-est asiatique avec le Moyen-Orient et l’Afrique du nord jusqu’à l’Europe [6].

La Chine confirme encore une fois que l’intégration économique de l’Asie est l’une de ses priorités stratégiques. Bien que l’administration Obama a lancé la doctrine du pivot vers l’Asie en 2011, une stratégie de défense qui avait pour mission de contenir la montée de Beijing en tant que superpuissance, ses dirigeants ont réussi, avec de nombreux succès, à consolider leur leadership régional. Maintenant, il semble que l’avertissement, prodigué par Brzezinski il y a près de deux décennies, soit devenu une réalité douloureuse pour les États-Unis : l’OCS, soutenue majoritairement par la Chine et la Russie, a conduit à la grande transformation de l’Eurasie.Ariel Noyola Rodríguez

Traduction
JJ
site : Le Saker Francophone

                                                                                                   Source
                                                                                          Russia Today (Russie)<:ver_imprimer:> Facebook Twitter Delicious Seenthis Digg RSS

 

[1] « SCO prime ministers’ meeting gives strong boost to regional economic, security cooperation », China Daily, November 5, 2016.

[2] « India, Pakistan may get new status at Shanghai Cooperation Organization in 2017 — diplomat », TASS, November 10, 2016.

[3] « World Trade Set for Slowest Yearly Growth Since Global Financial Crisis », Paul Hannon & William Mauldin, The Wall Street Journal, September 27, 2016.

[4] « China Suggests Free Trade Zone For the SCO », Catherine Putz, The Diplomat, November 4, 2016.

[5] « China proposes SCO development bank », The Nation (Pakistan), October 23, 2016.

[6] « The rise of the Eurasian silk road », Dan Steinbock, China Daily, November 8, 2016.

  Le rôle des dettes extérieures de la Tunisie   

 Fathi Chamkhi    8 mars 2011

La dette extérieure a commencé peu après l’indépendance en 1956 |1|. Par son ampleur et ses multiples implications économiques, politiques et sociales, elle est devenue une donnée incontournable de la réalité tunisienne. Est-elle, comme elle est supposée l’être, un outil majeur de financement du ‘développement économique et social’ des pays du Sud, en l’occurrence la Tunisie ? Ou bien, au contraire, un mécanisme financier de transfert de valeur ajoutée locale vers le capital mondial ?

 

Ensuite, l’évolution de la structure de l’encours de la dette externe selon la nature du bailleur de fonds, depuis 1995 |6|, montre un net raffermissement de la part des bailleurs privés. En effet, la part relative revenant aux marchés internationaux de capitaux a progressé de 9,6% en 1995 à 31,5% en 2008. Dans le même temps, le stock revenant à des sources publiques a reculé de 90,4% à 68,5%. A cela s’ajoute la progression assez nette des emprunts à court terme dont la part est passée de 10%, de l’encours de la dette extérieure totale, en 1995 à 21% en 2008. Cette évolution confirme la détérioration tendancielle des termes de l’endettement extérieur de la Tunisie.

De plus, cinq bailleurs de fonds détiennent à eux seuls plus de 76% de l’encours de la dette à MLT |7| en 2008, ce sont respectivement : les marchés financiers (31,5%), l’Etat français (13,9%), la BEI |8| (11,1%), la BAD |9| (10,5%) et la BM |10| (9,1%).

- 3. La dette, un outil de pillage des ressources locales

De 1990 à 2008, la somme totale des emprunts à MLT reçue par la Tunisie a atteint 33,6 MD. Dans le même temps, la somme totale du service de la dette qu’elle a remboursé s’est élevée à 38,5 MD. En conséquence, le solde des entrées nettes de capitaux d’emprunts à MLT |11| fait apparaître un transfert total net négatif de 4,9 MD, presque autant que l’encours de la dette en 1990 et une fois et demi celui de 1984 |12|.

 

 

I. DETTE ET DEVELOPPEMENT

- 1. Le cercle vicieux de la dette

Les emprunts et les crédits publics extérieurs sont supposés pallier l’« insuffisance structurelle de l’épargne locale ». Autrement dit, l’Etat tunisien ferait appel aux emprunts extérieurs afin de financer le développement et la modernisation du pays, c’est-à-dire : l’aménagement du territoire national, l’investissement dans les secteurs économiques stratégiques, l’amélioration de l’enseignement et du système de santé publics et le financement de la recherche scientifique et de la culture, l’instauration de l’Etat de droit et l’accessibilité pour tous à la justice, le financement de la protection de l’environnement, etc.

L’accumulation des emprunts et des crédits, depuis la fin des années 50’, constitue ce que nous appelons la dette extérieure. Dans une première phase, qui s’étendait jusqu’à la fin des années 70’, la dette ne générait pas une charge de paiement excessive pour les pays en développement, du fait de la faiblesse des taux d’intérêts et de conditions de prêt assez ‘généreuses’ à cause de la liquidité qui caractérisait les marchés financiers. Cette situation, plutôt favorable, était en même temps un argument de taille pour persuader les gouvernants du Sud à engager de gros investissements d’infrastructures financés par les emprunts et les crédits extérieurs.

La nouvelle donne de la dette, qui a émergé au cours des années 80’sous l’effet du nouvel ordre capitaliste mondial, se caractérise par un alourdissement notable de sa charge, à tel point que la plupart des Etats du Sud ont eu beaucoup de difficultés pour assurer le paiement du service de la dette. En fait, la mondialisation capitaliste néolibérale, qui a précipité la chute des modèles de développements post-coloniaux, a permis aussi de mettre à nue la vraie nature de la dette, en tant que mécanisme financier de pillage des ressources des pays du Sud. La réponse du capitalisme mondial, à cette crise de la dette, fut la soumission des pays du Sud à des Programmes d’ajustements structurels (PAS). En Tunisie, la combinaison de cette crise avec celle du régime d’accumulation postcolonial a poussé l’Etat, à son tour, à adopter le PAS en 1986. La sortie de crise que proposait le PAS supposait le maintien de la Tunisie dans le système de la dette, ce qui nécessitait la restructuration de l’économie locale et la réorganisation du budget de l’Etat en vue d’accroître ses recettes pour permettre l’affection d’une partie au paiement du service de la dette extérieure.

Suite à la page ECONOMIE

 

ARRÊTEZ DE DIGÉRER  LA MYSTIFICATION DES ETATS CAPITALISTES OCCIDENTAUX

 

par Ali Computer 30.05.14 Sousse
1° El Qaida en tant qu'organisation indépendante islamiste n'a pas d'état, au fur et à mesure que son allure se propage dans le monde, son inexistence se justifie .
2° Si elle  y est réellement, ses membres ne seraient pas aussi cons qu'ils se laissent photographier par les mass-médias, a moins qu'elle soit la partie criminelle de la CIA bien intégrée  . 
3° Elle y est, pourquoi  n'a t-elle pas  été liquidée par les forces multinationales dès sa naissance? car ses moyens ne seraient certes aussi puissants que ceux de l'IRAQ que les impérialistes ont détruit en un mois.
4° Tous les pays alignés à l'impérialisme de l'OTAN ne cessent de bavarder sur le terrorisme, il devient  leur "Sourat El kotteb" inoubliable, leur nouvelle stratégie, la tension aux bornes cervicales, comme si ces puissances militaires étaient dominés par ces quelques individus armés, mais manipulés par leurs soins: Heuchelei comme le disent les Allemands, Heuchelei n´a pas d´état. Ou bien cette tendance est maitrisée, ou elle n´existe pas. 
5° Ces opérations criminelles sont organisées par des commanditaires d´une grande puissance, dont des éléments pourraient exister aussi bien dans un département d'un gouvernement, que dans son service de renseignement, qu'en dehors a travers des hommes d´affaire, voire des personnes émissaires que j´appelle les ailes de la CIA et du Mossad qui sont en relation avec des ambassades soumises au pays commanditaire dominant.
6° Celui qui en parle trop et surestime la puissance de ces opérations de violence, mondialement si dangereuse, son objectif ne serait que d´assombrir  la réalité pouvant dévoiler sa culpabilité et sa source  .
7° Il n'y avait pas de terrorisme avant la guerre de 1967 aux pays arabes, par contre il y a des crimes en masse pendant et après, donc il y aura autant de crimes et d'humiliation qu'autant de crises du système capitaliste dans la voie de son rajeunissement et d´occupation.
8° L'objectif du traité de BARDO fut un événement similaire qui pourrait y revenir en application, en l´occurrence  d'intimidation du peuple tunisien  à la philosophie de la lutte anti-terroriste, tendance haute: La France aurait sollicité une base militaire à Kasserine, car ellle s’apprête à attaquer  et  diviser l'Algerie  au nom de la lutte anti-terroriste,  le Maghreb et ses gisements énergétiques sont un trésor indispensable à l´industrie  européenne, à la relance d´une compétition des industriels européens aveuglant la politique Européenne ravagée par la crise de surproduction et de la concurrence à l´échelle mondiale, le capitalisme du géant Chinois devient une menace à l´occident, à l´environnement caractérisé par l'anarchie du marché mondial qui a besoin d´énergie au quart du prix actuel, les pays arabes sous influences occidentales deviennent la proie du vampire industriel.

تنظيم القاعدة في المغرب الإسلامي وراء الهجوم على منزل وزير الداخلية التونسي

Posted by: Mahdi JLASSI May 30, 2014                               

تونس تواجه كتائب مرتبطة بتنظيم القاعدة في المغرب الإسلامي

تونس تواجه كتائب مرتبطة بتنظيم القاعدة في المغرب الإسلامي

قال الوزير المكلف بالأمن رضا صفر إن تنظيم القاعدة في المغرب الإسلامي يقف وراء الهجوم الاخير الذي استهدف منزل وزير الداخلية التونسي لطفي بن جدو في محافظة القصرين الحدودية مع الجزائر غربي البلاد.
وكان منزل وزير الداخلية لطفي بن جدو قد تعرض الى هجوم مسلح ليلة الأربعاء-الخميس اسفر عن مقتل 4 عناصر من الامن وجرح آخر، في عملية أثارت غضبا وانتقادات شديدة لما اعتبره البعض تقصيرا أمنيا فادحا في منطقة قريبة من جبل الشعانبي الذي اعلنته السلطات التونسية منطقة عسكرية مغلقة.
وأضاف رضا صفر، في حوار مع إذاعة إكسبريس التونسية، إن “المجموعة الإرهابية التي قامت بالهجوم تتكون من 30 عنصرا مسلحا بتأطير جزائري وتشرف عليها قيادات جهادية جزائرية”، مشددا عل أنها تابعة لتنظيم “أنصار الشريعة” السلفي الجهادي المحضور.
وأوضح الوزير المكلف بالأمن ان استهداف رموز السلطة والأمن والجيش يشبه كثيراً ما اعتمدته المجموعات المسلحة في الجزائر في ما يعرف ب”عشرية الدم”، مضيفا ان المجموعة المهاجمة نفسها التي ذبحت الجنود التونسيين في تموز (جويلية) المنقضي.
وحسب التحريات الأولية فإن المجموعة المهاجمة تنشط ضمن كتيبة “عقبة ابن نافع” التي تتحصن بجبل الشعانبي منذ أكثر من سنة والمرتبطة بكتيبة “الفتح المبين” الجزائرية، وتدين الكتيبتان بالولاء لتنظيم القاعدة في المغرب الإسلامي.
واستغرب خبراء امنيون ومراقبون من كيفية دخول المجموعة المسلحة التي تتكون من 30 شخصا الى مدينة القصرين قادمين من الجبل الذي يقع في منطقة عسكرية مغلقة، وتُعرف محافظة القصرين الحدودية مع الجزائر على أنها أكثر المدن التي يتواجد  فيها الأمن والجيش والمخابرات نظرا لانها تضم جبل الشعانبي الذي يتحصن فيه مسلحون منذ أكثر من سنة
 
 Cette image est  irréelle, selon mon avis a été prise en Afghanistan, des Talibans et non des terroristes تنظيم القاعدة في المغرب الإسلامي وراء الهجوم على منزل 

Pour les Nations unies, le terrorisme c’est, selon la définition du chercheur néerlandais Alex P. Schmid : «  une méthode d’action violente répétée inspirant l’anxiété, employée par des acteurs clandestins individuels, en groupes ou étatiques (semi-) clandestins, pour des raisons idiosyncratiques, criminelles ou politiques, selon laquelle — par opposition à l’assassinat — les cibles directes de la violence ne sont pas les cibles principales. Les victimes humaines immédiates de la violence sont généralement choisies au hasard (cibles d’occasion) ou sélectivement (cibles représentatives ou symboliques) dans une population cible, et servent de générateurs de message. Les processus de communication basés sur la violence ou la menace entre les (organisations) terroristes, les victimes (potentielles), et les cibles principales sont utilisés pour manipuler la (le public) cible principale, en faisant une cible de la terreur, une cible d’exigences, ou une cible d’attention, selon que l’intimidation, la coercition, ou la propagande est le premier but » [1].

Mais depuis 2004, la loi états-unienne définit le terrorisme comme des « actes prémédités de violence politique contre des non-combattants par des groupes infra-nationaux ou des agents clandestins» [2]

Thierry Meyssan est un historien chercheur et journaliste contemporain de valeur,  admet dans ses écrits que "la violence individuelle ne peut suggérer le terrorisme" qui est selon nos soins l'arme d'une organisation puissante en armement et en logistique, dont la fonction principalement la maîtrise et le limogeage de l'adversaire: Briser son système de défense par la terreur, terroriser  l'adversaire à la défaite, telles que les massacres des guerres violentes,  la dévastation de la II. guerre mondiale: La terreur des fasciste, la terreur des bombardements massifs des villes du Reich Allemand déjà battu en 1945 : cible principale.

Préoccuper la population dans des meurtres est également une déviation de la scène politique et de l'inflation galopante, voire intimider, désorienter,  et faire baisser le niveau politique de la population sur plusieurs fronts  objectifs .

Les alliés Etats-Uniens le reconnaissent et mentionnent chaque mouvement anti-impérialiste en tant que terroriste afin de limiter ses expansions et en même temps utilisent des individus  en tant que couverture de leurs services de renseignement à des fins criminelles, dont la cible fait part de leur politique déstabilisatrice et chaotique, par ailleurs les noms assignés à ces opérations sont en réalité une forme opposée à sa base, à une organisation en vérité absente, mais réellement fait partie de leurs forces, c'est le nom qui fausse l´ origine, les actions en images diffusées couvrent son contenu: EL QAIDA n'a aucune structure en dehors de la CIA, cela est certes assez lucide, même  aux pays de l'OTAN,   tous les services de renseignement le savent, mais s´allient dans ces aventures stratégiques imposées par " leur super puissance sioniste-impérialiste USA" .   

Cette définition vise à condamner et criminaliser tout acte de résistance au colonialisme ou à l’impérialisme et à dédouaner les crimes commis par l’État colonial d’Israël et des États impérialistes occidentaux, au premier rang les États-Unis au compte de toute sorte de résistance  .

Elle assimile la Résistance au terrorisme. Avant la Seconde Guerre mondiale, le terme « résistance » désignait les forces réactionnaires qui s’opposaient au Progrès. Mais après la Guerre mondiale, il désigne « tout mouvement qui s’oppose à l’occupation d’un pays par des forces étrangères » en référence à la Résistance française contre les collaborateurs des nazis et les fonctionnaires civils ou militaires du Reich.  

Al-Qaïda selon le département d’État  (Par Thierry Meyssan)

Le rapport du département d’État mêle donc les crimes commis contre des civils de manière indistincte, à l’exception de ceux commis par l’Empire, avec les hauts faits de la Résistance. Comme il admet que le centre du terrorisme mondial se trouve aujourd’hui dans la région MENA autour d’Al-Qaïda et de ses affiliés, j’ai lu attentivement les notices consacrées à chaque pays qui la compose. S’il admet qu’il y a eu 8 800 victimes du terrorisme en Irak, en 2013, le reste du document brille par ses omissions.

- Le rapport ignore que l’ancien numéro 2 d’Al-Qaïda, Abdelhakim Belhaj, est devenu le gouverneur militaire de Tripoli (Libye) et le chef du parti Al-Watan, dont ressortait le Premier ministre, Ali Zeidan.

- Rien sur l’accueil par Israël des combattants blessés d’Al-Qaïda et les félicitations qu’ils ont reçues personnellement du premier ministre Benjamin Netanyahu, venu les visiter dans ses hôpitaux.

 Les soutiens du terrorisme selon le département d’État

Le rapport passe en revue les différents pays qui ont eu à subir du terrorisme, à l’exception de quatre qu’il considère comme responsables du terrorisme international, donc pas victimes, mais bourreaux : Cuba (depuis 1982), l’Iran (depuis 1984), le Soudan (depuis 1993) et la Syrie (depuis 1979).

- Cuba est accusé d’héberger des terroristes en fuite des États-Unis, de leur accorder des logements, de la nourriture et des soins médicaux. Il s’agit des survivants du groupe des Panthères noires !

- L’Iran est accusé de soutenir la Résistance au Levant (ce qu’il revendique) (Hezbollah, Jihad islamique, FPLP) et au Yémen, et surtout d’héberger des bases d’Al-Qaïda (?) sous le commandement de Muhsin al-Fadhli. Le rapport assure que le gouvernement iranien autorise le transfert de fonds et de jihadistes par son territoire vers la Syrie (?). Selon lui, l’Iran est donc l’allié d’Al-Qaïda en Syrie et lutte aux côtés de l’État et des terroristes contre « l’opposition pacifique ». Pas un mot sur l’assassinat de scientifiques iraniens, ni sur les attentats des Moujahidines du Peuple.

- Le gouvernement soudanais serait un partenaire des États-Unis dans la lutte contre le terrorisme, mais il persiste à soutenir le Hamas, raison pour laquelle le pays est toujours sous « sanctions ». Le rapport semble ignorer que le Hamas est dirigé depuis le fidèle et exemplaire Qatar.

- La Syrie est accusée de soutenir la Résistance au Levant (ce qu’elle revendique). Le rapport souligne que, malgré son adhésion au MENA-FATF, le pays est incapable de contrôler le financement du terrorisme parce que 80 % de ses ressortissants effectuent leurs transactions en liquide, échappant à la surveillance des banques. Enfin, la Syrie a pris l’engagement de détruire ses armes chimiques dont on sait qu’elles auraient pu être utilisées par des groupes terroristes. Et c’est tout.

On notera que la Syrie est l’État le plus cité du rapport. En effet, il observe que le jihad en Syrie est devenu un problème pour 26 pays qui fournissent des combattants et craignent de les voir rentrer pour commettre des actions chez eux. Si les notices des principaux États européens et arabes comportent cette rubrique, seul le Kirghizistan est mentionné dans le reste du monde, alors que ce problème est largement discuté ailleurs, en Indonésie notamment. Pourtant, on apprend dans d’autres passages du rapport que le problème se pose aussi dans toute l’ancienne Union soviétique.

Les contradictions du département d’État

 En définitive, ce rapport comprend tellement de contradictions que force est de constater qu’il n’est plus possible à Washington de masquer son jeu. Pourquoi ignorer le rôle d’Abdelhakim Belhaj en Libye ? sinon pour masquer son rôle dans la conquête du pays par l’Otan, puis dans l’attaque de la Syrie. Pourquoi ignorer le financement d’Al-Qaïda par  des fonds publics publics turcs détournés par le Premier ministre [3] ? sinon parce que ce pays est membre de l’Otan. Pourquoi accuser le Hamas d’être une organisation terroriste contre Israël et ignorer qu’il est domicilié au gentil Qatar ? sinon parce que la politique de Washington vis-à-vis des Frères musulmans est incertaine. Pourquoi ignorer les collectes du ministre koweïtien de la Justice [4] ? sinon parce qu’elles financent précisément Al-Qaïda en Syrie. Pourquoi ignorer le rôle du prince Bandar ben Sultan, dit « Bandar Bush » ? sinon parce qu’il agissait pour le compte de la CIA.

Si certains doutent encore que la « guerre contre le terrorisme » est une escroquerie, que le terrorisme en général et Al-Qaïda en particulier sont des instruments de la politique états-unienne, ce rapport en est une preuve de plus.        Thierry Meyssan

[1]Thierry Meyssan est un historien contemporain de valeur vivant au Liban depuis l'arrivée de Sarkosy à la présidence, le hollandais est à la recherche de contenus politiques déformés sans aller plus loin.   .

[2] “Premeditated, politically motivated violence perpetrated against non-combatant targets by subnational groups or clandestine agents”. Cf. Section 2656f(d) of Title 22 of the United States Code.

[3] « Erdoğan recevait secrètement le banquier d’Al-Qaida », et « Al-Qaida, éternel supplétif de l’Otan », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 2 et 6 janvier 2014.

[4] « Le ministre de la Justice du Koweït, financier d’Al-Qaïda », Réseau Voltaire, 26 avril 2014.

Il faut écouter cette vidéo  pour connaitre les dangers que représentent la CIA et le Mossad dans le monde civilisé et contradictoire, mutilé par ceux qui subissent les conséquences de fracturations d´une hégémonie capitaliste irrationnelle dans leur passé: Les Juifs américains et ceux des pays de  l´est tous réunis par le Mossad israelien:" Tout Juif, volontaire ou non, est un espion potentiel du Mossad" disa un officier juif évadé de cette organisation criminelle et condamné à 20 ans de prison en absence.

A droite l´explication des projets d´AFRICOM en Afrique  

L ex directeur de la CIA avoue que les mensonges des USA sont réels pour s attaquer a l IRAQ et a l IRAN... a qui le tour ? pour  la démocratie, le pétrole, je   n ai pas besoin de vous l expliquer,  Mr Michel le fait mieux:Mille merci à cet homme de classe.

A. C

L’OTAN : du Gladio aux vols secrets de la CIA
La manipulation de la démocratie européenne:Mystification et terrorisme

 

par Ossama Lotfy

Commettre des attentats contre des civils de manière à créer un climat de peur, puis les imputer à ses adversaires politiques pour les discréditer est une vieille recette des services secrets anglo-saxons. Ce procédé de déstabilisation, adapté à la globalisation, est toujours d’actualité. À l’initiative du Réseau Voltaire, cinquante experts issus d’une douzaine de pays se sont réunis à Paris pour étudier les similitudes entre la « stratégie de la tension », initiée durant la Guerre froide, et la « guerre contre le terrorisme », déclenchée dans la foulée des attentats du 11 septembre.

+
JPEG - 23.4 ko

Du Gladio aux vols secrets de la CIA. De la « stratégie de la tension » à la « guerre contre le terrorisme ». Un simple survol historique suffit à se convaincre de la continuité, sinon de la correspondance de ces deux opérations, ne serait-ce qu’au regard de ses commanditaires et de sa zone d’application. Et à poser la question de la « réactivation » du réseau stay-behind en Europe occidentale.

Créé après la Seconde Guerre mondiale, le stay-behind (littéralement : les hommes laissés sur le terrain derrière la ligne de front) devait constituer à l’avance un réseau de résistance en cas d’invasion soviétique en Europe occidentale. Indirectement issu des accords de Yalta et de Postdam, ce réseau était dirigé par la CIA états-unienne et le MI6 britannique pour être installé dans toute l’Europe occidentale (c’est-à-dire dans la zone d’influence anglo-saxonne). Il fut bientôt incorporé dans l’OTAN [1].
Cependant, il ne tarda pas à dépasser sa mission originelle pour prévenir toute influence communiste dans les démocraties occidentales. Il se spécialisa alors dans le trucage des élections, l’assassinat politique et les attentats [2]. Cela s’est notamment produit en Italie, où deux de ces exactions ont particulièrement marqué les esprits : l’assassinat du Premier ministre Aldo Moro en mai 1978, ainsi que l’attentat de la gare de Bologne en mai 1980 [3], dans les deux cas, attribués à des groupes extrémistes. Loin de s’arrêter aux frontières italiennes, l’action du stay-behind s’est étendue à tous les États membres de l’OTAN, y compris la France (à l’exception bien sûr des États-Unis, du Canada, et du Royaume-Uni) [4]. Bien souvent, dans l’ignorance des gouvernements des États où il opérait.

JPEG - 20.4 ko
Emblème de la branche italienne du Gladio

Officiellement dissous depuis l’effondrement de l’Union soviétique, le réseau stay behind, dont l’existence n’a été révélée sous le nom de « Gladio » qu’en 1990 par le Premier ministre italien Giulio Andreotti [5], continue aujourd’hui son activité et l’étend à de nouveaux États au fur et à mesure de l’extension de l’OTAN.
Si certains pays, tels que l’Italie et la Belgique, ont mené des enquêtes, voire pour ce dernier, exigé un contrôle parlementaire pour éviter que ce genre de situations ne vienne à se reproduire, la plupart des États européens ont passé cette révélation sous silence [6]. Sans prendre de mesures significatives à l’encontre de cette organisation criminelle. Ils sont restés dans le même état de torpeur lors de l’annonce de la découverte des prisons secrètes de la CIA fin 2005.

La « stratégie de la tension » se serait-elle mutée en « guerre contre le terrorisme » ? C’est en tout cas le point de vue que défend l’historien suisse Daniele Ganser, auteur de Les armées secrètes de l’OTAN et qui a enquêté à travers l’Europe entière pour remonter les filières du Gladio et constituer cet ouvrage unique sur le sujet [7]. Un spécialiste pour qui, la « guerre contre le terrorisme » est aujourd’hui un moyen similaire de manipulation des populations occidentales, en ce sens qu’elle désigne de nouveaux faux responsables d’actes terroristes —les musulmans—, non plus pour contrer la « menace soviétique », mais pour justifier les guerres de ressources des États-Unis.

Ce point de vue, l’ancien colonel de l’armée de terre des États-Unis Oswald LeWinter, qui fut pendant plus d’une décennie le n°2 de la CIA en Europe et le co-président du Comité clandestin de l’OTAN, est venu l’accréditer [8]. Il a confirmé que son service avait infiltré des groupes d’extrême-gauche européens tels que les Brigades rouges en Italie ou Action directe en France ; qu’il avait simultanément recruté des mercenaires anti-communistes à l’extrême droite ; et enfin, qu’il avait organisé divers attentats en les faisant exécuter par l’extrême droite, mais attribuer à l’extrême gauche, voire revendiquer par elle. Il a ainsi déclaré que l’OTAN avait donné l’ordre d’assassiner le général français René Audran, directeur des Affaires internationales du ministère de la Défense (c’est-à-dire chargé des exportations d’armement), après qu’il eut été découvert qu’il était la source des informations divulguées quelques années plus tôt par le journaliste italien Mino Pecorelli [9]. L’assassinat avait été attribué à Action directe, dont cinq de ses membres ont été condamnés à la prison à perpétuité [10].
Continuant sa démonstration, le colonel LeWinter a affirmé avoir participé, au sein de la CIA et aux côtés du MI6, à la création d’Al Qaïda sur le modèle du Gladio. Des groupes islamiques auraient été infiltrés ; des mercenaires auraient été recrutés dans d’autres milieux musulmans ; et des opérations commanditées par les services secrets anglo-saxons seraient attribués aux premiers alors qu’ils seraient exécutés par les seconds. Cependant, à la différence des groupes européens des années 70 et 80, tous les groupes de façade islamiques auraient été regroupés sous un label unique, Al Qaïda.
Le colonel LeWinter a affirmé avoir eu un dernier contact avec Oussama Ben Laden, en 2003 ; un épisode dont la presse portugaise s’était fait l’écho à l’époque.

L’historien états-unien Webster G. Tarpley, qui participait en duplex depuis Washington à cette réunion, est revenu en détail sur l’assassinat du Premier ministre italien Aldo Moro. Un meurtre réalisé par les Brigades rouges, mais commandité à leur insu par l’OTAN, sous l’autorité directe d’Henry Kissinger. M. Tarpley, qui vivait à l’époque à Rome, avait été le premier à révéler les détails du complot atlantique, visant à empêcher la création d’un gouvernement d’union nationale incluant les communistes. Il a observé que les enquêtes ultérieures ont confirmé ses travaux, exceptés quant à la localisation d’une société secrète qu’il avait par erreur liée à l’Ordre de Malte alors qu’elle se trouvait au Grand Orient d’Italie (la fameuse loge Propaganda Due dite « P2 », découverte depuis) [11].

Roumiana Ougartchinska a rendu compte de l’enquête qu’elle poursuit depuis plus de dix ans sur la tentative d’assassinat de Jean-Paul II. La confrontation des éléments disponibles permet d’invalider définitivement la célèbre « piste bulgare », théorie selon laquelle l’attentat aurait été commanditée par l’URSS et exécuté par un turc travaillant pour les services bulgares [12]. Il reste qu’il a été établi qu’Ali Agça était le n°3 du stay-behind en Turquie et qu’il a bénéficié de nombreuses complicités en Europe occidentale. Un intense conflit opposait les États-Unis au Saint-Siège, préoccupé d’éviter que l’Europe centrale ne se transforme en champ de bataille entre les deux grandes puissances, à propos de l’Ostpolitik du cardinal Agostino Casaroli.

Pour l’Italien Giullieto Chiesa, parlementaire européen, philosophe et journaliste, la situation est aujourd’hui beaucoup plus grave qu’elle ne pouvait l’être durant la Guerre froide. En effet, si, dans le contexte de l’affrontement idéologique entre les Anglo-Saxons et l’URSS, les hommes du stay-behind pouvaient croire violer les règles démocratiques pour protéger les démocraties, ils ne peuvent aujourd’hui que servir les intérêts des Anglo-Saxons au détriment de leurs alliés.
Le 5 octobre 2001, soit moins d’un mois après les attentats de New York et Washington, les États-Unis et le Royaume-Uni ont informé le Conseil atlantique de la réactivation du stay-behind (le nom US donné aux armées secretes de l´OTAN ) contre « l’ennemi terroriste ». Ils ont exigé la collaboration des États membres en vertu de l’assistance mutuelle prévue par l’article 5 de la Charte de l’OTAN en cas d’attaque d’un allié. Par la suite, ils ont négocié avec l’Union européenne les facilités d’action dont ils avaient besoin [13]. Enfin, ils ont négocié bilatéralement des réformes législatives permettant aux agents de la CIA et du MI6 d’agir clandestinement dans chaque État membre [14]. Or, l’OTAN n’est plus une alliance militaire entre égaux, mais uniquement un lieu d’exécution des décisions de Washington. Ainsi, récemment, les États-Unis ont-ils pu négocier avec la Pologne et la République tchèque l’installation de leur nouveau système de missiles sans même en informer le Conseil atlantique, qui n’en a débattu qu’après coup.
La Commission d’enquête du Parlement européen, à laquelle Giulietto Chiesa participait activement, a confirmé le rapport de Dick Marty [15] au Conseil de l’Europe [16]. Elle a montré que la CIA a enlevé, séquestré et torturé des musulmans en Europe au cours des cinq dernières années.

Le député polonais Mateusz Piskorski a souligné, quant à lui, que les enquêtes diligentées dans son pays n’ont pas permis d’en savoir plus à propos des prisons secrètes de la CIA sur le territoire national. Au demeurant, si celles-ci ont existé, elle ne l’ont été que sous la présidence d’Aleksander Kwaśniewski et ont certainement disparues avec le président Lech Kaczynski, quelque soit son tropisme pro-états-unien.

Pour conclure, Thierry Meyssan, le président du Réseau Voltaire qui animait cette séance de travail, a souligné que les agissements des services secrets de l’OTAN bafouaient les principes de la souveraineté nationale. Il a une nouvelle fois mis en garde contre l’évolution impériale des États-Unis et a affirmé que leur ingérence était le premier défi auxquels devaient faire face aujourd’hui les démocraties occidentales. D’autant que le choix délibéré des victimes —toutes musulmanes— visait à implanter en Europe le « clash des civilisations ». Enfin, en cette veille d’élection présidentielle française, il a rappelé que les accords transatlantiques autorisant l’usage des aéroports nationaux par les avions-prisons de la CIA avaient été secrètement négociés par Nicolas Sarkozy et que celui-ci ne s’en était jamais expliqué. Mais il s’est félicité que la CIA ait hésité à en faire usage de crainte de sabotage de leurs opérations par des officiers républicains des services français.      Ossama Lotfy

[1] « Stay-behind : les réseaux d’ingérence américains », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 20 août 2001.
[2] Le "Field Manual 30-31" de l’armée états-unienne, ainsi que ses appendices FM 30-31 A et FM 30-31B, où l’on trouve les explications sur les opérations "false flag" : "Il peut y avoir des moments où les gouvernements hôtes montrent de la passivité ou de l’indécision en face de subversion communiste et, selon l’interprétation des services secrets américains, ne réagissent pas avec suffisamment d’efficacité (...) Les services secrets de l’armée US doivent avoir les moyens de lancer des opérations spéciales qui convaincront les gouvernements hôtes et l’opinion publique de la réalité du danger insurrectionnel. Afin d’atteindre cet objectif, les services américains doivent chercher à infiltrer les insurgés par le biais d’agents en mission spéciale, qui doivent former des groupes d’action spéciale parmi les éléments les plus radicalisés des insurgés (...) Au cas où il n’a pas été possible d’infiltrer avec succès de tels agents dans le commandement des rebelles, il peut être utile d’instrumentaliser des organisations d’extrême-gauche à ses propres fins afin d’atteindre les buts décrits ci-dessus. (...) Ces opérations spéciales doivent rester strictement secrètes. Seuls les personnes qui agissent contre l’insurrection révolutionnaire sauront l’implication de l’armée américaine dans les affaires intérieures d’un pays allié."
[3] « 1980 : carnage à Bologne, 85 morts », Réseau Voltaire, 12 mars 2004.
[4] Nato’s Secret Armies : Operation Gladio and Terrorism in Western Europe, par Daniele Ganser, Frank Cass Publishers, 2004. Édition française à paraître fin 2007 aux éditions Demi-Lune.
[5] « Rapport Andreotti sur l’Opération Gladio », 26 février 1991.
[6] Voir le documentaire Timewatch : Operation Gladio - Behind False Flag Terrorism, par Alan Francovich, BBC (1992). Disponible en trois parties sur Google Video.
[7] Voir aussi, « Le Terrorisme non-revendiqué de l’OTAN », interview de Daniele Ganser par Silvia Cattori, Réseau Voltaire, 29 décembre 2006.
[8] Desmantelar a America et Democracia e Secretismo par Oswald LeWinter, Publicaçoes Europa-Amarica (Lisbonne), 2001 et 2002.
[9] Mino Pecorelli a révélé en 1978 le fonctionnement de la loge P2. Il a été assassiné en 1979. A son domicile ont été découverts de très nombreux documents sur les sociétés secrètes liées à l’OTAN et au Saint-Siège dont on ignore la provenance. Le général Audran a été asssassiné en 1985. Action directe a été démantelé en 1987.
[10] Les imputations du colonel Oswald LeWinter contredisent à la fois les déclarations des membres d’Action directe et les travaux de la journaliste franco-israélienne Dominique Lorentz, attribuant la manipulation d’Action directe à l’Iran.
[11] Chi ha ucciso Aldo Moro ?, par Webster Tarpley, POE, 1978.
[12] La Vérité sur l’attentat contre Jean-Paul II, par Roumiana Ougartchinska, à paraître aux Presse de la Renaissance.
[13] « L’Euro Patriot Act », « L’Union européenne a autorisé par écrit les prisons secrtes de la CIA dès janvier 2003 », Réseau Voltaire, 17 novembre 2003 et 13 décembre 2005
14] « La loi Ashcroft-Perben II », Réseau Voltaire, 18 février 2004.
[15] « Faut-il combattre la tyrannie avec les instruments des tyrans ? », par Dick Marty, Réseau Voltaire, 22 mars 2007.
[16] Le carceri segrete della CIA in Europa, par Giulietto Chiesa, Edizioni Piemme, 2007.
Focus400-38-682dd

 

    Guerre globale au  « terrorisme »

 

Dans les années 80, les États-Unis et Israël ont créé le concept de « terrorisme international » pour discréditer tous les mouvements de libération nationale en les accusant de n’être que des paravents de l’hydre soviétique. Après les attentats du 11 septembre 2001, ils ont fait glisser la répression du terrorisme du domaine policier au champ militaire. Pour la classe dirigeante anglo-saxonne la « guerre au terrorisme » devait êre un moyen pour affirmer son contrôle sur les voies commerciales (libre-circulation maritime et aérienne), mais l’administration Bush et le mouvement sioniste s’en servirent pour habiller des aventures coloniales anachroniques (Palestine, Afghanistan, Irak). 

Le concept est également utilisé par les Occidentaux pour justifier la mise en place d’une société orwellienne de surveillance et par l’Organisation de coopération de Shanghai (Russie, Chine) pour lutter contre l’ingérence et stabiliser de force les populations nomades d’Asie centrale.

COMMENT LE CLAN BEN ALI A FAIT MAIN BASSE SUR LES RICHESSES DE LA TUNISIE: 

Washington — Le clan de l'ex-président tunisien Ben Ali captait près d'un quart des bénéfices du secteur privé du pays grâce à un cadre réglementaire qui protégeait ses intérêts de la concurrence, a affirmé la Banque mondiale jeudi. « L’ancien régime tunisien utilisait les réglementations existantes et en édictait de nouvelles pour en faire bénéficier les membres de la famille (Ben Ali) et ceux qui étaient proches du régime », indique un rapport de l'institution.

Chassé en janvier 2011 par un soulèvement populaire et aujourd'hui réfugié, Zinedine Ben Ali et ses proches sont accusés par le nouveau régime d'avoir détourné entre 15 et 50 milliards de dollars tout au long des vingt-trois années de règne. Selon la Banque mondiale, le clan de l'ex-dictateur empochait fin 2010 « plus de 21% » des bénéfices réalisés par le secteur privé via un réseau d'entreprises placé sous son contrôle direct.

Celui-ci prospérait grâce à un cadre réglementaire spécialement adapté à ses besoins. Pendant les dix dernières années du régime, le « code d’incitations aux investissements » a ainsi été modifié à 25 reprises afin de restreindre l'accès des investisseurs au marché tunisien et « protéger les intérêts du clan de la concurrence ».

Quel que soit le secteur d'activité (bâtiments, téléphonie), la part de marché d'une société détenue par le clan Ben Ali était ainsi en moyenne 6,3% plus importante que celle d'une société concurrente, indique le rapport qui a épluché les comptes de 220 entreprises contrôlées alors par le pouvoir.

L'intervention de l'Etat dans la politique industrielle était « un écran de fumée dissimulant des situations de rente », affirme Bob Rijkers, un des auteurs de ce rapport qui assure que l'ouverture économique du pays, louée en son temps par la communauté internationale, n'était qu'un « mirage ».

La Banque mondiale elle-même comme le Fonds monétaire international (FMI) ont ainsi souvent érigé la Tunisie et ses taux de croissance flatteurs comme un « modèle pour les autres pays en développement », admet le rapport, tout en reconnaissant que le système souffrait pourtant « de graves défauts » dont la corruption. Le rapport rappelle que le nouveau régime tunisien a confisqué 550 propriétés immobilières, 48 bateaux et yachts, 367 comptes bancaires et près de 400 entreprises appartenant au clan Ben Ali.

Prêt toxique à la Tunisie : le bal des Tartuffes

Communiqué de presse 17/04/2014 - La Tunisie connaît actuellement des difficultés économiques, sociales et budgétaires. Elle a sollicité de l'aide. Hier, le Parlement européen lui a répondu : l'Union lui versera 300 millions d'euros, sous la forme d'un prêt, et à des conditions qui font de cette "aide" un véritable prêt toxique. Qu'on en juge : si la Tunisie veut toucher l'intégralité de la somme, elle devra entre autres,  mettre fin aux subventions aux produits de base pour les plus démunis, privatiser ses banques publiques, flexibiliser son Code du travail... Bref, les habituelles recettes austéritaires qui font des ravages y compris sur le sol de l’Union Européenne et notamment en Grèce.

La nature de cette "aide" (prêt) creusera un peu plus la dette tunisienne qui s'est déjà envolée de 20% en trois ans. Or, l'UE et ses Etats-membres portent une lourde responsabilité en la matière : la BEI est son second créancier et la France se classe en troisième position. Le remboursement de cette dette représente chaque année six fois le budget de la santé et trois fois celui de l'éducation ; la Tunisie a déjà remboursé à ses créanciers 2,5 milliards d'euros de plus que le capital prêté; et 85% des emprunts contractés par la Tunisie depuis la Révolution ont servi au remboursement de la dette.

Avec le soutien de mon groupe de la GUE-NGL et en particulier de mon collègue et ami Paul Murphy, député irlandais, j'avais donc déposé plusieurs amendements  pour transformer le prêt en don et le monter à 500 millions d’euros. Ces amendements, n’ont reçu qu’un faible soutien. Le détail des votes, qui est public , est révélateur :
- l’amendement appelant à l'annulation de la dette tunisienne n’a recueilli que 43 votes positifs ;
- l’amendement condamnant les conditionnalités austéritaires du prêt n'a recueilli que 95 votes favorables, et pas un socialiste n'a cru bon de nous soutenir1). 
- le texte final a obtenu un soutien massif, avec 488 voix pour (dont l'intégralité des Verts et des socialistes), 51 contre et 17 abstentions.

 La Tunisie et les Tunisiens sauront désormais ce que valent les belles paroles et les grandes déclarations. Je continuerai à appeler à la suspension du paiement de la dette tunisienne et à l'audit de celle-ci, seul moyen de donner une chance d’accompagner la Tunisie vers la transition démocratique.

1) On voit le niveau politique des soi-disants socialistes dans le monde: même pas la puissance des sociaux démocrates, mais qu'attendons-nous de ceux qui nous ont assommés mille et une fois hier, aujourd'hui et demain encore tant que nous n'avons pas une avant-garde révolutionnaire qui lutte au sein même du gouvernement où au parlement, dans les syndicats, mais il le faut rappeler aussi, où sont ceux qui soutiennent cette avant-garde, qui y collaborent, qui propagent ses mots d'ordre et ses tractes.

   Je m'attends à ce que les jeunes tunisiens et Maghrebins sachent que l'Afrique du nord est envahie par les faucons de la neige, je m'attends à ce que ces nouvelles générations prennent l'initiative, l'impulsion politique en mains afin de pouvoir repousser le malheur qui nous emporte, finalement c'est nous qui devrons oeuvrer pour contrer les invasions, les exploitations étrangères de nos richesses.Ali comput.

Une femme,  La révolution  allemande de 1918-1922, une vision

Cet écrit fut diffusé par Rosa Luxemburg en 1918 au coeur des mouvements prolétariens:

un programme immediat !

Pour permettre au prolétariat d’accomplir ses tâches la Ligue spartakiste exige :

Mesures immédiates pour assurer le triomphe de la révolution

1.   Désarmement de toute la police, de tous les officiers ainsi que des soldats d’origine non prolétarienne, désarmement de tous ceux qui font partie des classes dominantes.

2.   Réquisition de tous les stocks d’armes et de munitions ainsi que des usines d’armement par les soins des conseils d’ouvriers et de soldats.

3.   Armement de l’ensemble du prolétariat masculin adulte qui constituera une milice ouvrière. Constitution d une garde rouge composée de prolétaires qui sera le noyau actif de la milice et aura pour mission de protéger en permanence la révolution contre les attentats et les intrigues contre-révolutionnaires.

4.   Suppression du pouvoir de commandement des officiers et des sous-officiers ; substitution d’une discipline librement consentie par les soldats à l’obéissance passive à la prussienne. Election de tous les supérieurs par les hommes de troupe avec droit permanent de les révoquer, abolition de la juridiction militaire.

5   Eviction des officiers et des capitulards de tous les conseils de soldats.

6.   Remplacement de tous les organes politiques et de toutes les autorités de l’ancien régime par des hommes de confiance délégués par les conseils d’ouvriers et de soldats.

7.   Mise en place d’un tribunal révolutionnaire devant lequel comparaîtront les principaux responsables de la guerre et de sa prolongation : les Hohenzollern, Ludendorff, Hindenburg, Tirpitz et leurs complices, ainsi que tous les conjurés de la contre-révolution.

8.  Réquisition immédiate de tous les stocks de vivres en vue d’assurer le ravitaillement de la population.

Mesures politiques et sociales

1. Abolition de tous les États particuliers : création d’une République allemande socialiste unifiée.

2. Élimination de tous les parlements et de tous les conseils municipaux, leurs fonctions étant dévolues aux conseils d’ouvriers et de soldats et aux comités que ceux ci désigneraient.

3. Élection de conseils d’ouvriers dans toute l’Allemagne par les soins de la classe ouvrière adulte

des deux sexes, à la ville et à la campagne, par entreprise ; élection de conseils de soldats par les hommes de troupe à l’exclusion des officiers et des capitulards ; les ouvriers et les soldats ont le droit à tout instant de révoquer leurs représentants.

4. Élection de délégués des conseils d’ouvriers et de soldats dans tout le Reich en vue de constituer le Conseil central des conseils d’ouvriers et de soldats qui élira à son tour un Comité exécutif ; celui-ci sera l’organisme suprême du pouvoir législatif et exécutif.

5. Le Conseil central se réunira au minimum une fois tous les trois mois avec chaque fois réélection des délégués. Le Conseil aura pour mission d’exercer un contrôle permanent sur l’activité du Comité exécutif et d’établir un contact vivant entre la masse des conseils d’ouvriers et de soldats de tout le Reich, et l’organisme gouvernemental suprême qui les représente. Les conseils d’ouvriers et de soldats locaux ont le droit à tout instant de révoquer et de remplacer leurs délégués au Conseil central au cas où ceux-ci n’agiraient pas conformément au mandat qui leur a été donné. Le Comité exécutif a le droit de nommer les commissaires du peuple, ainsi que les autorités centrales du Reich et les fonctionnaires ; il peut également les révoquer.

6. Suppression de toutes les différences de caste, de tous les ordres et de tous les titres ; hommes et femmes ont même droits et la même position sociale.

7. Mesures sociales importantes : réduction du temps de travail pour lutter contre le chômage et pour tenir compte de la faiblesse physique de la classe ouvrière, conséquence de la guerre mondiale ; fixation de la journée de travail à six heures au maximum.

8. Le système de ravitaillement, de logement, les services de santé et l’éducation nationale seront réorganisés de fond en comble dans le sens et dans l’esprit de la révolution prolétarienne.

Mesures économique immédiates :

1. Confiscation de tous les biens dynastiques et de tous les revenus dynastiques au profit de la communauté.

2. Annulation des dettes de l’État et de toutes autres dettes publiques, ainsi que de tous les emprunts de guerre à l’exclusion des souscriptions au-dessous d’un certain taux, qui sera fixé par le Conseil central des conseils d’ouvriers et de soldats.

3. Expropriation de toutes exploitations agricoles grandes et moyennes, constitution de coopératives agricoles socialistes dépendant d’une direction centrale à l’échelle du Reich ; les petites exploitations paysannes demeureront la propriété de leurs détenteurs actuels jusqu’à ce que ceux-ci adhèrent librement aux coopératives socialistes.

4. La République des Conseils procédera à l’expropriation de toutes les banques, mines, usines sidérurgiques ainsi que de toutes les grandes entreprises industrielles et commerciales.

5. Confiscation de toutes les fortunes au-dessus d’un niveau qui sera fixé par le Conseil central.

6. Prise en main de l’ensemble des transports publics par la République des Conseils.

7. Élections dans toutes les usines de conseils d’entreprise qui, en accord avec les conseils ouvriers, auront à régler toutes les affaires intérieures de l’entreprise, les conditions de travail, à contrôler la production, et, finalement, à prendre en main la direction de l’usine.

8. Mise en place d’une Commission centrale de grève qui, en collaboration permanente avec les conseils d’entreprise, aura pour tâche de coordonner le mouvement de grève qui s’amorce dans l’ensemble du Reich et d’en assurer l’orientation socialiste en lui garantissant l’appui sans défaillance du pouvoir politique des conseils d’ouvriers et de soldats.

Tâches internationales :

• Rétablissement immédiat des relations avec les partis frères des pays étrangers afin de donner à la révolution socialiste une base internationale et d’établir et de garantir la paix par la fraternisation internationale et le soulèvement révolutionnaire du prolétariat du monde entier.

Camarades,

vous vous facilitez un peu trop votre extrémisme. Nous ne devons pas laisser échapper, dans la poussée tempêtueuse qui nous porte en avant, le sérieux, le calme et la réflexion nécessaires. L’exemple de la Russie ne peut pas être cité ici contre la participation aux élections. Là-bas, lorsque l’assemblée nationale a été dispersée, nos camarades russes avaient déjà un gouvernement Trotzki-Lénine. Nous en sommes encore à Ebert-Scheidemann. Le prolétariat russe avait derrière lui une longue histoire de luttes révolutionnaires. Nous nous trouvons au début de la révolution. Nous n’avons rien derrière nous que la misérable demi-révolution du 9 novembre. nous devons nous poser la question: quelle voie est la plus sûre pour éduquer les masses? L’optimisme du camarade Rühle est fort beau, mais nous ne sommes pas plus avancés pour cela. Ce que je vois jusqu’à présent, c’est la non-maturité des masses appelées au renversement de l’assemblée nationale. L’arme avec laquelle l’ennemi pense nous combattre, nous devons la retourner contre lui.

 
facilitez un peu trop votre extrémisme. Nous ne devons pas laisser échapper, dans la poussée 
tempêtueuse qui nous porte en avant, le sérieux, le 

Treize ans après le 11-Septembre, l’aveuglement persiste


par Thierry Meyssan

Thierry Meyssan fut le premier à démontrer l’impossibilité de la version officielle des attentats du 11-September et à en conclure à une modification profonde de la nature et de la politique du régime états-unien. Alors que la plupart de ses lecteurs continuent à se passionner pour cette journée, il a poursuivi son chemin et s’est engagé contre l’impérialisme au Liban, en Libye, et aujourd’hui en Syrie. Il revient ici sur cette folle journée.

Les évènements du 11-Septembre restent gravés dans la mémoire collective sous la forme planifiée par les médias : des attentats gigantesques ont frappé New York et Washington. Mais l’enjeu de pouvoir qui a profondément changé le monde ce jour-là est toujours occulté.

Vers 10 h le matin, alors que les attentats contre le World Trade Center et le Pentagone avaient déjà eu lieu, le conseiller anti-terroriste de la Maison-Blanche, Richard Clarke, a enclenché le programme de « continuité du gouvernement ». Ce programme vise à remplacer l’Exécutif et le Législatif en cas de destruction lors d’une guerre nucléaire. Il n’avait aucune raison d’être mis en œuvre ce jour-là. Dès lors, le président George W. Bush a été démis de ses fonctions au profit d’un gouvernement militaire.

Durant toute cette journée, les membres du Congrès et leurs équipes ont été pris en charge par le Pouvoir militaire et placés aux arrêts dans deux bunkers sécurisés, situés à proximité de Washington, Greenbrier complex (Virginie occidentale) et Mount Weather (Virginie).

Le pouvoir n’a été rendu par les militaires aux civils qu’en fin de journée et le président Bush a pu s’adresser à ses concitoyens à la télévision vers 20 h.

Durant cette journée, l’ex-président George W. Bush a erré dans le pays. Sur les deux bases militaires dans lesquelles il s’est rendu, il a exigé de traverser le tarmac dans un blindé, craignant d’être tué par un de ses soldats. Le président Vladimir Poutine, qui a cherché toute la journée à le joindre par téléphone pour éviter un malentendu et une accusation lancée contre la Russie, n’y est pas parvenu.

Vers 16 h, le Premier ministre israélien, Ariel Sharon, intervint à la télévision pour dire aux États-Uniens que les Israéliens connaissaient depuis longtemps les affres du terrorisme et partageaient leur douleur. Au passage, il a annoncé que les attentats étaient finis, ce qu’il ne pouvait savoir qu’en y étant mêlé.

Nous pouvons discuter indéfiniment des incohérences de la version officielle de ces attentats, mais il n’y a pas de place à la discussion sur ce fait : le programme de continuité du gouvernement a été activé sans raison. Dans tout pays, la destitution du président et l’arrestation des parlementaires par l’armée a un nom : c’est un coup d’État militaire.

JPEG - 13.1 ko

On objectera que le président Bush a recouvré ses fonctions en fin de journée. C’est précisément ce que conseillait le néo-conservateur israélo-états-unien Edward Luttwak dans son Manuel du coup d’État. Selon lui, un bon coup d’État est celui dont personne n’a conscience car il maintient au pouvoir ceux qui l’exercent, mais il leur impose une nouvelle politique.

Durant cette journée, le principe de l’état d’urgence permanent aux États-unis a été validé. Il s’est bientôt traduit en actes avec l’USA Patriot Act. Et le principe des guerres impérialistes a également été validé. Il a été acté par le président Bush quelques jours plus tard à camp David : les États-unis devaient attaquer l’Afghanistan, l’Irak, la Libye et la Syrie via le Liban, le Soudan et la Somalie, et enfin l’Iran.

À ce jour, seule la moitié de ce programme a été réalisée. Le président Obama a annoncé hier soir qu’il le poursuivrait en Syrie.

La plupart des alliés des États-Unis ont refusé l’évidence, il y a treize ans, et se sont privés ainsi de prévoir la politique de Washington. Si l’on ne peut juger de la vérité qu’avec le temps, ces treize années ont pu trancher : tout ce que j’annonçais —et que mes contradicteurs qualifiaient d’« anti-américanisme »— a eu lieu. Et, par exemple, ils sont restés stupéfaits lorsque l’Otan s’est appuyé sur Al-Qaïda pour renverser la Jamahariya arabe libyenne.

Je suis fier d’avoir alerté le monde sur ce coup d’État et sur les guerres qui devaient le suivre, mais désolé de voir que l’opinion publique occidentale s’est perdue dans une discussion sur l’impossibilité matérielle de la version officielle. J’observe cependant que certains éléments de cette journée sont toujours occultés, tel l’incendie qui ravagea les bureaux de l’Eisenhower Building, l’annexe de la Maison-Blanche, ou encore le missile enregistré par la télévision new-yorkaise tiré devant le World Trade Center.

La guerre continue à détruire le monde musulman, tandis que les Occidentaux, décidément aveugles, poursuivent leurs débats sur l’effondrement des tours.

Thierry Meyssan
RÉSEAU VOLTAIRE | DAMAS (SYRIE) | 11 SEPTEMBRE 2014 

Séparation des producteurs de leurs produits

Ali Computer et  Revolution News. 

il y a environ une minute
 
C'est exactement l'inverse que les vrais socialistes traditionnels veulent appliquer: Les producteurs ne doivent pas payer leur consommation de ce qu'ils produisent: La plus flagrante contradiction est la séparation des producteurs de leurs produits, une résidence d'éléments  contraints menant nécessairement à la guerre des classes.
Les producteurs n'obtiennent rien de leur production, ils reçoivent de l'argent en contre-partie qui ne garantit pas leur conditions de vie,  la valeur du produit se realise sur le marché et encaissée par le capitaliste en déduisant à la fin du mois le salaire de l'ouvrier qui est le prix de son travail et non la valeur,   
When Four Jobs Aren't Enough: Why We Need a Living Wage
http://truth-out.org/opinion/item/25933-when-four-jobs-arent-enough-why-we-need-a-living-wage
photo of homeless workers is from Spain

Voilà ceux qui représentent les principes des verts sans etre
parmi eux: Mr Ahmed SAFI

En bas de cette page vous pouvez écouter ce qui n´est pas de la politique, mais de l´esprit impulsif.

L'affaire Ukraine: Freinage du développement Russe  

le sommet de newport (pays de galles) est le plus important de l’otan depuis celui de prague en 2002. à l’époque, il s’agissait d’inclure de nouveaux états d’europe centrale et orientale au sein de l’alliance. cette fois, il s’agit de planifier une stratégie à long terme pour contenir le développement de la russie et de la chine de sorte qu’ils ne puissent rivaliser avec les états-unis [1].

tout ce qui touche à l’otan est sujet à polémique. en effet, elle n’a cessé, depuis sa création, en 1949, de manipuler les faits pour se présenter comme une alliance défensive face à l’expansionnisme soviétique, alors que c’est le pacte de varsovie, créé six ans plus tard, en 1955, qui visait à défendre les états socialistes face à l’impérialisme anglo-saxon (et non l’inverse).

en outre, contrairement à sa dénomination, l’otan n’est pas une alliance entre égaux, mais la vassalisation des armées partenaires par les états-unis et le royaume-uni. en effet, toutes les armées membres de cette prétendue « alliance » sont placées sous le commandement d’un unique officier états-unien —par ailleurs commandant des forces us en europe—, tandis que le service secret de l’otan, le « gladio », sous l’autorité conjointe de washington et de londres, veille à ce que jamais des anti-impérialistes n’arrivent au pouvoir dans les autres états membres [2]. pour ce faire, l’otan n’a lésiné ni sur les assassinats politiques, ni même sur les coups d’état (en france [3], en italie, en grèce, à chypre et en turquie).

 
voir le film « z » du célèbre réalisateur et intellectuel franco-grec costa-gravas. « z » raconte le coup d’état militaire orchestré par l’otan en grèce pendant la guerre froide et contre les institutions démocratiques grecques. 
______________________

cette vassalisation contrevient aux principes de la charte des nations unies, puisque les états membres perdent l’indépendance de leur politique étrangère et de défense. elle fut mise en cause par l’union soviétique, puis par le président charles de gaulle qui, après avoir affronté une quarantaine de tentatives d’assassinat par l’oas financée par l’otan et s’être fait réélire, annonça le retrait immédiat de la france du commandement intégré et le renvoi des 64 000 soldats et employés administratifs de l’otan hors du territoire français.

cette page d’indépendance française cessa avec l’élection de jacques chirac qui, quelques mois après son arrivée à l’élysée, réintégra la france au sein du conseil des ministres et du comité militaire de l’alliance. elle se termina définitivement avec le retour de l’armée française sous commandement états-unien, décidé par nicolas sarkozy, en 2009.

enfin la vassalisation des états membres s’est poursuivie avec la création de nombreuses institutions civiles, dont la principale et la plus efficace est l’union européenne. contrairement à une idée répandue, l’union actuelle n’a pas grand-chose à voir avec l’idéal d’unité européenne, mais a pour vocation de fixer les membres de l’otan hors de l’influence soviétique, puis russe, conformément aux clauses secrètes du plan marshall. il s’agit donc de diviser l’europe en deux blocs. ce n’est donc pas un hasard si les bureaux de l’otan et ceux de l’exécutif européen sont principalement situés à bruxelles et secondairement au luxembourg. et c’est pour permettre le contrôle de l’union par les anglo-saxons que celle-ci s’est dotée d’une étrange commission dont la principale activité est de présenter des « propositions » économiques ou politiques, toutes prédéfinies par l’otan. on ignore souvent que l’alliance n’est pas simplement un pacte militaire, mais qu’elle intervient dans le domaine économique. d’abord l’otan est le premier client de l’industrie de défense en europe, puis elle détermine des normes pour ses appels d’offre, c’est-à-dire pour tout ce qui concerne la vie quotidienne de ses soldats. ce sont ces normes qui sont proposées par la commission, puis adoptées par le parlement européen.

actuellement les trois quarts du budget de l’otan sont assurés par les seuls états-unis.

l’avenir du projet impérialiste anglo-saxon

depuis le coup d’état de 2001 [4], les états-unis envisagent une confrontation avec la chine. dans cette perspective, le président barack obama a annoncé le repositionnement de ses forces en extrême-orient. cependant, cet agenda a été perturbé par le redressement économique, politique et militaire de la russie, qui s’est montrée capable, en 2008, de défendre l’ossétie du sud attaquée par la géorgie et, en 2014, la crimée menacée par les putschistes de kiev.

par ailleurs, le projet du « bouclier anti-missiles » a été abandonné. présenté comme un système de protection face à des missiles iraniens, ce « bouclier » était en réalité un système offensif déployé alentour de la russie pour la paralyser. un simple coup d’œil sur une mappemonde permet de constater que des missiles iraniens, s’ils devaient être tirés sur les états-unis, ne passeraient pas au-dessus de l’europe centrale, mais par le plus court chemin : le pôle nord. après avoir miné durant une décennie les relations entre washington et moscou, le projet est abandonné car il s’avère techniquement impossible de détruire en vol des missiles russes intercontinentaux de dernière génération. du coup, c’est le principe même de la « dissuasion nucléaire » qui est abandonné face à la russie, même s’il reste pertinent pour d’autres états.

tout en effectuant son « pivot vers l’asie », washington a exacerbé les tensions entre la chine et ses voisins, particulièrement le japon. l’otan, qui historiquement vassalise l’europe à l’amérique du nord, s’est donc ouverte à des partenaires asiatiques et océaniques, notamment l’australie et le japon, à travers des contrats d’association. en passant, elle a élargi son champ d’action à l’ensemble du globe [5].

en cette période de restrictions budgétaires, l’alliance, qui ne connaît pas la crise, se fait construire un nouveau siège social, à bruxelles, pour la somme faramineuse d’1 milliard d’euros. il devrait être livré début 2017 [6].


la question de l’émirat islamique

à la préoccupation d’empêcher la chine et la russie de contrôler assez de matières premières pour être en capacité de rivaliser avec les états-unis, s’est ajoutée durant l’été la question de l’émirat islamique.

une intense campagne de presse a diabolisé cette organisation jihadiste, dont les crimes ne sont pas nouveaux, mais qui vient de s’en prendre à la population irakienne. nous avons maintes fois expliqué que l’éi est une création occidentale et que, malgré les apparences, son action en irak est parfaitement conforme au plan us de diviser ce pays en trois états distincts [7]. pour réaliser un projet qui constitue un crime contre l’humanité parce qu’il suppose un nettoyage ethnique, washington a eu recours à une armée privée qu’il se doit de condamner publiquement tandis qu’il la soutient en sous-main.

les états-unis auraient pris la mesure du danger islamiste après que l’éi eut égorgé deux de leurs ressortissants, les journalistes james foley et steven sotloff. cependant, un examen attentif des vidéos [8] laisse à penser qu’elles ne sont pas authentiques. le problème s’était déjà posé avec l’éi lorsqu’il était sensé avoir égorgé, en 2004, nick berg [9].

nous avons également souvent souligné que l’éi se distinguait des groupes jihadistes précédents à la fois par son service de communication et par ses administrateurs civils, capables de gérer les territoires conquis. il s’agit donc d’un groupe appelé à durer. ainsi que l’a montré alfredo jalife-rahme, le califat, même s’il agit actuellement principalement en syrie et en irak, a été conçu pour porter le fer à long terme contre la russie, l’inde et la chine [10].

la question de l’émirat islamique n’avait donc pas à être ajoutée à l’ordre du jour anti-russes et anti-chinois, elle en faisait partie. au demeurant, ne souhaitant pas risquer de voir un état membre exprimer ses doutes sur cette mascarade, washington a déplacé le débat en marge du sommet. le président obama a réunit 8 autres états, plus l’australie (qui n’est pas membre de l’otan, mais seulement associée) pour mettre au point son plan de guerre. il a ultérieurement été décidé d’associer la jordanie à ce dispositif.


les conclusions du sommet

le sommet a expédié en une brève matinée la question de sa longue présence en afghanistan. certes, l’otan retirera comme prévu ses troupes combattantes en fin d’année, mais elle conservera le contrôle de l’armée afghane et de la sécurité du pays. le sommet s’est même payé le luxe d’appeler les deux candidats à la présidentielle afghane à prendre l’engagement de signer sans plus tarder les exigences d’immunité pénale des états-unis, alors que cette élection est organisée et dépouillée par les forces états-uniennes. dès lors, le candidat qui ne répondrait pas à cet appel ne devrait pas s’étonner de ne pas être considéré comme élu.

comme on brandit une cape rouge pour énerver un taureau, le sommet a décidé d’étendre le contrôle de l’otan sur la partie orientale de l’europe (dont l’ukraine), question de voir ce que sera la réaction russe. mais il n’a pas été plus loin. l’acte fondateur otan-russie n’a pas été révoqué et l’ukraine n’a pas été intégrée à l’alliance. chacun a préféré évoquer un possible cessez-le-feu entre kiev et le donbass.

en outre, le sommet a doté l’alliance de deux nouveaux outils : un service de cyber-guerre pour contrer les hackers militaires chinois, et une force d’intervention rapide de 4 000 hommes, issus de 7 pays et placés sous commandement britannique. enfin, le sommet a ouvert la procédure d’adhésion du monténégro et a, bien sûr, enjoint les états membres à développer leurs dépenses militaires.

quelques remarques

malgré les imputations du gouvernement ukrainien —selon qui la russie aurait envahit son pays… mais avec seulement 1 000 hommes que personne n’a vus, ainsi que le note giulietto chiesa [11]—, le sommet n’a pas décidé d’entrer en guerre contre moscou et s’est contenté d’une mesure symbolique. on ne comprend donc pas pourquoi tant de fastes ont été déployés à newport.

à moins que les choses importantes aient été décidées à huis clos, lors de la réunion des chef d’état du vendredi 5 septembre, il ne semble pas que les guerres secrètes aient été évoquées lors du sommet, mais uniquement en marge du sommet avec certains alliés uniquement. déjà, en 2011, l’otan avait violé ses propres statuts en ne réunissant pas le conseil atlantique avant de bombarder tripoli. il semblait en effet impossible que tous acceptent de se livrer à une telle boucherie. les états-unis et le royaume-uni réunirent donc en secret la france, l’italie et la turquie à naples pour planifier une attaque qui fit au moins 40 000 morts civils en une semaine.

le communiqué final est d’une rare hypocrisie [12] : la crise ukrainienne est traitée comme une agression russe, sans jamais faire mention du coup d’état de la place maidan, ni de l’installation d’un gouvernement incluant des nazis. la crise syrienne est présentée comme un conflit entre « une opposition modérée qui protège les minorités » et, à la fois, la « tyrannie du régime de bachar el-assad » et « des groupes extrémistes », sans jamais faire mention de ce que le régime syrien est une république alors que l’opposition modérée est rémunérée par les dictatures du golfe, ni que la crise a été ouverte par une guerre secrète franco-britannique conformément aux annexes du traité de lancaster house, ni que le président el-assad vient d’être réélu par 63 % du corps électoral, et alors que la république arabe syrienne est la seule à avoir protégé non seulement les minorités, mais tous ses citoyens, incluant la majorité sunnite. avec cynisme, le communiqué prétend que l’alliance a protégé le peuple libyen, conformément aux résolutions 1970 et 1973, alors qu’il a utilisé ces résolutions pour changer le régime en tuant 160 000 libyens et en plongeant le pays dans le chaos.

cependant, en définitive, au cours des dernières années, l’otan est parvenue à ses fins en afghanistan, en irak, en libye et au nord-est de la syrie, c’est-à-dire uniquement et exclusivement dans des pays ou des régions organisées en sociétés tribales. elle ne semble donc pas apte à entrer en conflit direct avec la russie et la chine.

Service simple et gratuit

Créer mon site
Créez votre blog gratuit avec
SiteW

4 mois après les révélations de TS, Jeune Afrique confirme

 
1 Décembre 2013  par Lilia Ben Rejeb

 

Le 28 novembre, un détachement des Marins Américains a franchi les frontières tunisiennes en provenance de Libye. Ils sont actuellement dans la zone qui a été déclarée « zone militaire tampon » par décret présidentiel d’août 2013, en attendant de s’acheminer vers la base militaire américaine de Remada, qui est déjà opérationnelle.

 

Lorsque Tunisie-Secret a révélé l’existence de cette base, Jacob
Walles a immédiatement démentie et nous avons même eu droit
, sur notre site, à un commentaire de l’ambassade américaine en Tunisie. Nous avons aussi été accusé de mensonge et de manipulation par les cybers-collabos, génération Freedom House et promotion John McCain. Les sceptiques voulaient des preuves matérielles, puisque les arguments avancés ne leur suffisaient pas. Quant aux vendus, qui n’ont aucune dignité, ils ont dit, et alors, les Américains sont nos libérateurs et nos protecteurs ! Qu’auront-ils à répondre, maintenant que Jeune Afrique vient confirmer nos informations ? 

Dans son édition du 29 novembre dernier, l’hebdomadaire Jeune Afrique a écrit que « Le Commandement des États-Unis pour l'Afrique (Africom) tient à renforcer sa présence dans le Maghreb. Et c'est à Remada, dans le sud de la Tunisie, qu'il a choisi pour implanter sa base militaire. Le général David M. Rodriguez, patron de l'Africom s'est rendu, le 20 novembre, à Tunis où il a rencontré le Premier ministre tunisien, Ali Larayedh, pour discuter de l'évolution du projet, entamé depuis … décembre 2011 ». 

Dans notre article du 31 août 2013 (voir lien ci-dessous), nous écrivions que « La construction de cette base militaire a démarré à Remada en décembre 2011, soit à peine trois mois après l’usurpation du pouvoir par les islamistes. En mars dernier, l’ambassadeur américain en Tunisie, Jake Walles, a visité cette base dans le sud tunisien. Il y a deux mois, le Tartour d'Ennahda y a passé trois jours ». 

Revenons à Jeune Afrique, qui précise que « Le 20 novembre, les entretiens, à Tunis, entre le général David M. Rodriguez, patron du Commandement des États-Unis pour l'Afrique (Africom), et Ali Larayedh, le chef du gouvernement tunisien, ont porté sur la coopération entre les deux pays et la situation sécuritaire régionale, mais pas seulement. Selon des proches du cabinet du Premier ministre, il a surtout été question de la base militaire américaine en cours d'implantation à Remada, dans le sud du pays, dans une zone placée sous contrôle militaire au mois d'août par décret présidentiel. Mais les travaux avaient débuté dès décembre 2011. Ce sera l'unique base dont disposeront les États-Unis au Maghreb ». 

Effectivement, il s’agit de l’unique base dans la région, que les Américains cherchaient d’ailleurs à implanter depuis George W.Bush. A l’époque, Ben Ali, comme le colonel Kadhafi, comme Bouteflika, et comme Hosni Moubarak, ont dit Niet aux Américains. Mais la « révolution du jasmin », ou la « révolution 2.0 » a changé la donne. Dès l’arrivée au pouvoir de la troïka, les Américains ont été autorisé à planter leur AFRICOM en territoire tunisien. Le prétexte invoqué de cette colonisation en marche est la lutte contre le terrorisme et principalement contre Al-Qaïda. Vidéo de la visite en Tunisie du général américain David Rodriguez, qui a participé aux guerres d'Irak et d'Afghanistan:   https://www.youtube.com/watch?v=BVChEjAHp0o 

On ne savait pas que cette organisation terroriste, qui est financée par l’Arabie Saoudite et par le Qatar, qui a participé à la révolution du jasmin » et à la croisade contre la Libye sous le commandement d’Abdelhakim Belhadj, et qui mène, depuis, la guerre en Syrie et en Irak, était une ennemie des Etats-Unis ! Il s’agit en tout cas d’un « ennemi » bien utile à l’impérialisme américain, qui a l’intention de s’installer durablement dans la région, pour des raisons bien évidemment fraternelles et démocratiques ! 

Comment la structure rituelle du Journal télévisé

formate nos esprits

 

par Pierre Mellet

Si le téléspectateur est de plus en plus attentif au traitement d’informations particulières par les journaux télévisés, il s’interroge rarement sur la structure même de cette émission. Or, pour Pierre Mellet, la forme est ici le fond : conçu comme un rite, le déroulement du journal télévisé est une pédagogie en soi, une propagande à part entière qui nous enseigne la soumission au monde que l’on nous montre et que l’on nous apprend, mais que l’on souhaite nous empêcher de comprendre et de penser.

Réseau Voltaire | Paris (France) | 18 septembre 2014
Español 
JPEG - 24.2 ko

Le journal télévisé est le cœur de l’information contemporaine. Principale source d’information d’une grande partie des Français, il n’était pourtant, à ses débuts, en 1949 en France, que le sous-produit de ce que n’avaient pas voulu diffuser au cinéma la Gaumont et les Actualités Françaises. Défilé d’images sur lesquels était posé un commentaire, le « présentateur » ne s’est installé dans son fauteuil qu’en 1954, quand le journal a été fixé à 20h. Depuis lors, la mise en scène n’a fait qu’aller en s’accroissant, et l’information en a été écartée —si jamais elle était présente au départ— pour faire de ce théâtre non plus un journal, mais un spectacle ritualisé, une cérémonie liturgique. Le « 20h » n’a pas pour fonction d’informer, au sens de dégager une tentative de compréhension du monde, mais bien de divertir les téléspectateurs, tout en leur rappelant toujours ce qu’ils doivent savoir.

L’analyse qui suit se base sur les deux principaux journaux télévisés de 20h français, celui de TF1 et celui de France 2, mais peut, à bien des égards, trouver des correspondances avec les journaux télévisés d’autres pays, principalement en « Occident ».

Le contexte

Fixé à 20h, le journal télévisé est devenu, comme la messe à son époque, le rendez-vous où se retrouve (chacun chez soi) toute la société. C’est un lieu de socialisation essentiel, paradoxalement. Chacun découvre chaque soir le monde dans lequel il vit, et peut dès lors en faire le récit autour de lui, en discuter les thèmes du moment avec l’assurance de leur importance, puisqu’ils ont été montré au « jt ». Tout est mis en place comme dans un rituel religieux : l’horaire fixe, la durée (une quarantaine de minutes), le présentateur-prêtre inamovible, ou presque, qui entre ainsi d’autant mieux dans le quotidien de chacun, le ton emprunté, sérieux, distant, presque objectif, mais jamais véritablement neutre, les images choisies, la hiérarchie de l’information. Comme dans tout rituel, le même revient en permanence, et s’agrège autour d’un semblant d’évolution quotidienne. Les mêmes heures annoncent les mêmes histoires, racontées par les mêmes reportages, lancées et commentées par les mêmes mots, mettant en scène les mêmes personnages, illustrées par les mêmes images. C’est une boucle sans fin et sans fond.

En ouverture, le générique lance une musique abstraite où s’entend le mélange du temps qui passe, la précipitation des événements, et une façon d’intemporel nécessaire à toute cérémonie mystique. Sur la musique, un globe précède l’apparition du présentateur, ou un travelling vers ce dernier le fait passer de l’ombre à la lumière. Tout se passe comme si le monde allait nous être révélé.

Le présentateur y tient rôle de passeur et d’authentifiant. Personnage principale et transcendantal, il se trouve au cœur du dispositif de crédibilité du 20h. C’est par lui que l’information arrive, par lui qu’elle est légitimée, rendue importante et donnée comme « vraie ». Par lui également que le téléspectateur peut être rassuré : si le monde va mal et semble totalement inintelligible, il y a encore quelqu’un qui « sait » et qui peut nous l’expliquer.

(Dans d’autre cas, c’est un duo qui présente le journal télévisé. La relation avec le téléspectateur est du coup beaucoup moins professorale et paternaliste, mais plus de l’ordre de la conversation, et peut sembler plus frivole. Bien évidemment, on ne trouvera jamais deux présentateur, ou deux présentatrices, mais toujours un duo hétérosexuel. C’est qu’il s’agit de ne pas choquer la représentation de la famille bourgeoise chrétienne. Ce type de mise en scène étant rare en France, nous ne développerons pas ce point plus avant).

Crédibilité et information

« Madame, Monsieur, bonsoir, voici les titres de l’actualité de ce lundi 6 août », nous dit le présentateur au début de chaque journal. Il ne s’agit donc pas d’un sommaire, d’un tri de la rédaction dans l’information du jour, mais bien des « titres de l’actualité », c’est-à-dire précisément de ce qu’il faut savoir du monde du jour. Il n’y a rien à comprendre, le « journalisme » ne s’applique désormais plus qu’a nous apprendre le monde. Le présentateur ne donne pas de clé, il ne déchiffre rien, il dit ce qui est. Ce n’est pas une « vision » de l’actualité qui nous est présentée, mais bien l’Actualité.

Ce qui importe, dès lors, pour lui, c’est « d’avoir l’air ». Sa crédibilité n’est pas basé sur sa qualité de journaliste, mais sur son charisme, sur l’empathie qu’il sait créer, sa manière d’être rassurant, et sur son apparence d’homme honnête et intelligent. David Pujadas peut bien annoncer le retrait d’Alain Juppé de la vie politique, et Patrick Poivre d’Arvor montrer une fausse interview de Fidel Castro, ils sont tout de même maintenus à leur poste avec l’appui de leur direction, et n’en perdent pas pour autant leur statut de « journaliste » [1] et leur crédibilité auprès du public. Tout se passe comme si l’information délivrée n’avait finalement pas d’importance. Elle n’est là que pour justifier le rituel, comme la lecture des Évangiles à la messe, mais elle n’en est en aucun cas la raison centrale, le cœur, qui se trouve toujours ailleurs, dans le rappel constant des mots d’ordres moraux, politiques et économiques de l’époque. « Voici le Bien, voici le Mal », nous dit le présentateur.

La hiérarchie de l’information est donc inexistante. Alors que l’un des premiers travail effectués dans tout « journal » est de dégager les sujets qui semblent les plus essentiels pour tenter d’en ressortir un déroulé (propre à chaque rédaction) de l’information en ordre décroissant, de l’important vers l’insignifiant, ici, point. On passe de la dépouille du cardinal Lustiger à l’accident de la Fête des Loges, puis vient le dénouement dans l’affaire de l’enlèvement du petit Alexandre à la Réunion, suivit du suicide d’un agriculteur face aux menées des anti-OGM, à quoi font suite l’allocation de rentrée scolaire, les enfants qui ne partent pas en vacances, la hausse du prix de l’électricité, la spéléologue belge coincée dans une grotte, la campagne électorale états-unienne chez les démocrates, l’intervention de Reporters sans frontière pour dénoncer l’absence de liberté d’expression en Chine, la Chine comme destination touristique, le licenciement de Laure Manaudou, un accident lors d’une course aux États-Unis, le festival Fiesta de Sète, le décès du journaliste Henri Amouroux et enfin celui du baron Elie de Rothschild [2]. Il n’y a aucune cohérence, à aucun moment. Les sujets ne semblent choisis que pour leur insignifiance quasi-générale, ou leur semblant d’insignifiance. Tout y est mélangé, l’amour et la haine, les rires et les pleurs, l’empathie se mêle au pathos, les images spectaculaires ou risibles aux drames pathétiques, et l’omniprésence de la fatalité nous rappelle toujours la prédominance de la mort sur la vie.                                      Pierre Mellet

[1] Patrick Poivre d’Arvor, reconnnu comme la star du journalisme français, n’a pas de carte de presse car ses revenus principaux ne proviennent pas du journalisme, mais de ses activités de conseil et d’écriture.

[2] 20h de France 2, lundi 6 août 2007.

[3] Stéphane Breton, Télévision, Hachette Littérature, 2005.

[4] Guy Debord, Commentaires sur la société du spectacle, Gallimard, Folio, 1996

Comment la structure rituelle du Journal télévisé formate nos esprits

 

partie II

                                                 2.partie

Le reportage

Une fois les « titres » annoncés, le présentateur en vient au lancement du reportage. Le reportage est la démonstration par l’exemple de ce que nous dit le présentateur. En effet, tout ce qui va être dit et montré dans le reportage se trouve déjà dans son lancement. Le présentateur résume toujours au lieu précisément de présenter. Cela crée de la redondance. Ce qui est dit une fois en guise d’introduction est systématiquement répété ensuite dans le reportage. Ce sont les mêmes informations qui sont énoncées, la première fois résumées, et la seconde fois étendues pour l’élaboration de l’histoire contée. Le reportage ajoute très peu de chose à ce qu’à déjà dit le présentateur, tout juste développe-t-il les détails anodins qui contrebalancent « l’objectivité » du présentateur en créant de la « proximité ». Aux éléments de départ, trouvé dans le lancement, s’ajoute ensuite à l’histoire les petits détails romanesques nécessaire à son instruction ludique.

Le reportage est constitué de deux choses : l’image et son commentaire. Or, si l’on coupe le son, l’image ne signifie plus rien. Alors même que tout devrait reposer sur elle, c’est l’inverse précisément qui se produit à la télévision : le commentaire raconte ce que l’image ne fait qu’illustrer. Cette dernière n’est là que comme faire-valoir. C’est une succession de paysages semblables, de visages et de gestes interchangeables, collés les uns à côté des autres, et sans lien entre eux. À la télévision, l’image ne sert qu’à justifier le commentaire, à l’authentifier. Elle lui permet d’apparaître comme « vrai ». Et elle le lui permet précisément parce que ne disant rien par elle-même, le commentaire peut alors la transformer en ce qu’il veut, et c’est là le principal danger de ce media. L’image possédant une force de conviction très importante, le consentement est d’autant plus simple à obtenir une fois que vous avez dépouillée l’image de tout son sens et l’avez transformée en preuve authentifiant votre discours. Tout repose donc désormais sur le commentaire, et sur la vraisemblance de l’histoire qui va nous être racontée.

« Dans le reportage, note l’anthropologue Stéphane Breton, le commentaire est soufflé depuis les coulisses, cet arrière-monde interdit au téléspectateur (…) et d’où jaillit, dans le mouvement d’une révélation, un sens imposé à l’image. La signification n’est pas à trouver dans la scène mais hors d’elle, prononcée par quelqu’un qui sait » [3]. Le journaliste n’apparaît que très rarement à la fin de son reportage. Nous entendons donc une voix sans énonciateur. C’est une parole divine qui s’impose à nous pour nous expliquer ce que nous ne pourrions comprendre en ne regardant que les images. Il n’y a pas d’interlocuteur, donc pas de contradiction. Le reportage est un fil qui se déroule suivant une logique propre, celle que le journaliste veut nous donner à apprendre, où les « témoins » ne se succèdent que pour accréditer la parole qui a de toute manière déjà dit ce qu’ils vont nous expliquer. Comme avec le lancement, la redondance est omniprésente dans le reportage. Tout « témoin » est présenté non pas selon sa fonction, ni dans le but de justifier sa place dans ce reportage à ce moment là, mais suivant ce qu’il va nous dire. Et la parole du « témoin » accrédite le commentaire en donnant un point de vue nécessairement « vrai ». « Puisqu’il le dit, c’est que c’est comme ça ». Et bien souvent, le « témoin » n’a strictement rien à dire, mais va le dire tout de même, le journaliste devant faire la preuve de son objectivité et de l’authenticité de son reportage, de son enquête, en démontrant qu’il s’est bien rendu sur place et qu’il peut donc nous donner à voir ce qui est.

Le reportage, au journal télévisé, n’est pas la réalisation d’une enquête qui explore différentes pistes, mais le récit d’un fait quelconque montré comme fondamental. C’est une vision du monde sans alternative, qui tente d’apparaître comme purement objective. Si le présentateur dit ce qui est, le reportage, lui, le montre. Et c’est précisément là que l’image pêche par son non-sens, et que le commentaire semble devenir parole divine. « Voici le monde », nous dit l’un, « et voilà la preuve », poursuit le reportage. Et comment contester la preuve alors qu’elle nous est présentée, là, sous nos yeux ébahis ? La réalité se construit sur l’anecdote, et non plus sur un ensemble de faits plus ou moins contradictoires qui permettent de regarder une situation dans une tentative de vision globale pour pouvoir ensuite en donner une analyse.

Les mots d’ordre

Tout cela se rapporte à la logique de diffusion de la morale. Le journal télévisé, comme la quasi-totalité des médias, est un organe de diffusion des mots d’ordre de l’époque. Il ne discute jamais le système, il ne semble d’ailleurs même pas connaître son existence, mais diffuse à flux tendus les ordres que la classe dominante édicte. Le journal télévisé fait partie de ce « service public », dont parle Guy Debord dans les Commentaires sur la société du spectacle, « qui [gère] avec un impartial "professionnalisme" la nouvelle richesse de la communication de tous par mass media, communication enfin parvenue à la pureté unilatérale, où se fait paisiblement admirer la décision déjà prise. Ce qui est communiqué, ce sont des ordres  ; et, fort harmonieusement, ceux qui les ont donnés sont également ceux qui diront ce qu’ils en pensent » [4] .

Le 20h, issu d’une société où la mémoire a été détruite, transmet les mots d’ordre, comme pour tout conditionnement, par la répétition permanente et quotidienne. Les histoires racontées semblent toutes différentes, quand bien même elles sont finalement toutes semblables. Tout y est répété, soir après soir, constamment, et à tous les niveaux. Seuls les noms et les visages changent, mais le film, lui, reste toujours identique. C’est un perpétuel présent qui est montré et qui permet d’occulter tous les mouvements du pouvoir. Les évolutions n’étant plus jamais mises en lumière, c’est bien qu’elles n’ont plus cours. Le journal télévisé diffuse donc la morale bourgeoise (chrétienne et capitaliste) en bloc compact. C’est un vomi long et lent qui s’écoule, dilué et disséminé tout au long du 20h. Ils connaissent plusieurs modes de diffusions :

- L’accusation. Elle est constante, et généralement dite par les « témoins », ce qui permet de faire croire au journaliste qu’il a donné à voir un « avis », et qu’il a donc rendu un regard objectif de la situation. Un incendie ravage une maison, et ce sont les pompiers qui auraient dû arriver plus tôt. Un violeur est sorti de prison parce qu’il avait droit à une remise de peine, et c’est la justice qui dysfonctionne. Un gouvernement refuse de se plier aux injonctions occidentales, et c’est une dictature, un pays sous-développé où la stupidité se mêle à la barbarie, et mieux encore, où la censure bâillonne tous les opposants, qui sont eux nécessairement d’accord avec le point de vue des occidentaux mais ne peuvent pas le dire. Il s’agit toujours de trouver quelqu’un à vouer aux gémonies pour rappeler ce qui est « bien » et ce qui est « mal », et où l’on retrouve toute la sémantique chrétienne du « pardon », de la « déchéance », etc.

- L’évidence. Particulièrement utilisée pour régler sans discussions les questions économiques, elle consiste à diffuser les dogmes ou les décisions gouvernementales sans jamais les remettre en question. C’est par exemple le cas de la « croissance », qui est toujours la voie nécessaire à la survie jamais remise en cause et dont le présentateur nous annonce les chiffres avec un air catastrophé : « la croissance ne sera que de 1,2 % cette année selon les experts »...

- L’hagiographie. Commme à la messe, le journal télévisé a ses saints à mettre en avant. C’est le portrait de quelqu’un qui a « réussi », soit qu’il vienne de mourir, soit qu’il ait « tout gagné », soit qu’il se soit « fait tout seul », etc. C’est le prisme de l’exception qui édicte le modèle à suivre en suscitant admiration et respect. « Voilà ce que vous n’êtes pas, que vous devriez être, mais ne pourrez jamais devenir, et que vous devez donc adorer », nous répète le journal télévisé en permanence.

- Le voisinage. Particulièrement efficace, il s’agit de dire que « la France est le dernier pays en Europe à aborder cette question ». C’est le mécanisme qui régit la sociabilité de base, l’appartenance au groupe par l’imitation, par la reproduction de ce qu’il semble faire ou être. Le présentateur nous dit alors « eux font comme cela, pourquoi faisons nous autrement ? », présupposant que notre manière de faire est nécessairement moins bonne. « Travailler après 65 ans, aux États-Unis ça n’est pas un problème ». Aucune analyse n’est jamais donnée des points positifs et négatifs du système voisin, seulement un regard « objectif », qui dit : « voilà comment ça se passe là, et pourquoi c’est mieux que chez nous ».

- Le folklore. Ici sont présentés, avec le sourire aux lèvres et l’indulgence pour l’artiste un peu fou mais qui ne fait finalement pas de mal, des gens qui vivent un peu autrement. C’est alors, et seulement dans ce genre de sujet, que le présentateur souligne le caractère « exceptionnel » des personnes qui vont nous être présentées, pour dissuader quiconque de suivre leur exemple.

Ce ne sont là que quelques exemples.

Anecdote et fatalité

Deux modes de représentation du monde bercent principalement le journal télévisé, et sont les deux principaux mouvements de diffusion des mots d’ordre : l’anecdote et la fatalité.

L’anecdote se trouve au début de chaque sujet. Tout part du fait particulier, du fait divers du jour, et s’étend vers le problème plus vaste qu’il semble contenir en lui-même, ou que les journalistes font mine de croire qu’il contient. C’est une rhétorique particulière qui se retrouve aujourd’hui à la base de tous les discours politiques ou journalistiques, un renversement de la logique, du déroulement effectif de la démonstration et de l’analyse du monde : c’est l’exception qui explique désormais la règle, qui la construit. Tout part du fait particulier pour se prolonger, comme si ce dernier détenait en lui toutes les causes et toutes les conséquences qui ont fondé la situation plus générale qu’il est censé démontrer. Le 20h ne se préoccupe jamais de décrire des phénomènes endémiques, ou les sort toujours de la chaîne d’événements qui les a amené à la situation présente. C’est une nécessité dialectique logique pour qui veut transmettre les consignes sans se mettre en devoir de les expliquer, sans quoi il se trouve obligé d’apporter de la complication à sa démonstration et se rend compte que les choses sont moins simples qu’il ne voulait les faire paraître. Pour que les mots d’ordre soient diffusés efficacement, il ne faut pas donner la possibilité d’être contredit, donc il vaut mieux ne rien expliquer. De toute manière, nous l’avons dit, il ne s’agit jamais de donner à comprendre, mais toujours à apprendre.

La fatalité, elle, berce l’ensemble du journal télévisé. Les événements arrivent par un malheurs contingent, un hasard distrait qui touche malencontreusement toujours les mêmes (personnes, pays…). C’est une lamentation constante : « si les pompiers étaient arrivés plus tôt », « si le violeurs n’était pas sorti de prison », « si l’Afrique n’était pas un continent pauvre et corrompu », etc. Elle est la base de toute religion puisqu’elle permet de ne rien avoir jamais à justifier, et rappel le devoir de soumission face à la transcendance, puisque nous sommes toujours « dépassés ». La fatalité revient sonner en permanence comme une condamnation, et ajoute avec dépit (mais pas toujours) : « c’est comme ça ». Le système se régule tout seul et est « le meilleur des systèmes possibles », l’homme est un être « mauvais » et passe son temps à « chuter » et à « rechuter » malgré toutes les tentatives de lui « pardonner », le pauvre est responsable de sa situation parce qu’il est trop fainéant pour chercher des solutions et les mettre en application alors même qu’on les lui donne, etc. C’est un soupir constant, un appel permanent à l’impuissance et à la soumission face à la souffrance. Le monde va et nous n’y pouvons rien…

Une fois les mots d’ordre transmis, le messager divin peut nous donner congé, concluant le sermon du jour en n’omettant jamais de nous donner rendez-vous le lendemain à la même heure, puis disparaît, rangeant les papiers qui font foi de son sérieux, la caméra s’éloignant, l’ombre grandissant, et se fondant progressivement dans cette sorte de musique qui ouvrait déjà la cérémonie.

Tunis : 300 millions d’euros pour un contrat d’achat d’avions militaires

 

       L'achat de ces avions militaires est d'une part une farce aux tunisiens pour ne pas dire qu'il s'agit d'un renfort des forces militaires étrangères au Maghreb.

D'autre, Vraisemblablement il ne s'agit pas d'achat mais l'arrivée de ces avions que la Tunisie n'a jamais eu la nécessité d'utilisation, elle a du mal à l'octroi de pret de 300 millions d'euros, alors cet achat coûterait la même somme, cela veut dire qu'il y a pas d'chat mais d'appui des projets néocolonialistes dans la région, une des conditions d'octroi de prêts de la communié européenne pour ses invasions profondes, dont la cible n'est que les richesses africaines .

Ces avions seraient les bienvenues diraient-ils les tunisiens pour la "lutte antiterroriste" puisque la mise en scene a été faite: LES MANOEUVRES GOUVERNEMENTALES DU TERRORISME .
Les bases américaines au sud du Maghreb: Ramadah, Tamarset (400 GI seulement), Maroc, Libye, Egypte, une preuve de l'avènement D'AFRICOM approuvée par les gouvernements marionnettes NORD AFRICAINS: L’argent fera le bonheur aux pays de l'OTAN;
IL FAUT AJOUTER QUE SEUL LE PARTI POLITIQUE EST A LA HAUTEUR DE L'EDIFICATION THEORIQUE ET PRATIQUE DE LA LUTTE, IL EST LA BOUSSOLE DU MOUVEMENT SOCIAL.
LES ASSOCIATIONS SONT DES MARCHANDS DE VOIX ELECTORALES, LOIN DE JOUER LE ROLE HISTORIQUE DU PARTI POLITIQUE qui dépend de sa continuité programmatique, à l'échelle historique. Donc observez l'histoire des origines du parti et de sa continuité afin de pouvoir le juger. 
A part ça, les élections ne changeraient rien au contenu politique traçé par un gouvernement de compétence s'il continue dans la voie des pays alignés.
24-06-2014-16:32 : Tunis : 300 millions d’euros pour un contrat d’achat d’avions militaires 
AfricanManager
Au cours de son intervention à l’ANC, à l’occasion de la séance de questionnement du ministre tunisien de l’intérieur ce mardi 24 juin 2014, le député Chokri Yaïch a révélé que la Tunisie a conclu un contrat pour l’achat d’avions militaires, d’une valeur de 300 millions d’euro avec une entreprise privée dont il n’a révélé, ni le nom ni la nationalité. Yaïch a ajouté que ce contrat qui «pose beaucoup de questions » selo
n lui, aurait fait gagner à la Tunisie 500 MDT s’il avait été conclu avec les Russes.
par Ali Computer  Sousse le 24.06.14

 

L'ex-Secrétaire d'état Allemand sur les vraies causes des catastrophes de l’immigration illégale

 

M. Wimmer mérite non seulement le respect de son analyse sociologique et politique, mais l'honneur de pouvoir occuper, selon sa capacité, un poste élevé dans l'organisation mondiale des nations unies " Weltsicherheitrat", mais tels personnages sont souvent éloignés de l a scène politique. Il était opposant à la guerre de l´Irak, d´Afghanistan, de la Jougoslavie, du Kosovo, il fut attaqué même par certains membres du parlement Allemand vu qu´il défendait les lois de la charte des nations unies, mais tout en ajoutant qu´ils y restent que les complices des impérialistes US. 

Notre Parti VSM s'est réjoui à propos de son aspect politique dévoilant les causes de

l' immigration de la jeunesse Africaine,  Syrienne et Irakienne.

On se demande si tels  hommes, surtout en en Europe ne disposent pas de  performance, de faire secouer les dirigeants corrompus des états nord-africains  afin d'appuyer leur vigilance à la gouvernance ? Ce serait le travail le plus important pour sauver la population de l'Afrique. Mille remerciements à M. Willy Wimmer .
 

 Du Parti Vert Socialiste Maghrebin VSM                 Sousse le 2.9.15

Pas seulement la politique semble etre indifférente à l'extinction de masse des réfugiés dans la Méditerranée mais les organisations de la société civile se cachent la responsabilité que nous avons réellement porté. Pour les réfugiés qui font à ce point, ou se noient en tentant l’accès à l'Europe, ne sont que la pointe de l'iceberg des gens qui sont morts, qui se noient sur le compte de "plans américains Ordre Mondial», comme Willy Wimmer appelle:Secourisme

Willy Wimmer

Nos gouvernements se peinent de  quelque chose, d'utiliser l'argot dans la sphère politique. Les gens meurent par centaines devant la porte européenne et un flash "Hasenfüßiges" sommet de lapins européens l'un après l'autre sautent mais trop court. Tout seulement des demi-mesures  qui pouvaient attendre autre chose? Nous avons l'occasion de voir les les moyens des Etats européens travaillant après la fin de la guerre froide,  ne sont pas utilisés parce que ce sont les plans de l'ordre mondial américains dans la manière. Si le champion du ministre allemand des Affaires étrangères Frank-Walter Steinmeier devrait chercher dans les journaux archivés à droites du Foreign Office, il pourrait à nouveau trouver les concepts de Hans Dietrich Genscher et Klaus Kinkel.

Dans la conscience claire de ce qu´on avait de l'île de la prospérité en Europe, planant comme un œil de graisse sur tous les autres continents menaçants, ils avaient travaillé après 1990 parce que la performance économique de l'époque de la Communauté européenne et les principes structurels de la Conférence sur la sécurité et la coopération sur le bord sud, les étendre sur la Méditerranée. Surtout en Europe un tel succès des trois paniers du processus d'Helsinki: droits humains et civils, la performance économique et le désarmement et le contrôle des armements, jumelé à la capacité économique et financière puis existante devrait éviter ce qui était à prévoir: une ruée sur nos frontières.

Un esprit de bousculade, ce que vous ne pourriez pas traiter avec des chars et des avions et je voulrais l´exprimer parce que les gens étaient à la recherche d'une vie meilleure en Europe et l'humanité si chère auraient été mis en pièces. Eh bien, nous avons réussi à faire pire. Avec notre soutien européen et les intérêts miniers des produits de base en Afrique, nous avons placé entre l'Afghanistan à travers l'Irak, la Syrie et la Libye dans le Maghreb jusqu'à la une ceinture de la mort. Des guerres sans fin, à l'instigation, réalisées et exacerbés par l'Occident dans les régions où l'on pouvait vivre dans la prospérité, rien ne servait d´assassiner et d'homicider involontaire. Même dans les heures les plus profondes de la guerre froide, Egon Bahr était en mesure de parler au nom de Willy Brandt de développer le sud du Soudan avec ses sols très fertiles pour le grenier de toute l'Afrique. Et aujourd'hui? Les grandes entreprises du monde entier ont été arrachés dans l'ensemble de l'Afrique, les terres fertiles sous l'ongle et même les agriculteurs africains manquent de toute perspective.

On a rien appris de la misère en Somalie et de jeux musculaires militaires organisés que vous avez utilisés contre l'Iran et peut-être vous voulez continuer à les utiliser en approuvant l'élimination de la subsistance des populations, des pêcheurs somaliens.  

   Flottes de pêche énormes de partout dans le monde ont pillé les lieux de pêche au large des côtes de la Somalie et de la Mauritanie ne laissaient plus rien que la faim . Comme vous  écoutez et comme il avait été assez souvent signalé, des bandes de passeurs que vous auriez mérité à Londres splendidement á la réglementation des situations de rançons des otages organisés. Si aujourd´hui il est autrement à une époque où les passeurs les plus efficaces gagnent des milliards de dollars selon les déclarations du gouvernement allemand pour amener les gens vers l'Europe, c´est parce que  les moyens de subsistance avaient été précédemment renvoyés par nos gouvernements vers Mars?

 Il est frappant de constater que nos gouvernements dans tout contrôle excessif et vis a vis de  leurs propres compatriotes, faisant les sourds et aveugles en ce qui concerne les circonstances de cette migration de masse. On peut aussi se demander  sur le fait que les États-Unis ne peuvent pas être l'objectif de cette migration, même si, et seulement parce que les États-Unis ont mis cette partie du monde avec leurs alliés forcée, pressée ou volontaires non seulement durables dans le feu, mais SANS renoncer à leurs actions ainsi. Les gouvernements qui ont cherché et utilisé une excuse pour rompre l'intervention humanitaire dans le style de la politique britannique dans les Balkans à quitter la clôture pour forcer la soumission des gouvernements impopulaires à leurs genoux semblent échouée  ou peu disposés à aider les gens, les ports, avec le consentement des Nations Unies par leurs propres forces de sécurité prenant ostensiblement gouvernements amis (tels que ceux de la Turquie) pour faire contrôler leurs propres ports et à faire tout leur possible pour créer dans la ceinture de la mort à la lisière sud de la mer Méditerranée par des actions altruistes telle chose comme la stabilité.

Des Milliards que nous devons dépenser de toute façon. Pour les prochaines années, aucune communauté allemande de près de 10.000 habitants moyen a à dépenser environ un million d'euros pour ces migrants chaque année. Sans évoquer le reste alors pour la nourriture et les communautés adorables, tout le monde peut s´imaginer.

Si déjà des milliards d'euros doivent être dépensés sur une tâche profondément humanitaire, vous devriez avec un effet multiplicateur d'argent, en commençant aux frontières nord de l'Afrique à la réalisation de projets appropriés et rapides pour revenir à une politique européenne de sécurité.
 

Attentisme est mortel à cette question pour l'Europe. Après que les forces fascistes assis avec le soutien de nos gouvernements, non seulement dans le gouvernement de Kiev, mais parader avec les enseignes du passé sur les routes ukrainiennes, chaque ministre de l'Intérieur doit se rappeler en Europe à la Conférence d'Evian de la période d'avant-guerre. Les questions de migration  ont eu pour l'Europe une force explosive énorme dont nous devront tous être conscients. Sinon, elles auraient raté leur fonction et il serait frappant de constater quel ministre de l'Intérieur se placerait dans la situation des Méditerranéens : totalement immergé.

Die seit Jahrzehnten publizierten Landkarten über die Neuordnung von Nah- und Mittelost geben Aufschluss darüber, wie mit Brachialgewalt an Europa und seine wichtigen Nachbarregionen herangegangen wird. Ganze Landstriche in Syrien, um nur ein Beispiel zu  nennen, sind entvölkert. Mal sehen, wer demnächst in diese Häuser einziehen muss?


Depuis des décennies que les cartes sur la réorganisation du Proche et Moyen Orient fournissent des informations sur la façon appropriée, une force brutale s´engage vers  l´Europe et ses régions voisines importantes. Des zones entières en Syrie, pour ne citer qu'un exemple, ont été dépeuplées. Voyons voir qui doit se déplacer dans ces maisons bientôt?

Willy Wimmer a été secrétaire de la Défense et l'un des architectes de la réunification allemande; également vice-président de l'Assemblée parlementaire de l'OSCE et membre de longue date de la CDU du Bundestag. Dans le cadre de la publication de son livre "retour des joueurs" ensemble avec Wolfgang Effenberger et des questions géopolitiques actuelles Wimmer garde à plusieurs reprises des conférences.

Message Image: Archives fédérales, B145 écran F086613-0010 / Photo: Wolfgang Lemmerz / CC-BY-SA (de.wikipedia.org)

Poster reconnaissance repris par: www.ceiberweiber.at/index.php?type=review&area=1&p=articles&id=3401&koobi=191c44a7677780a6cd1db19d6872cbd3
Article précédent article suivant 2015 Deuxième Edition alliance secrète entre l'Arabie saoudite et Israël?                                                            Traduction par Ali Computer

Des analyses fondamentales sur le but de la migration guidée et financée par la société des vampires du FAR-WEST dont les conséquences seront lamentables á l´échelle mondiale, mais une fois l´Europe se dissocie, s´affaiblit par cette nouvelle guerre froide des USA et de ses complices, nous saurons tant de mensonges et de rectifications de leur politique partitionnaire, guerrière .)

Beitragsbild: Bundesarchiv, B 145 Bild-F086613-0010 / Foto: Wolfgang Lemmerz / CC-BY-SA (de.wikipedia.org)

Beitrag mit Dank übernommen von: www.ceiberweiber.at/index.php?type=review&area=1&p=articles&id=3401&koobi=191c44a7677780a6cd1db19d6872cbd3

Vorheriger ArtikelZweite Ausgabe 2015 Nächster ArtikelGeheime Allianz zwischen Saudi-Arabien und Israel?

Qui est derrière la migration en masse ?

Sousse le 20.09.15   par Ali computer

  Brusquement des masses de jeunes gens se déplacent d’un pays à l’autre, d´un continent à l´autre, ces masses fuyant leur pays natales, courant des risques mortels  en mer, sans se faire l´idée a quoi s’attendent-ils  une fois arrivés en Europe.

Ils quittent les lieux sans regrets, s´agit-il d´une idée , d´une imagination d´un monde parfait ou d’une aliénation  issue d´une politique de globalisation, de manipulation, d´évacuation et de dépeuplement  des zones ciblées aux invasions des forces de l´OTAN , ce qui ferait réduire le potentiel de la jeunesse à  toute résistance anti-impérialiste.

Ces migrants sont pour plus de deux tiers des hommes. Selon leurs déclarations, plus de la moitié d’entre eux ont entre 18 et 34 ans. En général, il ne s’agit donc pas de familles.

 

JPEG - 17.3 ko
Proportion d’hommes parmi les migrants entrés dans l’Union en 2014.
Source : Eurostat

Contrairement à l’idée actuellement répandue par les médias, moins d’un tiers seulement sont des réfugiés fuyant des zones de guerre : 20 % sont des Syriens, 7 % des Afghans, et 3 % des Irakiens.

Les deux autres tiers ne proviennent pas de pays en guerre et sont principalement des migrants économiques.

Du même coup ces mouvements vers l´Europe sont actuellement les bienvenues mais pourraient prendre une allure gigantesque de telle sorte qu´elle devienne incontrôlable menant à la déstabilisation économique et sociale de l´Europe dont les USA ont toujours utilisée(1) pour imposer leur dictature au reste du monde.

Thierry Meyssan écrit:

"Actuellement, l’Otan, c’est-à-dire le bras armé international des États-Unis, n’a pas bronché. Mais, selon ses nouvelles missions, l’Alliance atlantique se réserve la possibilité d’intervenir militairement lorsqu’il y a des migrations importantes.

Sachant que seule l’Otan est connue pour disposer de la capacité de diffuser une intoxication à la "une" de tous les quotidiens de ses États membres, il est hautement probable qu’elle organise la campagne actuelle. En outre, l’assimilation de tous les migrants à des réfugiés fuyant les zones de guerre et l’insistance sur l’origine supposée syrienne de ces migrants laisse à penser que l’Otan prépare une action publique liée à la guerre qu’elle mène secrètement contre la Syrie."

Une chose est claire, la CIA et le Mossad programment, les Européens n´arrivent pas à se relever de la domination américaine qui les met comme une machine à l´execution: castrés ?  ou beaucoup "plus humains" que leurs représentants du marché de travail? ou pour faire dévaluer le prix de force de travail en Europe?

Personnellement je connais notre continent, l´Europe encore mieux, celle de la machine  et de la froideur  humaine, òu tout parait meilleur, tout correct et parfait, mais rien ne saurait démontrer òu le mal réside car la démocratie l´assombrit au moyen de la mystification à grande échelle, notamment par Leurs masses-médias, formellement libertaires, sémantiquement organes de l´état.

 

   Il n´y a jamais eu un mouvement de masses aussi denses que ces derniers mois, il y a chaque jour 8000 personnes traversant quatre frontières successives en caravanes, tous les points de controle sont à leur disposition, qui est-il derrière cette dynamique spontanée ? qui est le financier de ces gens (les passeurs encaissent 5000 à 7000 euros pro personne) dépourvus  de tous les moyens de transport et de vivre, rien ne vient tout seul, pour toute poussée il y a une contre force, une affaire qui ressemble au mouvement social  généralisé à Tunis en janvier 2011 (Ben Ali dégage traduit de l´allemand B.A. RAUS) òu  le mouvement fut émotionnellement focalisé, des cybercollabs furent formés et payés, tandis-que l´armée occupait longtemps les positions stratégiques dans le pays, un million de manifestants Tunisiens à Tunis n´etait donc pas un mouvement spontané non plus, ni une riposte due à  la mort de centaines de citoyens mais  au soutien des agents de la CIA issus de l´espace diplomatique : Serbes, Polonais et Allemands encourageant les masses, déviant   la course de l´insurrection vers celle de la démocratie : La liberté des rapports capitalistes.  Suite encore.

[1] “Insider : Die USA bezahlen die Schlepper nach Europa !”, Info Direkt, 5. August 2015. « Les USA accusés de financer l’envoi de réfugiés en Europe », Réseau Voltaire, 13 août 2015.

Statut spécial de la Tunisie à l’OTAN : inquiétude des Algériens

Mercredi, 27 Mai 2015 12:11 By M.BELLAKHAL
 

L’imminente adhésion avec statut spécial de la Tunisie à l’OTAN (Organisation du traité de l'Atlantique nord) et qui a été confirmée par Barack Obama, n’a pas eu l’heur de plaire aux Algériens.

Jugée cette déclaration « inquiétante » et la qualifiant de « mauvaise nouvelle », nos frères voisins rappellent qu’ils ont eu à subir dans le passé de la machine de guerre atlantiste et que, aujourd’hui, cette organisation cherche « à finaliser un projet d’encerclement du pays ».
Le président américain avait parlé d’un statut d’ « allié majeur non membre de l’Otan » qui devrait permettre à la Tunisie de « développer une coopération renforcée avec les Etats-Unis pour l’achat et la fabrication d’armes ». Pour des diplomates algériens, la réalité est toute autre. Ils estiment que Washington n’offre ce statut que si le candidat accepte d’accomplir des missions pour le compte de l’Organisation atlantique, précisant que la Tunisie, dans le cas présent pourrait avoir accepté d’assurer la sous-traitance dans la région »
Ahmed Kateb, géopoliticien et enseignant à l’université d’Alger indique pour sa part que cette nouvelle est « très mauvaise » pour l’Algérie. Il explique « Après le flanc ouest caractérisé par une alliance stratégique Maroc-Otan, voilà que le flanc est tombe lui aussi dans les mailles de l’Otan ». Il n’y a pas lieu d’être devin pour savoir que la cible est toujours l’Algérie, souligne-t-il, notre pays ayant toujours été placé « pays à abattre » par les laboratoires et think tanks occidentaux.
Les observateurs tiennent à souligner les convoitises atlantistes après cette « cauchemardesque » alliance militaire entre les USA et la Tunisie et évoquent la mise à disposition probable, à l’Otan, de la base navale de Bizerte.

Qui est derrière la migration en masse ?

                 Partie 2   Sousse le 30.09.2015

   Analogue à la situation actuelle,  à la farce du « printemps arabe »  le mouvement des migrants est similaire, subitement généralisé ? Il  ne se déclenche pas automatiquement tout seul, ce flux commençait  aux années 2010 et s ´accroit doucement jusqu´à la prise de la Libye par la terreur des forces de l’OTAN.

Ces dernières ont mis le feu à l´explosion  de l´exode  des Africains á travers ce pays dont l´état ne semble être existant que par le son des tirs d´obus et de bombes  à travers lesquels certaines firmes américaines se sont chargées de financer et d´autres à organiser et intensifier la propagande à la migration vers l´Europe dont les intérêts reviennent non pas aux pays de l´OTAN mais proprement aux  Etats-Unis :

·        A.  Une préoccupation complémentaire s´ajoutant à celle de la guerre en Ukraine aux

               populations Européennes, à savoir, voiler les effets de la crise économique du

               capitalisme mondial, semer la haine entre le bloc de l´ouest et de l´est: détruire

               les   bonnes relations avec la Russie.

·           B.Un dépeuplement des zones ciblées par l´invasion néocoloniale a caractère

               anti-terroriste.

C. Une déstabilisation  globale à l´échelle économique et sociale de certains  pays  européens concurrents des USA.   

D. Un détournement d´esprit des  jeunes à la migration, plutôt que d´appartenir a la résistance anti-impérialiste. 

E. L´Allemagne ne pourrait profiter de ces enjeux que de la main d´œuvre  des migrants, dont 50 % a moins de 30 ans et plus ou moins formée.·       

      F. Ce flux de migrants inquiète les populations européennes, mais célébré par le

          gouvernement et le patronat allemand.

 

    En décembre 2014, le « patron des patrons » allemands, Ulrich Grillo, déclarait à DPA en

masquant hypocritement ses intérêts derrière de bons sentiments : « Nous sommes depuis longtemps un pays d’immigration et nous devons le rester ». « En tant que pays prospère et aussi par amour chrétien de son prochain, notre pays devrait se permettre d’accueillir plus de réfugiés ». Et encore : « Je me distancie très clairement des néonazis et des racistes qui se rassemblent à Dresde et ailleurs ». Plus sérieux : « En raison de notre évolution démographique, nous assurons de la croissance et de la prospérité avec l’immigration ».

    Pour toutes ces manœuvres, les américains sont par essence des  cow-boys, ceux qui gardent le bétail, tous armés et aiment les  aventures, a tel point aliénés qu´ils se tuent aux armes chaque jour 1000 personnes, se lancent souvent dans des complots afin de sauvegarder leur statut de monopolistes, toutefois leur origine indique qu´ils ont été recherchés par la loi ou  évadés de l´Europe pour leurs crimes commis etc. Donc Ils ne peuvent être de caractère constructif surtout en dehors de leur area puisqu´ils ont historiquement détruit  et brulé leur deux tours de New-York, ou faut ´il  rappeler encore les destructions de Hiroshima et Nagasaki, du Vietnam, Afghanistan, Irak, et actuellement la Syrie et la Libye, mais pour ceux  qui attendent de ce gouvernement la liberté et la prospérité, ils ne pourront les voir qu´au Paradis.  

    Les gouvernements arabes ne s´efforcent pas de satisfaire leurs besoins sur le marché national, le cas de la Syrie qui a auparavant imprimé ses passeports en France, a présent c´est le gouvernement français qui en profite, vu qu´il œuvre pour la guerre en Syrie, il ne se dérange pas pour imprimer de nouveaux passeports illégalement toutefois destinés non pas au gouvernement Syrien, mais au trafic de la migration aux ordres des États-Unis.

Ces passeports distribués aux migrants non Syriens afin qu´ils leur facilitent l´intégration en Europe pour des intérêts politiques, toujours est-il en faveur des forces de l´OTAN, s´agit-il de renforcer ultérieurement la dite opposition des mercenaires en Syrie? Feront ils avec ces jeunes une nouvelle "armée secrète de l´OTAN" destinée à la guerre dans ce pays ? Chez l´alliance atlantique tout est possible, tout est "justifié", c´est comme les bombardements contre El Qaida en  Afghanistan, contre Daech en Iraq et en Syrie ne visant que la destruction de l´infrastructure et d´une partie de la population innocente.

 En voulant accuser l´intervention de la Russie  qui combatte réellement  les armées de mercenaires, l´OTAN démontre que ces groupes armés de Nosra, El Qaida, Daech sont ses bras droits dans la guerre d´occupation par le fait qu´elle  refuse toute tentative de paix et de résolutions adéquates dans les zones envahies. Par Ali Computer.

La France participe au trafic des migrants

Réseau Voltaire | 28 septembre 2015 http://www.voltairenet.org/squelettes/elements/images/ligne-rouge.gif

Español  Deutsch  عربي 

+

http://www.voltairenet.org/local/cache-vignettes/L400xH249/arton188864-0c5a9.jpg

Fabrice Leggeri, directeur de Frontex, l’agence européenne de surveillance des frontières, a mis en garde dès le 1er septembre face à un vaste trafic de vrais-faux passeports syriens.

Le ministre allemand de l’Intérieur, Thomas de Maizières, a vivement dénoncé ce trafic permettant à des migrants économiques venus du monde entier de se faire passer pour des réfugiés politiques syriens.

Le ministre a souligné que beaucoup ne parlaient pas arabe.

Jusqu’au début de la guerre contre la Syrie, les authentiques passeports syriens n’étaient pas imprimés en Syrie, mais par l’Imprimerie nationale française. De facto, la seule puissance capable de fabriquer de vrais-faux passeports syriens est la France.

Lorsque l'état cherche à se restructurer, il s'agit souvent d'une défaillance

structurelle qui le ronge, ne pouvant pas s'en débarrasser, il déclenche son systeme médiatique, ses stations de TV subventionnées de part et d'autre pour apaiser les masses de populations 

« L’art de la guerre »

Habitués à obéir en se taisant…

par Manlio Dinucci
Les Tunisiens doivent tirer les conséquences des prises de position politiques européennes, de soumission et d´obéissance aux deux seules puissances décisionnaires de l’Alliance atlantique: les États-Unis et leurs accessoires le Royaume-Uni. Si les citoyens sont conscients, il ne leur reste plus rien que de montrer leur opposition aux pays de cette organisation de guerre, de massacres continus et de pillage de pays pris par la cible de l´OTAN et du fait que même si ces pays sont condamnés à la pauvreté par le biais de certains accords signés, rien ne les force à se livrer aux puissances économiques pour avancer, sans leurs crédits personne ne tombe dans les pieges de collaboration, a vrai dire, ces pays n´auraient jamais atteint ces dettes en masse,  en dehors de leurs conseils, cette soumission ne les aurait pas permis de se lancer à cette dépendance catégorique, notamment plus notre superstructure s´identifie avec leur politique, plus l´infrastructure se replie sur elle même comme le chat de Bardo: "Chibaan birraha we mit bichchar "  , en un mot sans dépendance de l´occident, nous serons plus heureux et plus capables à nous adapter à la production sociale, à nos propres besoins fondamentaux, mais en suivant tels conseils, telle politique, nos pays ne verront pas l´horizon, en conséquences, les pays industriels doivent manipuler des leviers pour faire pousser les dirigeants des pays demandeurs de crédits et de soutien aussi bien à la corruption qu´à la stratégie du chaos qui finira par ruiner l´économie des pays du suivi industriel: Depuis la loi de 1974 en Tunisie 74-74, quel est le résultat de cette perspective industrielle dans le pays ? TILT  ( pour les investisseurs étrangers 5 ans exonorés de taxe, tandis-que pour les Tunisiens rentrant en Tunisie, sans exonoration) . A.C.

Les Européens ont tort de se rejeter la responsabilité des guerres actuelles. Elles sont toutes le résultat de cycle économique décadent tombant dans les phases de la baisse tententielle du taux de profit dont les responsables sont donc tous responsables de ces désequilbre social menant aux crimiminalités de tout genre, même si les deux seules puissances décisionnaires de l’Alliance atlantique sont les États-Unis et accessoirement le Royaume-Uni.

Réseau Voltaire | Rome (Italie) | 3 novembre 2015 
italiano  Español  Português 

Un convoi spécial de TIR porte-containers est parti le 26 octobre de la base italienne de Poggio Renatico (Ferrare), où a été constitué le Centre déployable de commandement et contrôle aérien de l’Otan, première unité de son genre [1]. Après avoir parcouru plus de 2 500 kilomètres à travers l’Autriche, la République Tchèque, la Pologne, la Lituanie et la Lettonie, avec aussi le soutien militaire de l’Allemagne, il est arrivé dans la base lettone de Lielvārde, à la frontière de la Russie, tout juste restructurée pour accueillir les drones Predator et autres engins volants militaires USA. C’est là, avec les équipements sophistiqués transportée d’Italie, qu’a été activé le Dars, « fer de lance » du Centre déployable Otan de Poggio Renatico. Jusqu’au 27 novembre, dans le cadre de l’exercice semestriel Ramstein Dust, le Dars effectuera des « missions aériennes sur le vif et simulées dans l’espace aérien baltique », c’est-à-dire des répétitions de guerre contre la Russie. Aux ordres du général italien Roberto Nordio, commandant du Centre déployable Otan de Poggio Renatico, lui-même sous les ordres du général états-unien Franck Gorenc qui dirige le Commandement aérien de l’Otan, lui-même sous les ordres du général états-unien Philip Breedlove, Commandant suprême allié en Europe nommé, comme ses prédécesseurs, par le président des États-Unis.

Tandis que de Poggio Renatico part la mission aérienne dans la Baltique au bord du territoire russe, la première effectuée en dehors du territoire italien, toujours de Poggio Renatico sont dirigées les opérations aériennes tactiques de la Trident Juncture 2015, avec la participation de plus de 160 chasseurs-bombardiers, avions pour l’approvisionnement en vol, hélicoptères et drones qui opèrent depuis 15 bases aériennes en Italie, Espagne et Portugal.

La Trident Juncture est un exercice de guerre dirigé manifestement contre la Russie qui —a déclaré à Trapani Birgi le vice-secrétaire de l’Otan, l’États-unien Vershbow, en renversant les faits— « a illégalement annexé la Crimée, soutient les séparatistes en Ukraine et est entrée dans la guerre en Syrie du côté d’Assad », en créant « une situation potentiellement plus périlleuse que celle de la Guerre froide ». L’URSS disparue, présentée à l’époque comme puissance agressive dont l’objectif était d’envahir l’Europe occidentale, on crée maintenant à Washington le nouvel « ennemi », la Russie, en mettant en acte en Europe la politique du « diviser pour régner ».

Et l’Otan (qui s’est étendue à tous les États de l’ex-Pacte de Varsovie et à trois de l’ex-URSS) se mobilise en préparatifs de guerre qui provoquent inévitablement des contre-mesures militaires du côté russe.

L’Italie se trouve à nouveau en première ligne, avec un gouvernement qui obéit aux ordres de Washington et une majorité parlementaire qui suit le vieil adage (à présent en désuétude même chez les carabiniers) « usi obbedir tacendo » [2]. L’opposition parlementaire (à part quelques voix dissonantes) finit souvent par faire le jeu de ceux qui sont en train de nous amener à la guerre. Emblématique le récent document d’un parti d’opposition, dans lequel on ne nomme pas la Trident Juncture, ni l’Otan, mais où on attribue le dramatique retour de la guerre en Europe en premier lieu aux rêves de gloire et d’hégémonie de la Russie et, en sous-ordre, de la France, de la Grande-Bretagne, de la Turquie et aussi, en dernier, aux États-Unis. Sans un mot sur les graves responsabilités du gouvernement italien qui, derrière de fausses déclarations apaisantes, contribue aux préparatifs de guerre de l’Otan vers l’Est et vers le Sud. En ignorant que, par l’intermédiaire de l’Otan et des pactes secrets stipulés en interne avec les oligarchies européennes, Washington influe non seulement sur la politique étrangère et militaire, mais sur les orientations politiques et économiques de l’UE.

Impossible de penser à une nouvelle Europe sans se libérer de l’étreinte suffocante de l’Otan.

Manlio Dinucci              Traduction  Marie-Ange Patrizio

Source  Il Manifesto (Italie

COLONIALISME

La France et Israël lancent une nouvelle guerre en Irak et en Syrie

par Thierry Meyssan

D’une main, le gouvernement français mobilise tous ses médias pour focaliser sa population sur les attentats du 13 novembre, puis sur la Cop21. De l’autre, il profite de l’inattention générale pour lancer avec Israël une nouvelle guerre en Irak et en Syrie. Son objectif n’est plus de renverser le régime laïque syrien, ni de détruire son armée, mais désormais de créer un État colonial à cheval sur l’Irak et la Syrie, géré par des Kurdes, afin de prendre en tenailles les États arabes. Le rêve d’une puissance israélienne du Nil à l’Euphrate est de retour.

RÉSEAU VOLTAIRE | SKOPJE (MACÉDOINE) | 23 NOVEMBRE 2015 
ΕΛΛΗΝΙΚΆ  DEUTSCH  ENGLISH  ESPAÑOL  ITALIANO  PORTUGUÊS  РУССКИЙ 
+
JPEG - 41.3 ko
Sur cette carte, publiée par Robin Wright dans le New York Times en 2013, on distingue le Sunnistan que Daesh créera en juin 2014 et où il proclamera le Califat, et le Kurdistan que la France et Israël veulent créer en 2016. On notera que cette carte ne prévoit rien pour les chrétiens qui devraient être soit transférés en Europe, soit exterminés.

Au G20, Moscou et Washington imposent de couper le financement de Daesh

Le sommet du G20 à Antalya (Turquie) s’est certes préoccupé d’économie, mais surtout de la situation au Proche-Orient. De nombreuses négociations bilatérales ont eu lieu au cours du sommet et nous ignorons les détails de ce qui a été évoqué et conclu durant ces apartés.

Cependant, le président russe, Vladimir Poutine, a dénoncé sans les nommer les États participant à la conférence qui sponsorisent Daesh. Il a montré à ses collègues des photographies satellites des convois de camions-citernes traversant la Turquie pour vendre le pétrole volé par l’organisation terroriste en Irak et en Syrie [1]. Publiquement mis en cause pour ses violations des résolutions du Conseil de sécurité et son financement de Daesh, le président turc, Recep Tayyip Erdoğan, a accusé le coup. Selon l’opposition turque, Bilal Erdoğan (le fils du président) dirige personnellement ce trafic [2].

Les présidents Poutine et Obama se sont mis d’accord pour détruire les camions-citernes de la famille Erdoğan et mettre ainsi un terme au trafic pétrolier. Le jour même, l’US CentralCommand bombardait pour la première fois depuis un an et demi des camions-citernes en Irak, tandis que l’armée russe en détruisait plus de 500 en Syrie [3].

La Russie et les États-Unis ont contraint la France à se joindre à cette opération. Faisant mine de réagir aux attentats de Paris, le président Hollande annonça sans rougir qu’il donnait ordre à ses armées de bombarder des objectifs de Daesh en Syrie, tandis que le président Poutine donnait publiquement instruction aux armées russes de se coordonner avec la France et de la traiter « comme » un allié [4]. Le président français rencontrera prochainement ses homologues états-unien et russe.

Il semble que des dispositions effectives aient été prises pour isoler les 24 établissements bancaires que Daesh utilise depuis l’Irak pour transférer de l’argent ; des dispositions que le sous-secrétaire d’État US David S. Cohen tentait vainement d’imposer depuis des mois [5].

La France et les « faucons libéraux » organisent une nouvelle guerre

Prenant acte qu’il devrait retirer Daesh de Syrie, le groupe d’États, de multinationales et de personnalités US qui organise la guerre a alors décidé d’en lancer une troisième.

- Le « Printemps arabe » (février 2011 à janvier 2013) avait été lancé par le département d’État US. Il s’agissait de renverser les régimes laïques arabes, qu’ils soient alliés ou résistant aux États-Unis, et de les remplacer par des dictatures des Frères musulmans. Après avoir renversé les présidents tunisien et égyptien lors des « révolutions » du Jasmin et du Lotus, la guerre fut déclarée à la Libye et à la Syrie (comme prévu par le Traité de Lancaster House de novembre 2010), mais les puissances coloniales ne parvinrent pas à attaquer l’Algérie (prise d’otages d’In Amenas). 
- La seconde guerre de Syrie (juillet 2012 à octobre 2015) avait été lancée par la France, les « faucons libéraux » US (Hillary Clinton, Jeffrey Feltman, David Petraeus, etc.) et Israël, financée par un groupe d’États (Turquie, Qatar, Arabie saoudite, etc.) et de multinationales (Exxon-Mobil, KKR, Academi, etc.). Il ne s’agissait plus tant de changer le régime, que de « faire saigner » le pays et de détruire son armée (plus de 100 000 soldats syriens sont déjà morts en luttant contre le terrorisme). Elle a pris fin avec l’intervention militaire de la Russie. 
- La troisième guerre de Syrie (depuis le 20 novembre 2015) est initiée par certains membres du même groupe, cette fois en vue de créer un nouvel État au Nord de la Syrie et de l’Irak, de manière à prendre en tenaille les peuples arabes résistant à l’expansionnisme israélien [6].

Les organisateurs de la guerre ayant pris conscience qu’il ne leur sera plus possible de continuer d’agir contre la Syrie sont convenus de reprendre et de continuer le programme qui a déjà conduit à la création du Soudan du Sud, en 2012. Ce projet correspond au plan d’Alain Juppé (mars 2011) et à celui publié par Robin Wright (septembre 2013) qui prévoyaient qu’après avoir utilisé Daesh pour créer un Sunnistan, il conviendrait de créer un Kurdistan [7].

Il ne s’agit plus ni d’une guerre prétendument idéologique (Printemps arabe), ni prétendument religieuse (Seconde Guerre de Syrie), mais prétendument ethnique.

En 1956, le likoudnik David Ben Gourion et le socialiste Guy Mollet se rencontraient secrètement à Sèvres pour conclure une alliance et s’emparer du Canal de Suez. Aujourd’hui leurs successeurs, le likoudnik Benjamin Netanyahu et le socialiste François Hollande, ont conclu un pacte pour s’emparer du Nord de l’Irak et de la Syrie. Jadis, les puissances coloniales pratiquaient la « politique de la canonnière », aujourd’hui, elles préfèrent utiliser le terrorisme.

Les opérations secrètes sur le terrain

Pour ce faire, ils sont parvenus à retourner le parti kurde syrien marxiste-léniniste YPG (désormais dénommé « Forces démocratiques de Syrie ») et à l’allier au clan Barzani d’Irak. Certes, les deux groupes sont kurdes, mais ne parlent pas la même langue, ils se sont entretués durant toute la Guerre froide, et se réclament d’idéologies diamétralement opposées [8].

Rappelons au passage que, désormais, le Gouvernement régional kurde d’Irak est une dictature. Son président Massoud Barzani, un agent du Mossad installé par le Royaume-Uni et les États-Unis, s’accroche au pouvoir depuis la fin de son mandat, en juin 2013 [9].

Ils ont poussé les « Forces démocratiques » (sic) à kurdiser de force les populations non-Kurdes du Nord de la Syrie (octobre 2015), provoquant le soulèvement des arabes et des chrétiens assyriens et la colère de Damas, mais aucune réaction internationale [10]. Il n’y en avait d’ailleurs pas eu lors de l’annexion des champs pétroliers de Kirkouk par le Gouvernement régional kurde d’Irak (été 2014), l’opinion publique internationale n’ayant d’yeux que pour le nettoyage ethnique pratiqué par Daesh. À l’époque, non seulement les grandes puissances n’avaient pas condamné la guerre de conquête du Gouvernement régional kurde d’Irak, mais avaient proposé de lui fournir directement des armes, sans passer par le Gouvernement central de Bagdad, prétendument pour lutter contre Daesh.

Les parties au conflit n’annonceront pas faire la guerre pour créer un État colonial israélien et prendre les États arabes résistants en tenaille, mais dès que cela sera nécessaire déclareront lutter pour un Kurdistan indépendant ; une position grotesque puisque le territoire concerné n’a jamais appartenu au Kurdistan historique et que les Kurdes y sont largement minoritaires (moins de 30 % de la population).

Le 5 novembre, la France annonçait l’envoi du porte-avions Charles-De-Gaulle sur zone, prétendument pour lutter contre Daesh, en réalité pour se positionner en vue de la 3ème guerre de Syrie [11]. Le bâtiment a quitté Toulon, son port d’attache, le 18 novembre.

Du 13 au 15 novembre, le Gouvernement régional du Kurdistan d’Irak, appuyé par les « Forces démocratiques de Syrie » ont repoussé Daesh du Mont Sinjar (Irak). En réalité, les soldats de Daesh s’étaient retirés ne laissant que 300 hommes face à une coalition de plusieurs dizaines de milliers de soldats. La zone libérée n’a pas été restituée au Gouvernement irakien, mais annexée par le Gouvernement régional kurde d’Irak.

Bien qu’elle fasse mine de ne pas soutenir cette opération et de la condamner, la Turquie l’a approuvée lors du Traité secret Juppé-Davoutoglu de 2011. Si le pseudo-Kurdistan était créé, elle ne manquerait pas d’y repousser les militants du PKK.

La résolution 2249 autorise de facto la nouvelle guerre

Le 20 novembre, la Russie tentait de faire passer une nouvelle fois la proposition de résolution qu’elle avait rédigée pour la séance du 30 septembre et qu’elle avait été contrainte de retirer [12]. Tout au plus modifiait-elle son texte en incluant des références aux attentats de Souse, du Sinaï, d’Ankara, de Beyrouth et de Paris, ainsi qu’en mentionnant l’article 51 de la Charte (droit à la légitime défense). Une seconde fois, elle devait renoncer à son texte et laisser passer une proposition française légalisant toute intervention militaire contre Daesh en Syrie et en Irak, ce que le Conseil approuvait à l’unanimité (résolution 2249) [13]. Bien qu’elle puisse être interprétée de plusieurs manières, la résolution piétine de facto la souveraineté nationale de l’Irak et de la Syrie. Elle autorise les grandes puissances à s’y ingérer pourvu qu’elles prétendent lutter contre Daesh [14]. Il s’agit évidemment de libérer le Nord de la Syrie de Daesh, non pas pour le restituer à la Syrie, mais pour y proclamer un État indépendant sous autorité kurde.

La Russie ne s’est pas opposée à cette résolution et l’a votée. Il semble qu’elle souhaite pour le moment profiter du plan franco-israélien pour repousser Daesh hors de Syrie sans pour autant accepter le principe d’un pseudo-Kurdistan. La création d’un tel État n’a aucune légitimité en droit international (les Kurdes de Syrie ne sont pas opprimés, mais jouissent des mêmes droits que les autres citoyens). Elle rouvre la question des droits des minorités déjà posée par la création du Kosovo par l’Otan. Elle autorise de facto tout groupe ethnique, quelle que soit sa situation politique, à revendiquer un État indépendant, ce qui implique par voie de conséquence la possible dissolution de la plupart des États au monde —y compris la France— et le triomphe de la « globalisation ».

À retenir : 
- Le Kremlin et la Maison-Blanche se sont entendus pour couper les financements de Daesh. Ils ont bombardé en Irak et en Syrie les camions-citernes de la société de Bilal Erdoğan et isolé les banques de Daesh. 
- Après l’annexion des champs pétroliers de Kirkouk en juin 2014, Israël et la France sont parvenus à poursuivre l’extension du territoire du Gouvernement régional kurde d’Irak (annexion des Monts Sinjar) et à lancer la conquête du territoire non-Kurde du Nord de la Syrie par le YPG désormais dénommé « Forces démocratiques de Syrie ». Ils entendent à terme faire fusionner les deux entités et proclamer l’indépendance d’un État prétendument kurde. 
- La création d’un pseudo-Kurdistan dans des territoires non-Kurdes n’a aucune légalité en droit international. Elle vise uniquement, avec celle du Sud Soudan, à prendre en tenaille les principaux États arabes (Égypte, Syrie et Irak) pour réaliser le rêve d’une puissance israélienne du Nil à l’Euphrate.

Thierry Meyssan
<:ver_imprimer:> <:recommander:recommander:> Facebook Twitter Delicious Seenthis Digg RSS

[1] “President Putin Responses to journalists’ questions following the G20 summit”, Kremlin, November 16, 2015.

[2] « Le rôle de la famille Erdoğan au sein de Daesh », Réseau Voltaire, 26 juillet 2015.

[3] « L’armée américaine a détruit 116 camions-citernes de l’EI », Robert Burns, Associated Press, 16 novembre 2015.

[4] « Syrie : Poutine ordonne d’établir un contact direct avec la France et de la traiter comme un allié », Russia Today, 17 novembre 2015.

[5] “Why Is Money Still Flowing to ISIS ?”, The Editorial Board, The New York Times Sunday Review, October 10, 2015.

[6] « Comment Israël veut relancer la guerre au Levant », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 11 mai 2015.

[7] “Imagining a Remapped Middle East”, Robin Wright, The New York Times Sunday Review, September 29, 2013.

[8] « Le Kurdistan et le Califat », « Le "Kurdistan", version israélienne », par Thierry Meyssan, Al-Watan (Syrie), Réseau Voltaire, 7 et 13 juillet 2014.

[9] « Les Kurdes d’Irak s’opposent à la reconduction de leur président »,Réseau Voltaire, 20 août 2015.

[10] « Les États-Unis et Israël débutent la colonisation du Nord de la Syrie », Réseau Voltaire, 1er novembre 2015.

[11] « Le porte-avions « Charles-De-Gaulle » déployé contre le groupe État islamique », Le Monde avec AFP, 5 novembre 2015.

[12] “Russian draft resolution on Counterterrorism”, Voltaire Network, 1 October 2015.

[13] “Resolution 2249 on combating ISIS”, Voltaire Network, 20 November 2015.

[14] « Le Conseil de sécurité adopte une résolution appelant à la lutte contre Daech », Centre de Nouvelles de l’Onu, 20 novembre 2015.

 

 

 

Discours du Président Chavez sur la guerre en Syrie, cliquez sur la vidéo

L´impact du sionisme

Moshé Dayan à propos du nettoyage ethnique en Palestine :

« Des villages juifs ont été construits à la place des villages arabes. Vous ne savez même pas les noms de ces villages arabes, et je ne vous blâme pas, car les livres de géographie ont disparu. Et non seulement ces livres n’existent plus, mais les villages arabes non plus. Nahalal a été élevé à la place de Mahloul, le kibboutz Gvat à la place de Jibta, le kibboutz Sarid à celle de Huneifis, et Kfar Yehoshoua à la place de Tel al-Shuman. Il n’y a pas un seul endroit construit dans ce pays qui n’a pas eu une ancienne population arabe. Nous sommes une génération de colons, et sans le casque d’acier et canon, nous ne serons pas en mesure de planter un arbre ou construire une maison. La méthode de punition collective à ce jour s’est révélée efficace. Il n’y a plus de Palestine. Terminé. »

Le "peuple élu" devenu l’oppresseur...

Rétro-colonisation

Pourquoi la France veut-elle renverser la République arabe syrienne ?

par Thierry Meyssan

Revenant sur l’histoire de la colonisation française de la Syrie et la comparant avec l’action des présidents Sarkozy et Hollande, Thierry Meyssan met en évidence la volonté de certains dirigeants français actuels de recoloniser ce pays. Une position anachronique et criminelle qui fait de la France actuelle un État de plus en plus haï dans le monde.

Réseau Voltaire | Damas (Syrie) | 12 octobre 2015
English  Español  فارسى  italiano  ελληνικά  Nederlands  Deutsch  русский  عربي  polski  Português 
+
JPEG - 24.1 ko
Nicolas Sarkozy et David Cameron signent les Accords de Lancaster House. Ils réitèrent, un siécle plus tard, l’entente cordiale des Accords Sykes-Picot.

La France est aujourd’hui la principale puissance qui appelle au renversement de la République arabe syrienne. Alors que la Maison-Blanche et le Kremlin négocient en secret la manière de se débarrasser des jihadistes, Paris persiste à accuser le « régime de Bachar » (sic) d’avoir créé Daesh et à déclarer qu’après avoir éliminé l’Émirat islamique, il conviendra de renverser la « dictature alaouite » (re-sic). La France est publiquement soutenue par la Turquie et l’Arabie saoudite, et en sous-main par Israël.

Comment expliquer ce positionnement de perdant alors que la France n’a aucun intérêt économique ou politique dans cette croisade, que les États-Unis ont cessé de former des combattants contre la République, et que la Russie est en train de réduire en cendre les groupes jihadistes ?

La plupart des commentateurs ont souligné à juste titre les liens personnels du président Nicolas Sarkozy avec le Qatar, sponsor des Frères musulmans, et ceux du président François Hollande, également avec le Qatar, puis avec l’Arabie saoudite. Les deux présidents ont fait financer illégalement une partie de leurs campagnes électorales par ces États et ont bénéficié de toutes sortes de facilités offertes par ces mêmes États. En outre, l’Arabie saoudite détient désormais une partie non-négligeable des entreprises du CAC40, de sorte que son désinvestissement brutal causerait de graves dommages économiques à la France.

Je voudrais évoquer ici une autre hypothèse explicative : les intérêts coloniaux de certains dirigeants français. Pour cela, un retour en arrière est nécessaire.

Les accords Sykes-Picot

Durant la Première Guerre mondiale, les Empires britannique, français et russe sont secrètement convenus de se partager les colonies des Empires austro-hongrois, allemand et ottoman lorsqu’ils seraient vaincus. À l’issue de négociations secrètes à Downing Street, le conseiller du ministre de la Guerre et supérieur de « Lawrence d’Arabie », Sir Mark Sykes, et l’envoyé spécial du Quai d’Orsay, François Georges-Picot, décident de partager la province ottomane de la Grande Syrie entre eux et en informent le Tsar.

Les Britanniques, dont l’Empire était économique, s’approprient les zones pétrolières connues à l’époque et la Palestine pour y installer une colonie de peuplement juive. Leur territoire s’étendait sur ceux de l’État de Palestine, d’Israël, de la Jordanie, de l’Irak et du Koweït actuels. Paris, qui était partagé entre partisans et adversaires de la colonisation, admettait quant à lui une colonisation à la fois économique, culturelle et politique. Il s’appropria donc les territoires du Liban et de la Petite Syrie actuels dont près de la moitié de la population à l’époque était chrétienne et dont il se déclarait le « protecteur » depuis François Ier. Enfin, les lieux saints de Jérusalem et de Saint-Jean d’Acre devaient être internationalisés. Mais en réalité, ces accords ne furent jamais pleinement appliqués à la fois parce que les Britanniques avaient pris des engagements contradictoires et surtout parce qu’ils entendaient créer un État juif pour poursuivre leur expansion coloniale.

Jamais les « démocraties » britannique et française ne débattirent publiquement de ces accords. Ils auraient choqué les Peuples britanniques et auraient été rejetés par le Peuple français. Les accords Sykes-Picot sont révélés par les révolutionnaires bolcheviks qui les découvrent dans les archives du Tsar. Ils provoquent la fureur des Arabes, mais les Britanniques et les Français ne réagissent pas aux agissements de leurs gouvernements.

L’idée coloniale française

La colonisation française a débuté sous Charles X avec la conquête sanglante de l’Algérie. C’était une question de prestige qui ne fut jamais validée par les Français et déboucha sur la révolution de Juillet 1830.

Mais l’idée coloniale n’est apparue en France qu’après la chute du Second Empire et la perte de l’Alsace-Moselle. Deux hommes de gauche, Gambetta et Jules Ferry proposent de partir à la conquête de nouveaux territoires en Afrique et en Asie à défaut de pouvoir libérer l’Alsace et la Moselle occupées par le Reich allemand. Ils s’unissent avec les intérêts économiques de la droite liés à l’exploitation de l’Algérie.

Comme la motivation de dérivatif à la libération du territoire national n’est pas très glorieuse, les amis de Gambetta et de Ferry vont l’enrober d’un discours mobilisateur. Il ne s’agit pas de satisfaire des appétits expansionnistes ou économiques, mais de « libérer des peuples opprimés » (sic) et de les « émanciper » de cultures « inférieures » (re-sic). C’est beaucoup plus noble.

À l’Assemblée nationale et au Sénat, les partisans de la colonisation avaient créé un lobby pour défendre leurs appétits : le « Parti colonial ». Le terme de « parti » ne doit pas ici induire en erreur, il ne désigne pas une formation politique mais un courant de pensée trans-partisan, réunissant une centaine de parlementaires de droite et de gauche. Ils s’adjoignirent de puissants hommes d’affaires, des militaires, des géographes et de hauts fonctionnaires, comme François Georges-Picot. Si très peu de Français s’intéressaient à la colonisation avant la Première Guerre mondiale, ils furent beaucoup plus nombreux durant l’Entre-deux-Guerres... c’est-à-dire après la restitution de l’Alsace et de la Moselle. Le Parti colonial, qui n’était plus alors que celui du capitalisme aveugle enrobé de droit-de-l’hommisme, tenta de convaincre la population à travers de grandes manifestations comme la sinistre Exposition coloniale de 1931 et connut son apogée avec le Front populaire de Léon Blum, en 1936.

La colonisation de la Petite Syrie

À l’issue de la Guerre et de la chute de l’Empire ottoman, le chérif Hussein des deux Mosquées de La Mecque et de Médine proclame l’indépendance des Arabes. Conformément aux engagements de « Lawrence d’Arabie », il se proclame « roi des Arabes », mais est rappelé à l’ordre par la « perfide Albion ».

En 1918, son fils, l’émir Fayçal, proclame un gouvernement arabe provisoire à Damas tandis que les Britanniques occupent la Palestine et les Français la côte méditerranéenne. Les Arabes tentent de créer un État unitaire, multiconfessionnel, démocratique et indépendant.

Le président US, Woodrow Wilson a réconcilié son pays avec le Royaume-Uni autour du projet commun de création d’un État juif, mais il est opposé à l’idée de coloniser le reste de la région. Quittant la conférence de Versailles, la France se fait octroyer un mandat par le Conseil suprême inter-alliés pour administrer sa zone d’influence lors de la conférence de San Remo. La colonisation avait trouvé un alibi juridique : il fallait aider les Levantins à s’organiser après la chute des Ottomans.

Les premières élections démocratiques sont organisées en Syrie par le gouvernement arabe provisoire. Elles donnent la majorité du Congrès général syrien à des caciques sans véritable couleur politique, mais l’assemblée est dominée par les figures de la minorité nationaliste. Elle adopte une Constitution monarchique et bicamérale. À l’annonce du mandat français, le Peuple se soulève contre l’émir Fayçal qui a décidé de collaborer avec les Français et les Maronites du Liban qui le soutiennent. Paris envoie la troupe sous les ordres du général Gouraud, un membre du « Parti colonial ». Les nationalistes syriens lui livrent bataille à Khan Mayssaloun où ils sont écrasés. La colonisation commence.

Le général Gouraud sépare d’abord le Liban —où il dispose du soutien des Maronites— du reste de la Syrie qu’il s’efforce de gouverner en divisant et en opposant les groupes confessionnels. La capitale de la « Syrie » est transférée à Homs, une petite ville sunnite, avant de revenir à Damas, mais le pouvoir colonial reste basé au Liban, à Beyrouth. Un drapeau est donné à la colonie, en 1932, il est composé de trois bandes horizontales représentant les dynasties Fatimides (vert), Omeyyades (blanc) et Abbasides (noir), symboles des musulmans chiites pour la première et sunnites pour les deux suivantes. Les trois étoiles rouges représentent les trois minorités chrétienne, druze et alaouite.

La France entend faire du Liban un État maronite, car les Maronites sont des chrétiens reconnaissant l’autorité du pape, et de la Syrie un État musulman. Elle ne cessera de combattre les chrétiens de la Petite Syrie car majoritairement orthodoxes.

En 1936, la gauche accède au pouvoir en France avec le gouvernement du Front populaire. Il accepte de négocier avec les nationalistes arabes et leur promet l’indépendance. Le sous-secrétaire d’État aux protectorats du Maghreb et aux mandats du Proche-Orient, Pierre Viénot, négocie l’indépendance du Liban et de la Syrie (comme il avait tenté de la faire pour la Tunisie). Le Traité est ratifié à l’unanimité par le Parlement syrien, mais ne sera jamais présenté par Léon Blum —membre du « Parti colonial »— au Sénat.

Dans la même période, le gouvernement du Front populaire décide de séparer la ville d’Antioche de la Petite Syrie et propose de la rattacher à la Turquie, ce qui sera fait en 1939. De cette manière, Léon Blum entend se débarrasser des chrétiens orthodoxes dont le patriarche est titulaire de la chaire d’Antioche et que les Turcs ne manqueront pas de réprimer.

Finalement, c’est la division de la France durant la Seconde Guerre mondiale qui mettra fin à la colonisation. Le gouvernement légal de Philippe Pétain tente de maintenir le mandat, tandis que le gouvernement légitime de Charles De Gaulle proclame l’indépendance du Liban et de la Syrie, en 1941.

À la fin de la Seconde Guerre mondiale, le Gouvernement provisoire de la République met en œuvre le programme du Conseil national de la Résistance. Pourtant, le « Parti colonial » s’oppose aux indépendances des peuples colonisés. Le 8 mai 1945, c’est le massacre de Sétif (Algérie) sous le commandement du général Raymond Duval, le 29 mai, c’est celui de Damas sous le commandement du général Fernand Olive. La ville est bombardée par l’aviation française durant deux jours. Une grande partie du souk historique est détruite. L’hémicycle du Congrès du Peuple syrien lui-même est bombardé.


Roland Dumas jette un pavé dans la mare en direct à la TV et casse ainsi le discours officiel de François Hollande : « les Anglais préparaient la guerre en Syrie deux ans avant les manifestations en 2011 ». Ceci n’était pas prévu dans le programme ! Merci, Monsieur Dumas !

L’ambition coloniale de la France en Syrie depuis 2011

Alors que le président Nicolas Sarkozy avait invité son homologue syrien, Bachar el-Assad, aux cérémonies du 14 juillet 2008 aux Champs-Élysées en célébrant ses avancées démocratiques, il négocie avec les États-Unis et le Royaume-Uni le remodelage du « Moyen-Orient élargi » en 2009-10. La secrétaire d’État Hillary Clinton le convainc de relancer le projet colonial franco-britannique sous la guidance états-unienne, c’est la théorie du « leadership par l’arrière ».

Le 2 novembre 2010 —c’est-à-dire avant le « Printemps arabe »—, la France et le Royaume-Uni signent une série de documents connus comme les Accords de Lancaster House. Si la partie publique indique que les deux États mettront en commun leurs forces de projection (c’est-à-dire leurs forces coloniales), la partie secrète prévoit d’attaquer la Libye et la Syrie, le 21 mars 2011. On sait que la Libye sera attaquée deux jours plus tôt par la France, soulevant la colère du Royaume-Uni qui était ainsi doublé par son allié. L’attaque de la Syrie n’aura, par contre, jamais lieu car le commanditaire, les États-Unis, changera d’avis.

Les Accords de Lancaster House ont été négociés pour la France par Alain Juppé et le général Benoît Puga, un partisan enragé de la colonisation.

Le 29 juillet 2011, la France créée l’Armée syrienne libre (les « modérés »). Contrairement à la communication officielle autour de son chef, le colonel Riyad el-Asaad, ses premiers éléments ne sont pas des Syriens, mais des Libyens membres d’al-Qaïda. Riyad el-Asaad n’est qu’une couverture chargée de donner le vernis syrien. Il a été choisi en raison de son homonymie avec le président Bachar el-Assad avec lequel il n’a aucun lien de parenté. Cependant, ignorant que les deux noms ne s’écrivent pas de la même manière en arabe, la presse atlantiste voit en lui le signe la « première défection au sein du régime ».

L’Armée syrienne libre (ASL) est encadrée par des légionnaires français, détachés de leur corps et mis à la disposition de l’Élysée et du général Benoît Puga, le chef d’état-major privé du président Sarkozy. L’ASL reçoit comme drapeau celui de la colonisation française.

Actuellement, l’ASL n’est plus une armée permanente. Mais sa marque est utilisée ponctuellement pour des opérations imaginées par l’Élysée et effectuées par des mercenaires des autres groupes armés. La France persiste à distinguer des jihadistes « modérés » et d’autres « extrémistes ». Il n’existe pourtant aucune différence de personnel ou de comportement entre les deux groupes. C’est l’ASL qui débuta les exécutions d’homosexuels en les jetant du haut des toits d’immeubles. C’est également l’ASL qui diffusa une vidéo de l’un de ses dirigeants cannibale mangeant le cœur et le foie d’un soldat syrien. La seule différence entre modérés et extrémistes, c’est leur drapeau : celui de la colonisation française ou celui du jihad.

Début 2012, les légionnaires français escortent les 3 000 combattants de l’ASL à Homs, l’ancienne capitale de la colonisation française, pour en faire la « capitale de la révolution ». Ils se retranchent dans le quartier neuf de Baba Amr et proclament un Émirat islamique. Un tribunal révolutionnaire condamne à mort plus de 150 habitants qui étaient restés dans le quartier et les fait égorger en public. L’ASL tint un siège d’un mois protégée par des postes de tir de missiles anti-tanks Milan, mis à disposition par la France.

Lorsque le président François Hollande relance la guerre contre la Syrie, en juillet 2012, il conserve —fait unique dans l’histoire de France— le chef d’état-major privé de son prédécesseur, le général Benoît Puga. Il reprend la rhétorique et la gesticulation coloniale. Ainsi, il déclare que la République arabe syrienne est une « dictature sanguinaire » (il faut donc « libérer un peuple opprimé ») et que le pouvoir est confisqué par la minorité alaouite (il faut donc « émanciper » les Syriens de cette horrible secte). Il fait interdire aux réfugiés syriens en Europe de participer aux élections qui se tiennent dans leur pays et décide à leur place que le Conseil national syrien —non élu— est leur représentant légitime. Son ministre des Affaires étrangères, Laurent Fabius, déclare que le président démocratiquement élu, Bachar el-Assad, « ne mérite pas d’être sur la Terre ».

Les déclarations de Valéry Giscard d’Estaing

Le 27 septembre dernier, l’ancien président Valéry Giscard d’Estaing accorda une interview d’une page au quotidien Le Parisien/Aujourd’hui en France à propos des réfugiés et de l’intervention russe contre les terroristes en Syrie. Il y déclare : « Je m’interroge sur la possibilité de créer un mandat de l’Onu sur la Syrie, pour une durée de cinq ans ».

Jamais l’Onu n’a accordé de « mandat » depuis sa création. Ce simple mot renvoie aux affres de la colonisation. Jamais non plus un leader français n’avait ainsi évoqué publiquement l’ambition coloniale française depuis l’indépendance de l’Algérie, il y a 53 ans.

Il importe ici de rappeler que Geneviève, la sœur de François Georges-Picot (celui des Accords Sykes-Picot), épousa le sénateur Jacques Bardoux —membre du « Parti colonial »—. Leur fille, May Bardoux, épousa quant à elle le président de la Société financière française et coloniale, Edmond Giscard d’Estaing, le père de l’ancien président français.

Ainsi, la solution du problème syrien, selon le petit neveu de l’homme qui négocia avec les Britanniques le mandat français sur la Syrie, c’est de recoloniser le pays.


Le président Chavez avait compris lui aussi et bien avant sa mort ce qui se passait en Syrie.

Thierry Meyssan

Documents joints

 
Dans cet entretien au Parisien du 27 septembre 2015, Valéry Giscard d’Estaing déclare : « Je m’interroge sur la possibilité de créer un mandat de l’Onu sur la Syrie, pour une durée de cinq ans ».
(PDF - 217.8 ko)

 

Guerre du Dhofar (1964-1976)
Article publié le 09/04/2011

 

Par Lisa Romeo

Introduction par Ali computer

 

le déchirement de la région du moyen orient en si nombreux petits pays est l´œuvre architecturale de l´impérialisme britannique qui, dans le temps, visait déjà les richesses énergétiques de l´aire arabe. Cependant, les progressistes d´Oman sud se rebellaient contre le sultanat, tandis que le nord fleurissait, le sud délaissé, furent la rébellion contre le régime archaïque du sultan KABOUS. 

Ce fut une guerre des classes sur la  base des contradictions économiques résultant à la lutte acharnée entre les riches du nord et les misérables du sud pendant douze ans.

Le rôle de l´impérialisme devait, comme à présent, doit intervenir pour sauvegarder ses planifications à l´exploitation et la domination de ce parcellement régional, il fit conseiller l’Arabie saoudite et le Chah d´Iran À former une armée de coalition pour mettre un terme à la révolution au DHOFARF du sud Omanie.

On comptait déjà 70 000 soldats britanniques appuyés par les armées Saoudiennes et Iraniennes équipées d ´une aviation massive qui,  au bout de deux ans, a pu maitriser le combat et liquider la révolution  qui avait déja libéré la moitié d´Oman, sinon elle aurait pu s´élargir  dans toute la région jusquáux portes des Cheikh Koureichites de toute la pénésule arabe, LA LOI DE LA VALEUR AVAIT BALANCÉ TOUS LES PROGRÉS SOCIAUX, CELLE QUI MAITRISE TOUTE L´ESPECE HUMAINE issue du flux de l´or jaune, noir et incolore.

C´était grâce au pétrodollar que cette guerre prenait du temps pour finir avec le progressisme panarabe, ce rôle contre-révolutionnaire de l´Arabie Saoudite règne encore jusqu´à ce jour par le biais de l´impérialisme des USA et UK.

A ce moment Ali Computer travaillait À Berlin et fut  secoué par la réaction saoudienne,  lui et son groupe gauchiste organisèrent un tract écrit en français  en 1974 pour dénoncer cette intervention  d´ingérence occidentale et ses alliés arabes et fut tout de suite menacé au téléphone par voix anonyme soi-disant de l´ambassade algérienne: Titre " révolution et contre révolution dans l´aire Arabe", cet évenement n´a pas encore pris fin, notamment en Irak, Libye, Yemen, Syrie: Ahh que les fils d´Ali Ibnu TALEB repoussent. A.C

 

La région du Dhofar est située dans le sud-ouest de la péninsule arabique à la frontière yéménite. Annexé au Sultanat d’Oman en 1877-1879, le Dhofar, contrée chaude et humide qui vit au rythme des moussons, doit sa renommée à la pureté de son encens, exporté dans le monde entier depuis l’Egypte ancienne. Dans la ferveur nationaliste qui marque le monde arabe dans les années 1960, cette province devient le théâtre d’une importante rébellion qui déchirera la région pendant plus d’une décennie. En pleine guerre froide, ce soulèvement d’origine locale prend alors rapidement une dimension régionale où régimes progressistes et conservateurs arabes vont s’affronter indirectement.

Oman dans les années 1960 et la montée des tensions

Lorsque le sultan Saïd bin Taïmour (1932-1970) prend la tête de l’Etat en 1932, il doit partager son autorité avec un imam qui contrôle toute une région de l’Oman actuel et se contenter du sultanat de Mascate qui s’étend alors de la plaine de la Batinah à la région de Sour. Dans les années 1950, la tension monte entre l’imam Ghalib et ses partisans et le sultan soutenu par les Britanniques. En 1959, les Britanniques interviennent et forcent l’imam à s’exiler en Arabie saoudite où il forme un gouvernement provisoire, laissant le pays entièrement aux mains du sultan Saïd. En exil, Ghalib reçoit le soutien de l’Egypte nassérienne et accroit sa notoriété alors que le sultan semble toujours plus s’éloigner de son peuple, préférant traiter avec la Grande-Bretagne.

La province du Dhofar, excentrée et maintenue dans un état de pauvreté préoccupant, est composée de différentes tribus qui n’entretiennent aucun lien avec celles du Nord. Elles n’ont jamais véritablement accepté l’autorité du sultan, personnage lointain et despotique qui refuse d’investir les revenus pétroliers dans la modernisation du pays (les premiers gisements ont été découverts en 1965). C’est donc dans ce contexte conflictuel que les populations du Dhofar décident de se soulever contre la présence britannique et contre le sultan, au début des années 1960. Les rebelles reçoivent alors immédiatement le soutien des différents mouvements panarabes et anticolonialistes égyptiens, syriens et irakiens.

Une rébellion marxiste-léniniste

A partir de 1963, les rebelles forment le Front de libération du Dhofar, soutenu par le Yémen du Sud, proche de l’Union Soviétique. Le Front prend de l’importance et encercle bientôt la ville de Salâlah, principale ville de la région, où le Sultan Saïd choisit se s’installer définitivement à partir de 1968.

Deux congrès sont organisés pour définir les ambitions du mouvement, en 1965 et en 1968. Lors du second congrès, le Front de libération du Dhofar devient le Front populaire pour la libération d’Oman et du golfe Arabe. Le programme mis en œuvre lors de ces deux congrès est fortement teinté de marxisme léninisme. Son objectif est de mettre en place une « république populaire démocratique » et d’expulser les Britanniques d’Oman. Le Front cherche à instaurer une Constitution, à abolir la loi martiale, à rétablir les libertés de presse et d’expression et à assurer les droits des minorités. Sur le plan économique, il entend nationaliser les compagnies pétrolières, développer les industries et mettre en place une réforme agraire. Le Front appelle ainsi à plus de justice sociale et soutient tous les mouvements de libérations asiatiques, africains et latino-américains. Des références sont également faites aux Palestiniens et l’abolition de l’Etat israélien, en place depuis 1948, est prônée.

Sultan Saïd face à la rébellion

Face à cette insurrection, Saïd accentue la répression. Il n’arrive cependant pas à contenir les avancées du Front qui bénéficie du soutien d’une bonne partie de la population. Les rebelles profitent, également, des camps d’entrainement basés au Yémen du Sud et de l’aide logistique des Soviétiques, soucieux d’augmenter leur influence dans la région et de faciliter leur accès aux zones pétrolières. Les rebelles profitent aussi du soutien politique des pays progressistes de la région. Des combattants irakiens viennent ainsi prêter main forte aux insurgés. L’armée du sultan tente de maintenir ses positions mais en 1970, malgré l’intervention de la Royal Air Force britannique, les rebelles contrôlent la majorité des points stratégiques de la région. La tâche de l’aviation est d’ailleurs rendue difficile par les périodes de mousson durant lesquelles un épais brouillard l’empêche d’intervenir. La monarchie est alors fortement menacée. Devant cette situation critique, les Britanniques décident de mettre un terme au règne du sultan Saïd, qui est obligé d’abdiquer en faveur de son fils Qabous en juillet 1970.

Sultan Qabous et l’internationalisation du conflit

Une fois au pouvoir, sultan Qabous, âgé d’une trentaine d’années, rompt entièrement avec la politique de son père en multipliant les investissements destinés à moderniser le pays et à y rétablir la paix. Tout en intensifiant la lutte armée contre le Front et en rééquipant ses troupes, il met en place un programme de pacification dans lequel il propose d’accorder l’amnistie à tous les opposants de son père et promet même des primes à tous ceux qui choisiraient de rendre les armes. Il assure également à la région du Dhofar un développement économique et social équivalent à celui du Nord, et l’intègre dans le sultanat. Si cette politique met du temps à porter ses fruits, la population choisira peu à peu de soutenir Qabous.

Après avoir fait appel à l’aide militaire de la Grande-Bretagne, le sultan se tourne vers celle du Shah d’Iran afin de pacifier totalement la région. L’implication de l’Iran est cependant très mal perçue par le régime baathiste irakien. Des troupes iraniennes débarquent ainsi dans le Dhofar à partir de 1973. Le Shah y voit en effet une occasion d’entrainer son armée et de stabiliser le détroit d’Ormuz où transite 40 % du pétrole acheminé par voie maritime. Des contacts diplomatiques sont également établis entre le sultan et l’Arabie saoudite, les Emirats arabes unis, la Jordanie et l’Egypte de Sadate, faisant sortir le pays de son isolement diplomatique. L’Arabie saoudite assure alors une médiation avec la République démocratique du Yémen, qui sert toujours de base arrière à la rébellion et les forces irano-omanaises écrasent finalement la rébellion au Dhofar. Un cessez-le-feu est ensuite signé en mars 1976 entre la République démocratique du Yémen et Oman, mettant définitivement fin aux douze années de guerre dans la péninsule arabique.

La guerre du Dhofar a donc fait sortir Oman de son isolement. Le sultan a depuis pris le soin de signer différents traités frontaliers avec l’ensemble de ses voisins pour assurer l’intégrité territoriale de son pays. La politique de développement mise en place dès lors par Sultan Qabous a permis de stabiliser cette région d’une importance géostratégique essentielle.

Madaya : une nouvelle manipulation médiatique

Le rôle des Médias-mensonges de l´Occident:  par André Chamy

Alors que le Hezbollah encercle la localité de Madaya, autorisant les civils à circuler, mais interdisant la sortie des 600 combattants d’Al-Qaïda et d’Ahrar al-Cham, l’Arabie saoudite et le Qatar ont lancé une campagne dénonçant le siège de la ville. Selon Médecin du Monde, 23 personnes y seraient mortes de faim. Mais selon les habitants, comme à Yarmouk, les jihadistes ont confisqué l’aide alimentaire et la leur revendent hors de prix. Le gouvernement syrien a conditionné l’envoi de nouveaux convois d’aide humanitaire à l’accès à deux autres localités encerclées par les jihadistes, Fouaa et Kéfarya. En définitive, un accord est survenu permettant à l’Onu de pénétrer dans les trois villes. Rendant impossible la continuation de l’intoxication médiatique, le Hezbollah a couvert l’événement en direct, via sa télévision Al-Manar. Interrogés par la chaîne, des habitants ont précisé qu’ils avaient exigé que l’aide leur soit directement donnée. André Chamy revient sur cet épisode de la guerre de la communication prétendant que le Hezbollah et la République arabe syrienne affamaient le Peuple.

Réseau Voltaire | Paris (France) | 12 janvier 2016
+
La guerre médiatique se poursuit en Syrie. Ici, un groupe d’une quarantaine de membres de l’Armée de l’islam (Jaysh al-Islam) accusent le président démocratiquement élu el-Assad et la Résistance libanaise d’affamer 40 000 Syriens à Madaya.

Aux origines

La guerre en Syrie aura été le champ d’une guerre médiatique d’une intensité exceptionnelle et d’une grossièreté sans nom. Nous aurons eu droit à tous les stratagèmes dignes d’un Goebbels des temps modernes.

Citons ainsi le déclenchement du mouvement dit « printemps syrien « qui se déchainait, comme par hasard tous les vendredis après la prière sunnite de midi, alors que nul signe avant-coureur d’une quelconque agitation ne s’était manifesté auparavant dans aucune ville.

Les médias qui devaient relayer ces informations étaient toujours là pour diffuser des images et interviewer des manifestants qui criaient leur colère indifféremment contre le gouvernement, l’armée, les services de sécurité et par la même occasion contre les alaouites, les druzes, les chiens de chrétiens, et évidemment contre la famille Assad !

Le choix des prises de vue étaient orchestré pour donner l’impression qu’une masse importante de la population voulait tout changer. Alors qu’en réalité, les vidéos étaient envoyées à l’étranger, pour être travaillées et versées dans le circuit mondial de diffusion, web et télévision.

Avant même la première manifestation syrienne, un millier de téléphones satellites avaient été introduits dans le pays et distribués à des personnes formées pour les utiliser. Tout cela pour un budget d’un million de dollars minimum, ce qui n’était pas à la portée de jeunes cyberactivistes désorganisés.

Les vidéos syriennes étaient d’emblée diffusées sous un logo unique, Cham (appellation historique de la Syrie) dessiné pour l’occasion. Les cyberactivistes coordonnaient l’ensemble de ce travail. Ces derniers interrogés sur l’origine des fonds, font cette invariable réponse : un homme d’affaires de la diaspora, qui veut garder l’anonymat pour des raisons de sécurité ! [1]

Le tout était relayé pour démarrer par les chaînes des pays du Golfe, notamment les fameuses chaînes qatarie Al-Jazeera et saoudienne Al-Arabiya, épaulées par une chaîne moins connue nommée Barada [2] basée à Londres. Cette chaîne ne cachait pas ses liens avec le Mouvement pour la Justice et le Développement, un réseau d’opposants syriens, qui avait reçu au cours des cinq dernières années avant le début des évènements pas moins de six millions de dollars du département d’État US.

Selon le Washington Post, s’appuyant sur des télégrammes diplomatiques diffusés par Wikileaks, les opposants syriens commençaient à être financés dès 2005. Ces financements se sont poursuivis sous l’ère Obama [3]

Les images et interviews fabriqués par ces chaînes étaient opportunément diffusées par les chaînes d’information. La toile d’internet faisait le reste pour diffuser cette masse d’informations non vérifiée et non analysée.

Rappelons que ces mêmes procédés avaient été expérimentés avec un succès certain au cours de ce qui a été appelé les révolutions multicolores suite à la chute du Mur de Berlin. Toutes ces révolutions seraient basées sur la mobilisation de jeunes activistes locaux pro-occidentaux, de nombreux articles et une enquête extraordinaire de Camille Gangloff [4] adaptée à la télévision par Manon Loizeau et Milos Krivokapic [5] ont disséqué le mode opératoire de ces révoltes et ont montré que ce sont les États-Unis qui tiraient les ficelles.

Ces mêmes procédés avaient été utilisés également en Égypte, ce qui a été confirmé par les câbles divulgués par Wikileaks, notamment les deux câbles « Demande d’assistance pour restaurer l’accès des blogueurs égyptiens à YouTube » [6] et « Militants, blogueurs arrêtés lors d’une tentative de visite à Naga Hamadi » [7], qui démontrent l’implication de l’ambassade des États Unis au Caire. Les mêmes mouvements ont été constatés du côté de Robert Ford, l’ambassadeur des États Unis au début de la crise syrienne.

Cette opération de manipulation nommée « Freedom of Internet » (la liberté d’Internet) consistait à la poursuite et au renforcement de la diffusion de logiciels permettant aux opposants de crypter leurs messages et de contourner les systèmes de censure [8].

Cette diffusion se poursuivrait naturellement à travers les diverses ONG à la solde de Washington, permettant ainsi aux jeunes intellectuels du Proche et du Moyen-Orient de se rencontrer virtuellement, de débattre, de critiquer et finalement de se rassembler malgré les contre-mesures déployées par leur gouvernement [9].

Une intoxication se faisait en parallèle pour inonder les forums de messages de supposés rebelles créés de toutes pièces dans les bureaux de la NSA afin de conforter les opposants bien réels en leur donnant l’impression de faire partie d’un mouvement important, un véritable raz-de-marée capable d’emporter le régime dans le flot de sa contestation.

La seconde phase «  A Way to reality » (un chemin vers la réalité) devait justement créer les outils permettant de transposer la grogne exprimée sur les différents forums en manifestations bien réelles. C’était le point le plus délicat de toute l’opération Domino, car, comme on ne pouvait s’appuyer sur un réveil spontané des populations asservies, il fallait que des éléments extérieurs viennent mettre le feu aux poudres, comme dans toutes révolutions.

Ainsi, il fallait déployer des stringers (membres spéciaux de la CIA chargés d’infiltrer les milieux hostiles, mais ne faisant officiellement pas partie de l’Agence et n’étant souvent même pas de nationalité états-unienne), préalablement formés à l’agitation urbaine et à haranguer les foules [10].

De plus, pour conserver le caractère éminemment secret de toute l’opération, il était indispensable de ne faire appel qu’à des nationaux, ce qui impliquait le recrutement préalable aux États-Unis de réfugiés des différents pays visés par l’opération Domino afin de les former et de les préparer avant de les renvoyer discrètement vers leur pays d’origine pour y accomplir leur délicate mission. Durant cette phase préparatoire, il fallait éviter le recrutement de dissidents trop connus qui seraient immédiatement arrêtés dès leur retour au pays.

Évidemment, comme c’étaient ces stringers qui allaient prendre le maximum de risques, il fallait prévoir une enveloppe budgétaire suffisante pour étouffer toutes les craintes.

La dernière partie, la plus aisée, appelée simplement « The Recolt » (la récolte), consistait à entretenir l’enthousiasme populaire une fois la rébellion démarrée et, si nécessaire, à fournir des armes aux manifestants tout en lançant une nouvelle campagne de désinformation contre le régime en place pour renforcer la colère des foules et provoquer le rejet de la part de la communauté internationale.

Les manipulations sans limite

Cette opération bien rodée n’a rien épargné aux Syriens. D’abord il y a eu les scènes où les soldats syriens étaient censés avoir tiré sur les manifestants pacifistes et sans armes, cette image a été surtout commercialisée par l’ambassadeur US à l’époque à Damas, Robert Ford. Ensuite on a diffusé les images d’hommes armés commettant des atrocités sur les soldats syriens, et l’on a fini par légitimer ces images au prétexte que le peuple se vengeait de son bourreau.

Chaque assassinat était justifié d’une manière où une autre. Les voitures piégées notamment dans les quartiers chrétiens ou devant les bâtiments gouvernementaux étaient d’abord attribuées au « régime ». Toutes les explications même les plus absurdes étaient validées par les différentes rédactions. À quoi bon chercher à comprendre puisque la messe était dite, le président syrien devait partir.

Tous les jours un nouveau délai était donné pour sa chute, qui allait de quelques semaines à quelques mois maximum !

« Plus c’est gros plus ça passe », pour employer une expression familière !

Des charniers découverts et imputés aux services de sécurité à l’utilisation des armes chimiques par l’armée, tout est bon à prendre pour discréditer le président el-Assad et les institutions syriennes, alors que l’on sait maintenant que ce sont notamment les services de renseignement turcs qui sont à l’origine de l’utilisation de ces armes [11].

Rien n’arrête cette propagande. Comme si cela ne suffisait pas, depuis plusieurs jours les mêmes médias se sont emparés du cas des habitants de la ville de Madaya, en Syrie, à la frontière avec le Liban, qui seraient en train de mourir de faim…

Mais que s’est- il passé ? Des rapports visant l’utilisation par l’Arabie Saoudite d’armes à fragmentation interdites au Yémen ont été publiés, ils étaient accompagnés d’informations continues sur l’exécution par le royaume wahhabite du leader de l’opposition aux Saoud, cheikh El-Nimr ; il fallait détourner l’attention de cette mise en cause d’un régime innommable, trouver d’urgence une parade.

Le royaume a mobilisé immédiatement sa chaîne Al-Arabiya, qui aurait passé des appels à des habitants de cette localité, alors qu’il existe un certain nombre de localités encerclées par l’État islamique ou par le Front Al-Nosra (Al-Qaïda) tel que Fouaa, Kefraya, Noubble, et Zohra…

Subitement l’on a parlé de famine, alors que les habitants n’en avaient pas parlé aux équipes de l’Onu qui sont présentes et négocient constamment des accords pour faire passer des camions de nourriture et d’autres produits vers l’ensemble des localités, qu’elles soient assiégées par l’armée syrienne ou bien par les bandes armées.

D’ailleurs la localité de Madaya avait reçu de l’Onu, en octobre 2015, trente-cinq camions chargés d’aides de toutes sortes ; mais il s’est avéré que les jihadistes qui y règnent se seraient emparés de l’essentiel de cette aide pour la vendre au prix d’or à la population locale. Cette aide a été livrée en même temps qu’à d’autres localités assiégées par l’État Islamique, dans le cadre d’un accord négocié par l’Onu.

Il fallait provoquer un choc ! Des images ont été diffusées par les chaines chargées de cette manipulation. Elles ont été analysées de très près.

Al-Jazeera a diffusé ces images d’une fillette censée être mourante après avoir perdu l’essentiel de son poids, selon un article du 5 janvier 2016.

JPEG - 54.5 ko

Cette photo provient d’un article publié par Al-Jazeera, dans lequel l’on parle de famine à Madaya !

Or, un an plutôt la chaîne Al-Arabiyya affirmait qu’il s’agissait d’une enfant syrienne qui vivait en Jordanie, dans le camp des réfugiés de Zaatari, et vendait des chewing-gums pour survivre (article de janvier 2014).

Un autre article du journal en ligne jordanien Al-Dostour prétendait à la même date qu’elle était palestinienne et vivait dans le camp palestinien de Yarmouk près de Damas… avant de découvrir enfin que ce beau visage est celui d’une petite Libanaise du sud du Liban, ce qui n’avait rien à voir avec les visages squelettiques qui l’accompagnaient sur la toile !

JPEG - 63 ko

Une autre photo relayée par al-Jazeera, montrant un homme amaigri sur la chaussée et présenté comme étant également un habitant affamé de Madaya, a été diffusée par les médias bien-pensants.

Il s’est avéré qu’il s’agit de la photo d’un toxicomane. Cette photo a été détournée du site internet états-unien The Worldrace.

JPEG - 32.4 ko

Quant à La septuagénaire allongée, elle n’était pas en Syrie et encore moins syrienne. Elle est atteinte d’une maladie grave. Ses images avaient été diffusées sur Mailone !

Celles-là étaient déjà en circulation sur Twitter avant le siège :

JPEG - 47.7 ko
JPEG - 34 ko
JPEG - 50.9 ko
JPEG - 47.1 ko

Ces photographies et des dizaines d’autres démontrent que la guerre des images ne s’est pas arrêtée. Ces mêmes médias ont été jusqu’à déformer les propos tenus par le représentant de la Croix-Rouge en Syrie, lequel a clairement indiqué qu’il ne pouvait pas confirmer la réalité des informations diffusées sur les réseaux sociaux et dans les médias. Il confirme qu’il n’a pas pu vérifier ces données.

Il précise qu’il est obligé de prendre au sérieux toute information concernant la souffrance du peuple syrien qu’il soit à Madaya, Fouaa, ou Kefraya [12]. Il se dit également préoccupé par le sort de ces dernières villes assiégées par les jihadistes, car elles manquent de nourritures et de médicaments.

Or, ces médias ont prétendu qu’il confirmait.

Cette campagne illustre qu’une véritable manipulation médiatique est à l’œuvre, accompagnée d’appel à la haine et à la vengeance contre les chiites et la famille el-Assad ;

À quand la prochaine campagne ? Et à quand un réveil des médias occidentaux qui osent dire « quelques-unes des images circulant sur la toile et présentées dans différents médias comme des photos prises à Madaya proviennent effectivement de drames antérieurs. On peut donc dire qu’une petite partie des photos a été erronément légendée comme illustrant la famine de Madaya. » [13]

André Chamy
<:ver_imprimer:> <:recommander:recommander:> Facebook Twitter Delicious Seenthis Digg RSS

[1] Le courrier de l’Atlas. Septembre 2011. p.44

[2] D’après le nom d’un fleuve syrien qui passe à Damas.

[3] Sur le financement par la CIA, voir “U.S. secretly backed Syrian opposition groups, cables released by WikiLeaks show”, The Washington Post, Craig Whitlock, April 17, 2011. Voir les cables de Wikileaks “Announcement to fund opposition harshly critiziced by anti-regime elements, others” (February 21, 2006), “Behavior reform : next steps for a Human Rights strategy” (April 28, 2009), “Murky alliances : Muslim Brotherhood, the Movement for Justice and Democracy, and the Damascus Declaration” (July 8, 2009), “Show us the money ! SARG suspects "illegal" USG funding” (September 23, 2009).

[4] L’Import-Export de la démocratie : Serbie, Géorgie, Ukraine, Kirghizistan. ONG étrangères et mouvements étudiants, par Camille Gangloff, L’Harmattan, 2008.

[5] Comment la C.I.A. prépare les révolutions colorées diffusé par canal Plus sous le titre Les États-Unis à la conquête de l’Est, par Manon Loiseau et Milos Krivokapic, 51 minutes 37 secondes, 2005.

[6] “Requesting Department assistance to restore Egyptian blogger’s YouTube access”, November 18, 2008.

[7] “Activists, bloggers detained while attempting to visit Naga Hamadi”, January 19, 2010.

[8] Le Nouvel Observateur dans un article consacré à l’opposition syrienne cite l’un d’entre eux : « Il n’envoie pas de téléphones satellites Thuraya, trop facilement écoutables, et préfère les Iridium, plus chers mais beaucoup plus sûrs. Pour poster les vidéos sur YouTube, il conseille à ses contacts d’utiliser un logiciel sécurisé : YouSendt. Avec lui, pas de traces sur votre ordinateur. Si vous êtes arrêté, les Moukhabarat n’y verront que du feu ». « Syrie : les vidéos de la liberté », Vincent Jauvert, Le Nouvel Observateur, 18 mai 2011.

[9] Le tout est élaboré selon la « théorie des dominos ». Une stratégie US énoncée au XXe siècle, selon laquelle le basculement idéologique d’un pays en faveur du communisme serait suivi du même changement dans les pays voisins selon un effet de domino. Cette théorie fut invoquée par différentes administrations états-uniennes pour justifier leur intervention dans le monde. La « théorie des dominos » a été formulée pour la première fois le 7 avril 1954 par le général-président Dwight D. Eisenhower.

[10] En anglais le terme stringer désigne habituellement un correspondant de presse qui peut-être soit un simple informateur, soit un photographe, soit encore un journaliste pigiste.

[11] « La ligne rouge et celle des rats », par Seymour M. Hersh, London Review of Books (Royaume-uni), Réseau Voltaire, 12 avril 2014.

[12] « الصليب الأحمر الدولي : لا تأكيد لوجود مجاعة في مضايا ودخلتها مساعدات », Al-Manar, 8 janvier 2016.

[13] « Famine à Madaya : attention aux manipulations », Robin Cornet, RTBF, 8 janvier 2016.

Participation de l’Otan et de l’Union européenne au terrorisme

Comment la Bulgarie a fourni des drogues et des armes à Al-Qaïda et à Daesh

par Thierry Meyssan

Les meilleurs secrets ont une fin. Le cartel mafieux qui gouverne la Bulgarie s’est fait prendre alors qu’il a fourni, à la demande de la CIA, des drogues et des armes à Al-Qaïda et à Daesh, à la fois en Libye et en Syrie. L’affaire est d’autant plus grave que la Bulgarie est membre de l’Otan et de l’Union européenne.

Réseau Voltaire | Damas (Syrie) | 4 janvier 2016
ελληνικά  English  Español  فارسى  Português  русский  Türkçe  Nederlands  italiano  Deutsch  polski  عربي  čeština  norsk 
+
JPEG - 35.1 ko
Chef de l’un des deux cartels mafieux bulgares, la SIC, Boïko Borissov est devenu Premier ministre. Alors que son pays est membre de l’Otan et de l’Union européenne, il a fourni des drogues et des armes à Al-Qaïda et à Daesh en Libye et en Syrie.

Il semble que tout ait commencé par hasard. Depuis une trentaine d’années, la fénétylline était utilisée comme dopant dans les milieux sportifs ouest-allemands. Selon l’entraîneur Peter Neururer, plus de la moitié des joueurs en prenaient régulièrement [1]. Des trafiquants bulgares y virent une occasion. De la dissolution de l’Union soviétique à l’entrée dans l’Union européenne, ils commencèrent à la produire et à l’exporter illégalement en Allemagne sous le nom de Captagon.

Deux groupes mafieux se livrèrent une solide concurrence, Vasil Iliev Security (VIS) et Security Insurance Company (SIC), dont dépendait le karateka Boïko Borissov. Ce sportif de haut niveau, professeur à l’Académie de police, créa une société de protection de hautes personnalités et devint le garde du corps aussi bien de l’ancien président pro-soviétique Todor Jivkov que du pro-US, Siméon II de Saxe-Cobourg-Gotha. Dès que ce dernier devint Premier ministre, Borissov fut nommé directeur central du ministère de l’Intérieur, puis élu maire de Sofia.

En 2006, l’ambassadeur des États-Unis en Bulgarie (et futur ambassadeur en Russie), John Beyrle, dresse un portrait de lui dans un câble confidentiel révélé par Wikileaks. Il le présente comme lié à deux grands chefs mafieux, Mladen Mihalev (dit « Madzho ») et Roumen Nikolov (dit « Le Pacha ») [2], les fondateurs de la SIC.

En 2007, sur la foi d’un rapport réalisé par une grande société suisse, U.S. Congressional Quarterly assure qu’il avait étouffé de nombreuses enquêtes au ministère de l’Intérieur et se trouvait lui-même impliqué dans 28 assassinats mafieux. Il serait devenu un partenaire de John E. McLaughlin, le directeur adjoint de la CIA. Il aurait installé en Bulgarie une prison secrète de l’Agence et aurait aidé à fournir une base militaire dans le cadre du projet d’attaque de l’Iran, poursuivait le journal [3].

En 2008, le spécialiste allemand du crime organisé, Jürgen Roth, qualifie Boïko Borisov d’« Al Capone bulgare » [4].

Devenu lui-même Premier ministre et alors que son pays était déjà membre de l’Otan et de l’UE, il fut sollicité par l’Agence pour aider à la guerre secrète contre Mouamar el-Kadhafi. Boïko Borissov fournit du Captagon, fabriqué par la SIC, aux jihadistes d’al-Qaïda en Libye. La CIA rendit cette drogue de synthèse plus attractive et plus performante en la mêlant avec une drogue naturelle, le haschich, ce qui permit de plus facilement manipuler les combattants et de les rendre plus effrayants, dans la ligne des travaux de Bernard Lewis [5]. Par la suite, Borissov étendit son marché à la Syrie.

Mais le plus important vint lorsque la CIA, utilisant les particularités d’un ex-État membre du Pacte de Varsovie ayant rejoint l’Otan, lui acheta pour 500 millions de dollars d’armements de type soviétique et le transporta en Syrie. Il s’agissait principalement de 18 800 lance-grenades antichars portables et 700 systèmes de missiles antichars Konkurs.

Lorsque le Hezbollah envoya une équipe en Bulgarie pour s’informer sur ce trafic, un autobus de vacanciers israéliens fit l’objet d’un attentat à Burgas, faisant 32 blessés. Immédiatement, Benjamin Netanyahu et Boïko Borissov accusèrent la Résistance libanaise, tandis que la presse atlantiste diffusa de nombreuses imputations sur le supposé kamikaze du Hezbollah. En définitive, le médecin légiste, le Dr. Galina Mileva, observa que sa dépouille ne correspondait pas aux descriptions des témoins ; un responsable du contre-espionnage, le colonel Lubomir Dimitrov, nota qu’il ne s’agissait pas d’un kamikaze, mais d’un simple porteur, et que la bombe avait été déclenchée à distance, probablement à son insu ; alors que la presse accusait deux arabes de nationalité canadienne et australienne, la Sofia News Agency cita un complice états-unien connu sous le pseudonyme de David Jefferson. De sorte que lorsque l’Union européenne s’empara de l’affaire pour classer le Hezbollah « organisation terroriste », le ministre des Affaires étrangères de la courte période où Borissov fut exclu du pouvoir exécutif, Kristian Vigenine, souligna qu’en réalité, rien ne permet de lier l’attentat à la Résistance libanaise [6].

À partir de la fin 2014, la CIA cessa ses commandes et fut remplacée par l’Arabie saoudite qui put ainsi acheter non plus des armes de type soviétique, mais du matériel de l’Otan, comme des missiles antichar filoguidés BGM-71 TOW. Bientôt, Riyad fut appuyé par les Émirats arabes unis [7]. Les deux États du Golfe assurèrent eux-même la livraison à Al-Qaïda et à Daesh, via Saudi Arabian Cargo et Etihad Cargo, soit à Tabuk à la frontière saoudo-jordanienne, soit à la base émirati-franco-US d’Al-Dhafra.

En juin 2014, la CIA en rajoute une couche. Il s’agit cette fois d’interdire à la Bulgarie de laisser passer sur son territoire le gazoduc russe South Stream qui aurait pu approvisionner l’Europe occidentale [8]. Cette décision, qui prive la Bulgarie de revenus très importants, permet d’une part de ralentir la croissance de l’Union européenne, conformément au plan Wolfowitz [9] ; d’autre part, d’appliquer les sanctions européennes contre la Russie prises sous le prétexte de la crise ukrainienne ; ensuite de développer le gaz de schiste en Europe orientale [10], enfin de maintenir l’intérêt à renverser la République arabe syrienne, possible grand exportateur de gaz [11].

Aux dernières nouvelles, la Bulgarie —État-membre de l’Otan et de l’Union européenne— persiste à fournir illégalement des drogues et des armes à Al-Qaïda et à Daesh, malgré la récente résolution 2253 adoptée à l’unanimité par le Conseil de sécurité de l’Onu.

Thierry Meyssan
<:ver_imprimer:> <:recommander:recommander:> Facebook Twitter Delicious Seenthis Digg RSS

[1] „Doping war im Fußball gang und gäbe“, Frankfürter Allgemeine Zeitung, 13 juin 2007.

[2] “Bulgaria’s most popular politician : great hopes, murky ties”, John Beyrle, May 9, 2006.

[3] “Bush’s Bulgarian Partner in the Terror War Has Mob History, Investigators Say”, Jeff Stein, U.S. Congressional Quarterly, May 2007.

[4] Die neuen Dämonen, Jürgen Roth, 2008.

[5] The Assassins : A Radical Sect in Islam, Bernard Lewis, Weidenfeld & Nicolson, 1967.

[6] « La Bulgarie ne tient pas le Hezbollah responsable de l’attentat de Burgas », Réseau Voltaire, 7 juin 2013.

[7] « Mise à jour d’une nouvelle filière de trafic d’armes pour les jihadistes », par Valentin Vasilescu, Traduction Avic, Réseau Voltaire, 24 décembre 2015.

[8] « Le sabotage du gazoduc South Stream », par Manlio Dinucci, Tommaso di Francesco, Traduction Marie-Ange Patrizio, Il Manifesto (Italie), Réseau Voltaire, 10 juin 2014.

[9] « US Strategy Plan Calls For Insuring No Rivals Develop » and « Excerpts from Pentagon’s Plan : "Prevent the Re-Emergence of a New Rival" » Patrick E. Tyler, New York Times, March 8, 1992. « Keeping the US First, Pentagon Would preclude a Rival Superpower » Barton Gellman, The Washington Post, March 11, 1992.

[10] « South Stream bloqué, la "claque" des États-Unis à l’Union européenne », par Manlio Dinucci, Traduction Marie-Ange Patrizio, Il Manifesto (Italie), Réseau Voltaire, 5 décembre 2014.

[11] « La Syrie, centre de la guerre du gaz au Proche-Orient », par Imad Fawzi Shueibi, Réseau Voltaire, 8 mai 2012.

Thierry Meyssan

Thierry Meyssan Consultant politique, président-fondateur du Réseau Voltaire et de la conférence Axis for Peace. Dernier ouvrage en français : L’Effroyable imposture : Tome 2, Manipulations et désinformations (éd. JP Bertand, 2007). Compte Twitter officiel.

Réseau Voltaire,      Voltaire, édition internationale

Le terrorisme en Syrie

 "est uniquement un nouveau visage de la politique des anciens gouvernements fascistes occidentaux" A.C.

La presse occidentale ne rend pas compte du terrorisme en Syrie. Celui-ci est perpétré par des groupes de combattants étrangers, soutenus par quelques collaborateurs syriens, armés et financés par l’Allemagne, l’Arabie saoudite, la Bulgarie, les États-Unis, la France, Israël, le Qatar, le Royaume-Uni et la Turquie. Voici la liste des attaques terroristes dont les civils syriens ont été victimes depuis le début de l’année.

Réseau Voltaire | Damas (Syrie) | 5 mai 2016
English 
+
JPEG - 36.3 ko
Mohamed Allouche, négociateur en chef de l’opposition extérieure à la Conférence de paix intersyrienne de Genève. Âgé de 45 ans, il est membre du bureau politique de l’Armée de l’islam (Jaish Al-Islam), un groupe d’obédience salafiste financé et armé par l’Arabie saoudite, l’Allemagne, la France et le Royaume-Uni. Il s’est rendu célèbre dans la banlieue de Damas, en précipitant depuis les toits des citoyens accusés d’homosexualité. Depuis la salle de négociation de Genève, il a appelé à violer la cessation des hostilités en twittant : « Ne vous fiez pas au régime et ne vous attendez pas à ce qu’il prenne pitié de vous. Frappez-les (...) de tous les côtés »

L’interruption des hostilités est entrée en vigueur le 27 février 2016 à minuit (heure de Damas).

Cependant les populations civiles ont continué à être largement attaquées par les groupes dits d’opposition modérés qui ont été admis à participer aux négociations « intersyriennes » de Genève, et par les jihadistes d’Al-Qaïda et de Daesh.

Liste des opérations terroristes du 1er janvier au 1er avril 2016

31 décembre 2015 et 1er janvier 2016

- Plusieurs projectiles (obus et roquettes) lancés sur un certain nombre de quartiers de la ville de Damas ont fait 10 blessés et causé des dégâts matériels aux bâtiments et aux véhicules.
- Huit obus de mortier sont tombés sur le quartier de Harasta dans le gouvernorat du Rif Dimashq, faisant deux morts et deux blessés parmi les civils et causant des dégâts matériels.
- Plusieurs obus de mortier sont tombés sur un certain nombre de quartiers dans le gouvernorat d’Alep, faisant cinq blessés et causant des dégâts matériels.
- Un obus de mortier est tombé sur le village d’Oum Batinah dans le gouvernorat de Quneïtrah faisant quatre blessés parmi les civils.
- À Homs, un civil a été tué et plusieurs autres ont été blessés lorsque des groupes terroristes ont fait détonner deux engins explosifs.
- Quatre civils ont été blessés lorsque 13 obus de mortier sont tombés sur le secteur de Muhradah et le village de Jinan, dans le gouvernorat de Hama.
- Des terroristes ont fait détonner deux engins explosifs dans deux restaurants dans le centre du gouvernorat de Qamishl, faisant 16 morts et 35 blessés.
- Une roquette est tombée sur le quartier de Hammam dans le gouvernorat de Lattaquieh, blessant un civil et causant des dégâts matériels.

Samedi 2 janvier 2016

- Plusieurs roquettes sont tombées sur la ville de Damas et les campagnes environnantes, faisant un mort et causant des dégâts matériels comme précisé ci-dessous :

Lieu Nombre de projectiles Heure  Bilan
Abbassiyin 1 13 h 20 Dégâts matériels
Banlieue Al-Assad, Jazirah B4 1 13 h 20 Un mort et des dégâts matériels
Alentours de l’hôtel Dama Rose 3 15 h 30 Véhicules endommagés
Ministère de l’éducation 1 15 h 30 Dégâts matériels
Derrière le centre culturel russe 1 15 h 30 Dégâts matériels
Adawi 2 15 h 30 Dégâts matériels
Banlieue Al-Assad, B1 3 15 h 30 Dégâts matériels
Alentours de la banlieue Al-Assad 1 15 h 30 Dégâts matériels

Lundi 4 janvier 2016

- Plusieurs missiles composés de bonbonnes de gaz sont tombés sur un certain nombre de quartiers de la ville d’Alep, faisant 19 blessés parmi les civils et causant des dégâts matériels.

Mardi 5 janvier 2016

- Deux obus de mortier sont tombés sur Deraa, tuant une enfant et causant des blessures aux shrapnel à sa sœur, ainsi que des dégâts matériels.
- Un obus de mortier est tombé dans le Rif Dimashq, causant des dégâts matériels. Un obus de mortier a été également tiré sur l’Hôpital Avicenne, blessant une personne et causant des dégâts matériels.
- Quatre obus de mortier sont tombés sur la ville de Jaramana, causant des dégâts matériels.

Mercredi 6 janvier 2016

- Plusieurs roquettes sont tombées sur la ville de Damas et le Rif Dimashq, , faisant 11 morts et 31 blessés et causant des dégâts matériels comme précisé ci-dessous :

Lieu Nombre de projectiles Heure  Bilan
Toit du bâtiment de la Chambre de commerce du Rif Dimashq (rue de Bagdad) 1 12 h 00 11 morts, 25 blessés et des dégâts matériels
Enceinte du Parlement 1 12 h 00 Un blessé et des dégâts matériels
Ancienne Cité des expositions 1 13 h 00 Ni blessés ni dégâts
Derrière le bâtiment des services immobiliers 1 13 h 00 Un civil blessé et des dégâts matériels
Quartier nord de Maadhamiyah 1 13 h 45 Dégâts matériels

Jeudi 7 et vendredi 8 janvier 2016

- Trois obus de mortier sont tombés à hauteur de la Porte de Salihiyah dans la rue de Bagdad et la rue de Thawrah à Damas, faisant un mort et 39 blessés parmi les civils et causant des dégâts matériels.
- Un obus de mortier est tombé sur le quartier nord de Maadhamiyah dans le Rif Dimashq, faisant quatre blessés parmi les civils et causant des dégâts matériels.
- Deux projectiles (missiles composés de bonbonnes de gaz) sont tombés sur le quartier de Suryan al-Jadidah, à Alep, tuant une femme civile et blessant quatre autres. Une femme civile a été également blessée par le shrapnel d’un obus dans le quartier du Nouvel Alep.
- Des terroristes cachés dans la Ghotah orientale ont tiré deux obus de mortier sur le quartier de Harasta. Cette attaque terroriste a fait un mort et six blessés plus ou moins gravement atteints, dont une femme. Elle a aussi causé des dégâts matériels.
- Des obus de mortier sont tombés sur un certain nombre de quartiers résidentiels dans le centre de Damas.
- Une femme civile a été blessée à la tête par le shrapnel d’obus tirés par des groupes terroristes dans le gouvernorat de Deraa.
- Trois civils ont été tués par des obus de mortier qui sont tombés sur Hamdaniyah, dans la ville d’Alep, et ont également endommagé des biens privés.
- Deux personnes ont été tuées et trois autres blessées par des terroristes de l’organisation Daech qui ont tiré deux obus sur le quartier résidentiel de Jawrah de la ville de Deir el-Zor.

Samedi 9 janvier 2016

- De nombreuses roquettes sont tombées sur les localités de Nubul et Zahra, tuant une femme civile, blessant trois autres civils et endommageant des bâtiments résidentiels.
- Des groupes terroristes armés ont tiré deux roquettes sur la localité de Salhab dans la campagne environnant Hama, faisant un mort et un blessé.

Mardi 12 janvier 2016

- Un obus de mortier tiré par des groupes terroristes armés est tombé dans le quartier de Manshiyah à Deraa, faisant un mort et un blessé parmi les civils.
- Deux obus sont tombés sur le quartier de Ramusah à Alep, faisant trois blessés parmi les civils. Plusieurs roquettes sont tombées sur les localités de Nubul et Zahraa, tuant un civil et causant des dégâts matériels.
- 94 obus ont été tirés sur les alentours de Harasta dans le Rif Dimashq, causant des dégâts matériels. Six obus de mortier sont également tombés sur le camp de Wafidin et la zone environnante, causant des dégâts matériels.

Mercredi 13 janvier 2016

- Une mine terrestre a explosé à Daoudiyah dans la ville de Hasakah, tuant deux enfants et blessants 10 autres.
- Des obus de mortier sont tombés sur la localité résidentielle de Nubul dans la campagne au nord d’Alep, faisant un mort et des blessés plus ou moins gravement atteints et endommageant des habitations.
- Un missile composé de bonbonnes de gaz est tombé sur Ashrafiyah à Alep, tuant un enfant et blessant deux autre personnes.
- Des tirs de snipers faisant partie de groupes terroristes armés visant Azamiyah à Alep ont blessé une fille qui se trouve actuellement dans un état critique.

Jeudi 14 et vendredi 15 janvier 2016

- Un kamikaze de l’organisation Daech a fait sauter sa ceinture explosive dans le village de Tawq al-Milh à l’ouest de la ville de Hasakah, tuant deux personnes et en blessant d’autres.
- Un engin explosif placé par des terroristes sous un véhicule dans le quartier américain de Homs a blessé une femme et causé des dégâts matériels dans le secteur.
- Deux obus de mortier sont tombés sur la zone industrielle de l’aéroport international de Damas, causant des dégâts matériels.

Samedi 16 janvier 2016

- Des terroristes de l’organisation Daech ont perpétré un horrible massacre contre la population de Baghiliyah à Deir el-Zor au cours duquel 300 civils, pour la plupart des personnes âgées, des femmes et des enfants, ont perdu la vie.
- Cinq roquettes ont été tirées contre les quartiers de Bustan al-Zahrah, Mushariqah et Aziziyah à Alep, faisant trois morts et 17 blessés parmi les civils et causants des dégâts importants à un certain nombre d’habitations.
- Une personne a été tuée et d’autres ont été blessés par des tirs de roquettes contre la localité assiégée de Fuaah dans la campagne environnant Eidlib.

Dimanche 17 janvier 2016

- Cinq roquettes sont tombées sur Alep, faisant deux morts et un blessé parmi les civils.
- Des missiles composés de bonbonnes de gaz sont tombés sur plusieurs parties de la ville d’Alep, faisant six blessés civils.

Mardi 19 janvier 2016

–Plusieurs roquettes sont tombées sur Ramusah à Alep, faisant trois morts et 11 blessés parmi les civils dont cinq enfants.
- Un projectile (missile composé de bonbonnes de gaz) est tombé sur Salaheddin à Alep, blessant trois civils.
- Des groupes armés ont tiré des obus de mortier sur Masakin al-Ruwwad à Deir el-Zor, faisant un mort et un blessé parmi les civils.

Mercredi 20 janvier 2016

- Des individus armés ont tiré sur des véhicules qui circulaient dans le quartier de Barzah à Damas, faisant un mort et des blessés parmi les civils.
- Six roquettes sont tombées sur le secteur de Safirah à Alep, faisant quatre morts et cinq blessés au shrapnel parmi les civils.
- Un missile composé de bonbonnes de gaz est tombé sur Hamdaniyah, à Alep, blessants deux civils.
- Des tirs de snipers émanant de groupes terroristes armés ont blessé un civil a Sulaymaniyah (Alep).

Samedi 24 janvier 2016

- Une moto piégée a explosé à Qamishli, faisant trois morts et 14 blessés et causant des dégâts matériels.
- Deux projectiles explosifs (bonbonnes de gaz) sont tombés sur Masakin al-Sabil à Alep, blessant six civils.

Lundi 25 et mardi 26 janvier 2016

- Un attentat-suicide dans le quartier de Zahraa à Homs a fait 24 morts et 100 blessés.
- Les terroristes de Daech ont pilonné un certain nombre de secteurs à Deir el-Zor, faisant deux morts, dont une femme, et 12 blessés, dont deux enfants, et causant des dégâts matériels.
- Plusieurs obus de mortier sont tombés sur la localité de Qarfa à Deraa, faisant trois blessés parmi les civils.
- Des missiles composés de bonbonnes de gaz sont tombés sur Alep, faisant neuf blessés parmi les civils.
- Dix obus de mortier sont tombés sur Tumin à Hama, faisant un certain nombre de blessés, dont des enfants.
- Plusieurs obus de mortier sont tombés sur un certain nombre de quartiers d’Alep, notamment à Salaheddin, Ramusah, Jamaiyat al-Zahra’ et le secteur du Centre de recherche scientifique, blessant un certain nombre de civils.
- Plusieurs missiles composés de bonbonnes de gaz sont tombés sur Alep, tuant deux civils pacifiques.
- Des tirs de snipers émanant des groupes terroristes à Alep ont fait des blessés parmi les civils à Ashrafiyah et Hamdaniyah.

Mercredi 27 janvier 2016

- Plusieurs obus de mortier sont tombés sur le quartier d’Aziziyah, la rue Ugarit, Jamiliyah et Binyamin, à Alep, tuant une femme civile et blessant 11 autres civils.
- Un obus de mortier est tombé sur Deir el-Zor, dans le quartier de Tahtuh, tuant un civil.

Jeudi 28 et vendredi 29 janvier 2016

- Des tirs provenant de groupes terroristes armés à Deraa ont blessé un enfant.
- Un obus de mortier est tombé sur Quneïtrah, faisant quatre morts et 14 blessés parmi les civils.
- Des tirs de snipers sur Sayf al-Dawlah à Alep ont tué un civil.
- Des obus de mortier sont tombés en un certain nombre d’endroits à Alep, tuant neuf civils dont une femme.
- Des missiles composés de bonbonnes de gaz sont tombés en un certain nombre d’endroits à Alep, faisant deux morts et quatre blessés parmi les civils innocents.
- Un obus de mortier a tué trois enfants et un autre enfant a été blessé à la tête par le shrapnel dans le quartier de Muwazzafin à Deir el-Zor.

Dimanche 31 janvier 2016

- Trois attentats à la bombe terroristes à Sayyidah Zaynab dans le Rif Dimashq ont fait 60 morts et plus de 110 blessés.
- Deux obus de mortier sont tombés sur Damas, blessant deux enfants.
- Des obus de mortier sont tombés en plusieurs endroits à Damas, tuant un enfant et blessant une femme.
- Des obus de mortier sont tombés sur Deir el-Zor, blessants quatre civils dont une fille.

Lundi 1er février 2016

- Des tirs d’obus de mortier contre une école de la localité de Bqine (Rif-Damas) ont fait 14 blessées parmi des écolières.
- Un enfant a été blessé à la suite d’un tir de 11 roquettes contre la localité de Joub el-Jarrah à Homs ; on déplore également des dégâts matériels.
- Des tirs d’obus de mortier sur plusieurs secteurs d’Alep ont fait trois blessés parmi les civils.
- Des tirs d’obus de mortier contre le quartier de Thaoura à Deir el-Zor ont fait deux blessés parmi les civils.

Mardi 2 février 2016

- Un tir de bombonnes de gaz piégées contre plusieurs secteurs d’Alep a fait un mort (une femme) et six blessés parmi les civils.
- Un civil a été blessé par balle dans le quartier d’Azamiyé à Alep.

Mercredi 3 février 2016

- Un tir de quatre obus de mortier contre la banlieue de Harasta (province de Rif-Damas) a fait un mort et deux blessés parmi les civils.
- Un tir de roquettes contre le bâtiment du commandement de la police (province de Deraa) a fait 17 morts et 100 morts parmi les civils.
- Un enfant a été blessé à la suite d’un tir d’obus de mortier dans la localité de Saan (province de Hama).
- Un tir d’obus de mortier en divers points de la province d’Alep a fait quatre morts et 10 blessés parmi les civils.
- Une femme a été blessée à la suite d’un tir d’obus de mortier contre le quartier de Thaoura à Deir el-Zor.

Jeudi et vendredi 4 et 5 février 2016

- Un tir de deux obus de mortier contre Sahnaya (province de Rif-Damas) a fait trois morts et quatre blessés parmi des enfants.
- Un tir d’obus de mortier contre la banlieue de Harasta (province de Rif-Damas) a fait deux blessés parmi les civils.
- Un tir d’obus de mortier et de bombonnes de gaz piégées en divers points d’Alep a fait un mort et 20 blessés parmi les civils, y compris des enfants.

Samedi 6 février 2016

- Un tir d’obus de mortier contre le quartier de Sabil et l’aéroport de Deraa a fait trois blessés parmi les civils.
- Un tir de bombonnes de gaz piégées contre le quartier de Meïdan et Sleiman el-Halabi à Alep a fait un mort et quatre blessés parmi les civils.

Dimanche 7 février 2016

- Des tirs isolés dans le quartier d’Azamiyé (province d’Alep) ont fait un mort et quatre blessés parmi les civils.
- Une fille et un autre enfant ont été blessés à la suite d’un tir de bombonnes de gaz piégées contre plusieurs quartiers d’Alep.

Lundi 8 février 2016

- Un tir de trois obus de mortier contre le village de Jaba à Qouneïtra a fait sept blessés parmi les civils, dont trois enfants.
- Un tir de trois roquettes contre la ville de Qardaha (province de Lattaquié) a fait deux morts et trois blessés parmi les civils. Un tir d’obus contre le village de Bchélama a fait un mort et deux blessés parmi les civils.
- Un tir de bombonnes de gaz piégées en divers points d’Alep a fait sept blessés parmi les civils, dont un enfant, ainsi que des dégâts matériels.

Mercredi 10 février 2016

- L’explosion d’une voiture piégée dans le secteur de Masaken Barzé a fait huit morts et 14 blessés parmi les civils.
- Un civil a été tué et un autre blessé à la suite d’un tir de sept obus de mortier contre le quartier de Sabil à Deraa.
- Un tir de roquettes contre la localité de Joub el-Jarrah (province de Homs) a fait un mort parmi les civils ainsi que des dégâts matériels.

Jeudi et vendredi 11 et 12 février 2016

- Un civil a été tué par un tireur isolé à Harasta (province de Rif-Damas) alors qu’il se déplaçait sur l’autoroute internationale.
- Un tir d’obus de mortier contre la ville de Deraa a fait deux blessés parmi les civils.
- Un enfant a succombé à ses blessures à la suite de l’explosion d’un engin non identifié abandonné par des groupes terroristes dans la région de Qousseïr (province de Homs).
- Un tir de bombonnes de gaz piégées contre le quartier de Meïdan à Alep a fait des dégâts matériels. Un civil a été blessé par un tireur isolé dans le quartier de Sleïmaniyé. Un tir de bombonne de gaz piégée contre le quartier de Hamdaniyé a fait un mort et quatre blessés parmi les civils.

Samedi 13 février 2016

- Une fille a été tuée et 12 autres civils ont été blessés à la suite d’un tir d’obus de mortier contre la ville de Deraa.
- Deux enfants ont été tués et trois autres blessés à la suite d’un tir de roquettes contre la ville de Safira (province d’Alep).

Dimanche 14 février 2016

- Un tir d’obus de mortier contre la cité sportive de Feïha à Damas, en face de l’ambassade de Russie, a fait deux blessés parmi les civils.
- Un tir d’obus de mortier contre la banlieue de Harasta (province de Rif-Damas) a fait six blessés, dont deux enfants, parmi les civils, ainsi que des dégâts matériels.

Lundi 15 février 2016

- À la suite d’un tir d’obus de mortier contre le quartier de Doueïliaa (province de Damas), un civil a été blessé et une voiture a été incendiée.
- Un tir de 23 bombonnes de gaz piégées contre plusieurs quartiers d’Alep a fait deux morts et neuf blessés parmi les civils, y compris des femmes et des enfants.

Mercredi 17 février 2016

- Un tir de bombonnes de gaz piégées contre les quartiers d’Achrafiyé et d’Azimiyé (province d’Alep) a fait un mort et six blessés parmi les civils.
- Un tir d’engins explosifs contre le campus de l’université et le quartier Fourqan (province d’Alep) a fait sept blessés parmi les civils.

Jeudi et vendredi 18 et 19 février 2016

- Un tir de bombonnes de gaz piégées contre les quartiers de Mouchariq et Seïf el-Daoula dans la ville d’Alep a fait deux morts et six blessés, dont une femme.
- Un tir d’obus de mortier et de bombonnes de gaz piégées contre plusieurs quartiers d’Alep a fait 10 morts et 27 blessés parmi les civils.

Samedi et dimanche 20 et 21 février 2016

- L’explosion de deux voitures piégées à la rue Sittin dans la ville de Homs a fait 57 morts et des dizaines de blessés.
- Trois explosions dans un quartier résidentiel de Sayyida Zeinab (province de Rif-Damas) (une voiture piégée suivie de deux opérations kamikazes) ont fait 83 morts et 178 blessés parmi les civils, la plupart grièvement.
- Un tir de roquettes contre le village de Jourin (région de Gharb) a fait trois blessés parmi les civils et des dégâts matériels.
- Un tir de bombonnes de gaz piégées et d’obus de mortier contre le stade municipal et les quartiers Sleiman el-Halabi, Cheik Maqsoud et Jamiyet el-Zahra à Alep a fait cinq morts et 19 blessés parmi les civils, dont cinq enfants.

Lundi 22 février 2016

- Un véhicule militaire piégé a explosé sur l’autoroute Sleïma-Raqqa.
- Un tir de bombonnes de gaz piégées contre plusieurs quartiers d’Alep a fait un mort et 27 blessés parmi les civils.

Mardi 23 février 2016

- Un tir de bombonnes de gaz piégées et d’obus de mortier contre Alep a fait 10 morts et 20 blessés parmi les civils.
- Un tir d’obus de mortier contre plusieurs quartiers de la ville de Deir el-Zor a fait deux morts et 14 blessés parmi les civils, dont des femmes et des enfants.

Jeudi et vendredi 25 et 26 février 2016

- Un tir de 13 obus de mortier contre les villes de Harasta et de Kissoué (province de Rif-Damas) a fait deux blessés parmi les civils, dont un enfant.
- Un tir d’obus de mortier contre Deraa a fait deux morts et six blessés.
- Un tir de bombonnes de gaz piégées contre le village de Noubl et le quartier de Seif el-Daoula à Alep a fait quatre blessés parmi les civils.
- Une femme a été tuée à la suite d’un tir d’obus de mortier contre le quartier de Hrabech à Deir el-Zor.
- Le 26 février 2016, des roquettes sont tombées sur la ville de Damas, comme suit :

Lieu Nombre de projectiles Heure  Bilan
Banlieue Assad 7 8 h 30 Dégâts matériels
Camp de Wafidin 3 11 h 00 Dégâts matériels
Achrafiyet Sahnaya 5 13 h 40 Dégâts matériels
Immeuble Koweïti 2 13 h 50 Un mort et des dégâts matériels et des échanges de tirs
Abbasides 4 14 h 00 Dégâts matériels
Abbasides 4 17 h 45 Dégâts matériels
Kissoué 1 19 h 00 Un blessé

Samedi 27 février 2016

- L’explosion d’une voiture piégée à un kilomètre de l’entrée est de la ville de Salamiyé (province de Hama) a fait deux morts et quatre blessés. Une autre voiture piégée actionnée à distance dans la ville de Salamiyé a fait huit morts et deux blessés parmi les civils.
- Un tir d’obus de mortier contre le quartier des Abbassides à Damas a fait des dégâts matériels.
- Des attaques terroristes contre les quartiers résidentiels de Cheik Maqsoud et de Sleiman el-Halabi dans la ville d’Alep ont fait un mort et deux blessés.
- Un tir de roquettes et d’obus de mortier par Daech contre les quartiers résidentiels de Joura, Qoussour et Mouazzafin à Deir el-Zor a fait cinq morts (dont deux enfants) et au moins 12 blessés parmi les civils.

Le 1er mars 2016

- Quatre journalistes (un Russe, un Chinois, un Bulgare et un Canadien) ont été blessés à la suite du tir de huit obus depuis le territoire turc. Ils se trouvaient dans le secteur de Kinnsibba, dans la partie nord-est de la province de Lattaquié, pour couvrir la cessation des hostilités.
- Sept obus de mortier et roquettes tirés contre des habitations dans les quartiers de Sabil et de Matar dans la ville de Deraa ont fait des dégâts matériels.

Le 6 mars 2016

- Treize personnes ont été tuées et 40 autres blessées à la suite d’un tir de dizaines de roquettes et d’obus de mortier contre le quartier de Cheik Maqsoud à Alep.
- Trois civils ont été blessés dans l’explosion d’une mine posée par des groupes terroristes dans le quartier de Sfiré à Alep.
- Quatre civils ont été tués et trois autres blessés dans l’explosion d’un engin posé par des groupes terroristes dans le quartier de Khanasser à Alep.
- Deux enfants ont été blessés dans l’explosion d’une mine et d’une grenade posées par les terroristes de Daech respectivement dans le village de Hamar el-Charqiyé et dans la ville de Chaddadé (province de Hassaké).

Le 7 mars 2016

- Une femme a été tuée dans l’explosion d’une mine à Deraa posée par des groupes terroristes près d’un poste de contrôle de l’Armée arabe syrienne.
- Une femme a été tuée et trois autres civils blessés dans l’explosion d’une mine posée par des groupes terroristes dans le village de Naufaliyé (province de Hassaké).
- Cinq civils, dont trois femmes, ont été blessés dans l’explosion d’un engin piégé posé par des groupes terroristes à la rue Qouatli à Hassaké.
- Sept civils, dont trois femmes et trois enfants, ont été blessés à la suite d’un tir d’obus de mortier contre le quartier de Cheik Maqsoud dans la ville d’Alep.
- Huit civils ont été tués et 12 autres blessés à la suite d’un tir d’obus de mortier contre le quartier de Qoussour à Deir el-Zor.

Le 8 mars 2016

- Un civil a été blessé dans l’explosion d’une roquette fabriquée à partir d’une bombonne de gaz dans le quartier de Cheik Maqsoud à Alep.
- Trois civils ont été tués et deux autres blessés à la suite d’un tir d’obus de mortier contre le quartier de Qoussour dans la ville de Deir el-Zor.

Les 10, 11 et 12 mars 2016

- Des terroristes de Daech infiltrés dans le village de Maarret el-Beïda (province de Deraa) ont assassiné deux civils et blessé deux femmes.
- Six civils, dont cinq femmes, ont été blessés lorsque l’organisation terroriste Daech a tiré 21 roquettes contre les secteurs de Mafqar el-Charqi à Hama.
- Trois civils ont été blessés à la suite de tirs d’obus contre plusieurs quartiers d’Alep.
- Un civil a été blessé à la suite d’un tir d’obus contre le village de Jafra (province de Deir el-Zor).
- Un civil a été tué dans l’explosion d’une mine posée par des groupes terroristes dans le village d’Oum Hajiré (province de Hassaké).

Le 13 mars 2016

- Nombre de civils ont été blessés à la suite d’un tir de neuf obus de mortier contre divers quartiers de Deraa.
- Un civil a été blessé par des fragments d’obus à la suite de l’explosion d’une roquette fabriquée à partir d’une bombonne de gaz dans le quartier de Cheik Maqsoud à Alep.
- Une fille a été tuée et deux autres civils blessés à la suite d’un tir de cinq obus de mortier contre le quartier de Qoussour à Deir el-Zor.

Le 14 mars 2016

- Deux femmes ont été tuées à la suite d’un tir de 10 obus de mortier contre le village d’Anq el-Haoua (province de Homs).
- Un civil a été tué à la suite d’un tir d’obus de mortier contre le village de Massoudiyé (province de Homs).

Le 16 mars 2016

- Deux civils ont été tués à la suite d’une attaque menée par des groupes terroristes armés contre la localité de Manin (province de Rif-Damas).
- Un civil a été tué et deux autres blessés à la suite de tirs d’obus par des groupes terroristes armés contre les quartiers de Cheik Maqsoud et Achrafié à Alep.

Les 17 et 18 mars 2016

- Deux enfants ont été tués et un adulte blessé à la suite d’un tir de roquette fabriquée à partir d’une bombonne de gaz contre Alep.
- Une femme a été tuée et six autres personnes blessées à la suite d’un tir d’obus de mortier contre le quartier de Meidan à Alep.
- Un garçon et une fille ont été tués et plusieurs autres personnes blessées à la suite de tir de roquettes contre le quartier Jamiyet el-Zahra à Alep.
- Deux civils ont été tués et six autres, dont une fille et une femme, blessés à la suite de l’explosion de deux mines terrestres posées par des groupes terroristes à Hassaké.

Les 19 et 20 mars 2016

- Trois civils ont été tués dans l’explosion d’une mine terrestre dans la localité de Qarfa (province de Deraa).
- Quatre civils, dont deux filles, ont été tués et 12 autres blessés à la suite de tirs de roquettes contre Alep.
- Un civil a été blessé à la suite de l’explosion d’une mine terrestre posée par des groupes terroristes au mont Abd el-Aziz (province de Hassaké).
- Une fille a été tuée et quatre autres civils, dont deux enfants, blessés à la suite de tirs d’obus de mortier contre Hassaké.
- Des groupes terroristes se sont infiltrés dans le quartier de Daoud à Hassaké et ont tué une femme et un garçon.
- Trois civils, dont une femme, ont été tués et un autre blessé par des tirs de francs-tireurs contre la localité de Fouaa (province d’Edleb).

Le 21 mars 2016

- Une femme et deux enfants ont été blessés à la suite de tirs d’obus de mortier contre plusieurs quartiers d’Alep.
- Quatre civils, dont trois femmes, ont été blessés à la suite d’un tir de deux obus de mortier contre le quartier de Hrabech à Deir el-Zor.

Le 23 mars 2016

- Trois civils ont été blessés à la suite de tirs d’obus de mortier contre la banlieue de Harasta à Rif-Damas.
- Quinze civils, dont des enfants, ont été tués lors d’accrochages armés entre des terroristes de Daech et du Front Nosra dans la localité de Jellin à Deraa.
- Un civil a été blessé dans l’explosion d’une mine terrestre posée par des groupes terroristes armés dans la province de Hassaké.
- Quatre civils ont été blessés à la suite de tirs d’obus de mortier contre Deir el-Zor.

Les 24 et 25 mars 2016

- Une femme a été blessée à la suite d’un tir de roquette fabriquée à partir d’une bombonne de gaz contre le quartier de Salaheddine à Alep.
- Un civil a été tué lorsqu’une roquette fabriquée à partir d’une bombonne de gaz a été tirée depuis le quartier de Bani Zeid contre le quartier de Cheiq Maqsoud à Alep.
- Deux civils ont été tués et cinq autres blessés à la suite d’un tir de roquettes fabriquées à partir de bombonnes de gaz contre plusieurs quartiers d’Alep. Une civile blessée par des fragments d’obus dans le quartier de Hamdaniyé a été admise dans un hôpital d’Alep.

Les 27 et 28 mars 2016

- Une femme a été blessée dans l’explosion d’un obus de mortier dans le quartier de Jamiyet el-Zahra à Alep.
- Un civil a été blessé dans l’explosion d’une mine terrestre posée par des groupes terroristes à Alep.
- Deux civils ont été blessés dans l’explosion d’une roquette contre un car de passagers.
- Une femme a été tuée et 10 autres personnes blessées, dont sept enfants, à la suite d’un tir de neuf obus de mortier contre le quartier de Hrabech à Deir el-Zor.
- Un civil a été blessé dans l’explosion d’une mine terrestre posée par des groupes terroristes armés dans le village de Khamaël à Hassaké.

Les 31 mars et 1er avril- 2016

- Une civile a été blessée lorsque des francs-tireurs ont visé un minicar sur l’autoroute de Harasta (Damas).
- Un civil a été blessé dans l’explosion de deux obus de mortier contre la banlieue de Harasta (Rif-Damas).
- Plusieurs civils ont été tués ou blessés dans l’explosion de plusieurs obus de mortier contre le quartier de Cheik Maqsoud à Alep.
- Deux civils ont été blessés dans l’explosion d’une mine terrestre posée par des groupes terroristes armés sur l’autoroute Hassaké-Deir el-Zor.
- Un enfant a été tué et 21 autres civils, dont quatre enfants, blessés dans l’explosion d’engins piégés dans plusieurs quartiers de Homs.
- Une femme a été tuée à la suite d’un tir de roquette contre le quartier de Hrabech à Deir el-Zor.
- Une civile a été tuée à la suite d’un tir de roquette fabriquée à partir d’une bombonne de gaz contre Alep.

les réfugiés syriens

par Thierry Meyssan

La crise des réfugiés qui a marqué l’Union européenne durant le second semestre 2015 a été artificiellement fabriquée. Cependant, plusieurs groupes ont tenté de l’instrumenter, que ce soit pour détruire les cultures nationales, pour recruter des travailleurs à bas prix ou encore pour justifier le financement de la guerre contre la Syrie. En définitive, une fois la vague passée et les dommages causés, le problème reste surtout africain.

Réseau Voltaire | Damas (Syrie) | 2 mai 2016
Deutsch  English  Español  فارسى  italiano  Português  русский  Türkçe  ελληνικά  Nederlands  عربي 
+
JPEG - 59.5 ko
Arrivée de migrants afghans de Turquie en Grèce.

Dès la publication coordonnée de la photographie d’un petit enfant kurde, Aylan Kurdi, noyé sur une plage turque, le 3 septembre 2015, l’opinion publique européenne se mobilisa à travers diverses manifestations en faveur des réfugiés. Immédiatement, le président français François Hollande et la chancelière fédérale allemande Angela Merkel se prononcèrent pour un « mécanisme européen d’accueil permanent et obligatoire », tandis qu’une foule immense, surgie d’on ne sait où, commençait sa progression à pied à travers les Balkans. Seul le Premier ministre hongrois, Viktor Orban, s’éleva contre cette subite migration de masse.

La proposition de l’ESI

Jusque-là, la question des migrations était un problème économique, principalement depuis l’Afrique vers l’Italie. À cela, il fallait ajouter une question interne à l’Union : la demande de l’industrie lourde allemande, exprimée par son président Ulrich Grillo, de pouvoir recruter en Allemagne 800 000 travailleurs est-européens n’appartenant pas à l’espace Schengen. Du jour au lendemain, on ajoutait à ces deux facteurs économiques, celui de réfugiés humanitaires fuyant une zone de guerre.

La première proposition concrète pour répondre à la nouvelle situation est formulée le 17 septembre 2015 par l’ESI, un think tank créé à Berlin, puis précisée le 4 octobre. Il s’agissait de conclure un accord entre l’Union européenne et la Turquie de manière à stopper le flux, tout en organisant le transfert de 500 000 réfugiés syriens dans l’Union au cours des douze mois suivants. En outre, la Turquie s’engageait à reprendre les autres migrants qui continueraient à entrer illégalement dans l’Union, tandis qu’en échange elle devait bénéficier d’une dispense de visa pour tous ses ressortissants.

« C’est une reconnaissance que la crise syrienne est effectivement unique et créée une crise humanitaire à une échelle que l’Europe n’a pas connue depuis la Seconde Guerre mondiale » [1], indique l’ESI qui précise que l’initiative doit venir de l’Allemagne comme réponse à l’intervention russe en Syrie.

Or,
- l’ESI considère comme allant de soi que les réfugiés syriens fuient la « répression du régime de Bachar » soutenue par la Russie.
- l’ESI ne prend en compte que les réfugiés syriens et pas les réfugiés irakiens, également persécutés par Daesh.

L’ESI précise que son plan a également pour objectif
- de prévenir le développement de l’extrême-droite en Autriche —le directeur de ce think-tank est Autrichien—
- de préparer une opération similaire pour 1,1 million de réfugiés syriens actuellement basés au Liban et qui seront envoyés en Amérique du Nord et en Australie. Il s’agit ici de l’application des théories de Kelly Greenhill sur la « gestion stratégique des migrations comme arme de guerre » [2], telle que les chercheurs de l’ESI l’avaient observé lors du déclenchement de la guerre du Kosovo [3].

En outre, en proposant de renvoyer des migrants en Turquie, l’ESI semble ignorer que ce pays n’est pas un État sûr pour les réfugiés et qu’il a refusé de signer la Convention de 1951.

Le Plan Merkel

Le 23 septembre 2015, le Conseil européen publie un communiqué qui assimile à son tour la question des migrants et celle de la guerre en/contre la Syrie [4].

Les principes du plan de l’ESI sont repris le 7 octobre par la chancelière Angela Merkel, lors d’une entretien avec la journaliste Anne Will sur la télévision ARD.

Pour présenter son projet, désormais dénommé « Plan Merkel », l’ESI organise des conférences à Berlin, Ankara, Istanbul, Stockholm, Bruxelles et La Haye.

Indépendamment de l’urgence provoquée par la foule qui s’amasse dans les Balkans, l’Union organise, le 12 novembre à La Valette, un sommet pour régler la question structurelle des migrations économiques venues d’Afrique. Il est convenu de créer un Fonds spécial de 1,8 milliard d’euros pour des projets de développement à long terme qui offriront une perspective économique locale aux Africains et les aideront à se fixer chez eux.

L’Union organise le 29 novembre un autre sommet du Conseil européen, avec la Turquie cette fois. Le « Plan Merkel » est adopté par les deux parties. Cependant, une enveloppe d’aide à la Turquie est ajoutée d’un premier montant de 3 milliards d’euros.

Le Conseil justifie cette soudaine générosité comme une coopération pour l’hébergement des réfugiés syriens qui aurait jusque-là déjà coûté 8 milliards de dollars à la Turquie, mais il n’est pas envisagé de verser de somme équivalente au Liban et à la Jordanie qui hébergent à eux deux plus de réfugiés syriens que la Turquie. En outre, le Conseil feint d’ignorer que les dépenses turques ont déjà été remboursées par l’Onu, le Qatar et l’Arabie saoudite et que la Turquie a systématiquement pillé le Nord de la Syrie —démantèlement des machines-outils et vol des antiquités—, pour des sommes infiniment supérieures. Enfin, la majorité des 2,7 millions de réfugiés syriens en Turquie se sont intégrés à l’économie locale, de sorte que moins de 240 000 ont été placés sous la protection du Programme alimentaire mondial.

En réalité, l’Allemagne et la France, qui ont poussé à la création de cette subvention, entendent ainsi financer indirectement la poursuite de la guerre contre la Syrie, ce qui —selon elles— mettra fin au calvaire des réfugiés en renversant la République arabe syrienne.

Le 21 janvier 2016, le directeur de l’ESI, Gerald Knaus [5], publie une tribune libre dans le Süddeutsche Zeitung. Il défend le principe d’une coopération plus étroite et directe entre l’Allemagne et la Turquie, sans passer par l’Union européenne. Il conclut qu’un échec du « Plan Merkel » conduirait « au renforcement de ceux qui veulent abolir le droit d’asile, qui sont contre les réfugiés, contre l’Union, contre la Turquie, contre les musulmans et qui soutiennent Poutine. » [6].

Gerald Knaus n’explique pas en quoi le fait de traiter directement entre Berlin et Ankara sans passer par Bruxelles permettra de lutter contre l’euroscepticisme. Pas plus qu’il n’explique pourquoi la Russie voudrait voir mourir noyés les réfugiés syriens dans la mer Egée.

Personne ne réagit à ces insanités car il y a longtemps que la question des réfugiés n’est plus traitée de manière rationnelle.

Le Plan Merkel-Samsom

Le 28 janvier, alors que la présidence tournante du Conseil européen échoit pour six mois aux Pays-Bas, le Premier ministre hollandais Mark Rutte et son allié le président du Parti du travail, Diederik Samsom [7], annoncent au De Volkskrant avoir préparé les modalités concrètes pour la mise en œuvre du « Plan Merkel » [8]. On parlera donc désormais de « Plan Merkel-Samsom » pour désigner le projet présenté par l’ESI [9].

Au passage, on apprend que Diederik Samsom mène des consultations avec divers gouvernements socialistes européens depuis novembre et qu’il s’est déjà rendu en Turquie.

Le 18 mars, le Conseil européen, présidé par les Pays-Bas, confirme la mise en œuvre de l’accord du 29 novembre [10]. Sauf que, par un tour de magie, les 3 milliards d’euros qui devaient être versés à la Turquie sont devenus 3 milliards annuels.

Pourtant, entre les deux sommets européens, le nombre de réfugiés entrés illégalement dans l’Union, depuis la Turquie via la Grèce, est évalué à environ 200 000.

Observations sur une dérive

En six mois et demi, on est passé d’une crise concernant des réfugiés provenant principalement d’Afrique se noyant en Méditerranée avant d’approcher les côtes italiennes, à une aubaine pour l’industrie lourde allemande d’engager 800 000 travailleurs à bas salaire, puis à une opération de financement de la guerre contre la Syrie et de déplacement de sa population.

Il est en effet attesté que
- Le représentant spécial du secrétaire général de l’Onu chargé des migrations internationales, Peter Sutherland [11], a contraint le Programme alimentaire mondial à diminuer les allocations destinées aux réfugiés syriens, au 1er juillet 2015, rendant difficile la survie d’environ 240 000 d’entre eux en Turquie. De la sorte, le groupe de pression anglo-saxon qu’il représente entendait provoquer une crise portant atteinte à l’identité des Nations européennes. Cette décision, suivie des déclarations d’hospitalité du président français et de la chancelière allemande au lendemain de la publication de la photo du cadavre du jeune Aylan, ont poussé certains réfugiés syriens à tenter leur aventure en Europe. Par la suite, Peter Sutherland s’est opposé au « Plan Merkel-Samsom » parce qu’il stabilise les populations (et n’instrumente la crise que contre la Syrie).
- l’Imprimerie nationale française, qui fournissait jusqu’en 2011 les passeports syriens, en a fabriqué un grand nombre qui ont été distribués en toute illégalité au début de la crise à des migrants économiques non-syriens —principalement des Libanais— de manière à augmenter la pression des « réfugiés » en Europe.
- Des filières de migrations ont été organisées, non pas pour amener les réfugiés syriens de Turquie vers l’Europe, mais pour aller chercher des Syriens chez eux, en Syrie, et les conduire en Europe. Des rumeurs ont été lancées faisant état de conditions d’accueil luxueuses pour les réfugiés syriens en Europe, une ligne aérienne spéciale a été ouverte depuis Beyrouth et une ligne maritime depuis Tripoli pour acheminer à Izmir des Syriens qui n’étaient pas des réfugiés. En quelques semaines, on a vu des bourgeois de Damas et de Lattaquié —qui avaient toujours soutenu la République arabe syrienne— vendre leurs commerces et prendre le chemin de l’exil.

En définitive, contrairement à certaines déclarations officielles :
- Le lien entre la pression migratoire en Europe et la guerre en/contre la Syrie est artificiel. Il a été délibérément créé de manière à provoquer à la fois l’acceptation des migrations et le financement indirect de la guerre par l’Union. Si quelques centaines de milliers de Syriens ont été poussés à traverser la Méditerranée, il est peu probable que des millions d’autres vont suivre.
- Le mélange de populations que l’on a organisé pour former la foule qui a traversé les Balkans est particulièrement explosif. Il comprenait aussi bien des Syriens et des Irakiens, que des Afghans, des Albanais et des Kosovars etc. Le fait que toutes ces personnes soient majoritairement musulmanes ne saurait cacher qu’elles ont des cultures et une interprétation de leur religion très différentes ; des origines sociologiques et des motivations sans lien les unes avec les autres.
- Au-delà de l’épisode du second semestre 2015, la pression migratoire sur l’Europe reste essentiellement africaine. Cependant, dans les prochaines années, elle pourrait devenir turque. En effet, si Ankara prive comme il l’a annoncé 6 millions de ses ressortissants de leur nationalité, ces personnes tenteront par tous les moyens de fuir leur pays d’origine, si possible avant de devenir apatrides. Un transfert qui pourrait être facilité par l’abrogation des visas nécessaires aux ressortissants turcs pour entrer dans l’espace Schengen.

À retenir :
- Trois groupes différents ont manipulé la crise des réfugiés du second semestre 2015 :
• les partisans de la destruction des cultures nationales, autour de l’ancien président de l’OMC Peter Sutherland, qui pensaient ainsi favoriser le libre-échange global ;
• l’industrie lourde allemande, autour de son président Ulrich Grillo, qui espérait ainsi disposer de 800 000 nouveaux travailleurs à bas salaire ;
• la France et l’Allemagne, représentés par François Hollande et Angela Merkel, qui y ont vu une manière de légitimer le financement indirect de leur guerre contre la Syrie.
- Ces trois groupes ont en commun de soutenir l’Otan, de se fréquenter, notamment au forum du Groupe de Bilderberg, et de partager un même cynisme face aux populations. Mais leurs intérêts restent divergents, de sorte qu’en définitive les États l’ont emportés sur les partisans du libre-échange global.
- Comme souvent dans ce type de crise, les populations volontairement mises en mouvement n’ont pas excédé quelques centaines de milliers personnes. Elles se sont ajoutées à d’autres flux, plus anciens et constants. C’est l’interprétation médiatique mensongère qui a donné l’impression d’un transfert imminent de millions de personnes.

Thierry Meyssan
<:ver_imprimer:> <:recommander:recommander:> Facebook Twitter Delicious Seenthis Digg RSS

[1] “It is a recognition that the Syrian crisis is genuinely unique, creating a humanitarian crisis on a scale not seen in Europe since the Second World War.”

[2] “Strategic Engineered Migration as a Weapon of War”, Kelly M. Greenhill, Civil War Journal, Volume 10, Issue 1, July 2008.

[3] En 1999, la CIA organise le déplacement, en trois jours, de plus de 290 000 Kosovars de Serbie vers la Macédoine, devant les caméras des agences de presse occidentales. Il s’agit de faire croire à une répression ethnique par le gouvernement de Slobodan Milošević et de justifier la guerre à venir.

[4] « Déclaration du Conseil européen sur la vague de migration », Réseau Voltaire, 23 septembre 2015.

[5] Voir sa biographie dans : « Les tireurs de ficelles de la crise migratoire », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 28 avril 2016.

[6] « Ein Plan B für Merkel », Gerald Knaus, Süddeutsche Zeitung, 21. Januar 2016.

[7] Voir sa biographie dans : « Les tireurs de ficelles de la crise migratoire », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 28 avril 2016.

[8] « Nederland wil vluchtelingen ’per kerende veerboot’ terugsturen naar Turkije. Samsom en Rutte willen met kopgroep EU doorbraak in asielcrisis forceren », Marc Peeperkorn, De Volkskrant, 28 januari 2016.

[9] “Rights groups criticise Europe refugee resettlement plan”, Patrick Kingsley, The Guardian, January 28th, 2016.

[10] “Next operational steps in EU-Turkey cooperation in the field of migration”, Voltaire Network, 16 March 2016.

[11] Voir sa biographie dans : « Les tireurs de ficelles de la crise migratoire », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 28 avril 2016

Syrie : comment limiter la guerre

par Thierry Meyssan

Chaque fois que l’Armée arabe syrienne vainc les jihadistes, de nouveaux combattants arrivent par milliers dans le pays. Force est de constater que cette guerre est alimentée de l’extérieur et qu’elle durera tant que l’on y enverra mourir des soldats. Aussi faut-il comprendre les raisons extérieures qui la font toujours se poursuivre. Alors et alors seulement, on pourra élaborer une stratégie qui épargne des vies.

Réseau Voltaire | Damas (Syrie) | 11 mai 2016
عربي  Deutsch  English  Español  فارسى  Nederlands  polski  Português 
+
JPEG - 49.4 ko
L’antique « route de la soie » reliait l’Iran à la côte syrienne en traversant l’Irak et en passant par Palmyre. Il est géographiquement impossible d’ouvrir d’autres grandes voies de communication à travers le désert. Par conséquent, la ville est devenue l’enjeu central de la guerre en Syrie. Après avoir été occupée durant un an par Daesh, elle a été libérée par l’Armée arabe syrienne et vient d’accueillir deux concerts, télévisés en Syrie et en Russie, pour célébrer la victoire sur le terrorisme.

Voici plus de cinq ans que la Syrie est en guerre. Ceux qui ont soutenu ce conflit l’expliquaient au départ par l’extension des « printemps arabes ». Mais plus personne aujourd’hui ne tient ce discours. Simplement parce que les gouvernements issus de ces « printemps » ont déjà été renversés. Loin d’être une aspiration démocratique, ces événements n’étaient qu’une tactique de changement des régimes laïques au profit des Frères musulmans.

On prétend désormais que le « printemps » syrien a été détourné par d’autres forces ; que la « révolution » —qui n’a jamais existé— aurait été dévorée par des jihadistes bien réels.

Ainsi que l’a fait remarquer le président Vladimir Poutine, au premier abord, le comportement des Occidentaux et des pays du Golfe est incohérent. Il est impossible sur le champ de bataille de combattre à la fois les jihadistes et la République et de prétendre se positionner sur un troisième côté. Or, nul ne choisit publiquement son camp, de sorte que la guerre se poursuit.

La vérité est que cette guerre n’a pas de cause intérieure. Elle est le fruit d’un environnement non pas régional, mais global. Lorsqu’elle fut déclarée par le Congrès US en votant le Syrian Accountability Act, en 2003, l’objectif de Dick Cheney était de faire main basse sur les gigantesques réserves de gaz du pays. On sait aujourd’hui que le « pic pétrolier » du crude oil ne marque pas la fin du pétrole et que Washington va bientôt exploiter d’autres formes d’hydrocarbures dans le golfe du Mexique. L’objectif stratégique des États-Unis a donc changé. Désormais, c’est de contenir le développement économique et politique de la Chine et de la Russie en les forçant à commercer exclusivement par les voies maritimes que contrôlent leurs porte-avions.

Dès son arrivée au pouvoir, en 2012, le président Xi Jinping a annoncé l’intention de son pays de s’affranchir de cette contrainte et de construire deux routes commerciales continentales vers l’Union européenne. La première sur l’antique tracé de la route de la soie, la seconde via la Russie jusqu’en Allemagne. Immédiatement deux conflits ont surgi : d’abord la guerre en Syrie n’a plus eu comme objectif de changer le régime, mais de créer le chaos, tandis que le même chaos s’installait sans plus de raison en Ukraine. Puis, la Biélorussie s’est rapprochée de la Turquie et des États-Unis étendant au Nord la coupure de l’Europe en deux. Ainsi, deux conflits sans fin coupent les deux routes.

La bonne nouvelle, c’est que personne ne pourra négocier une victoire en Ukraine contre une défaite en Syrie car les deux guerres ont le même objectif. La mauvaise nouvelle, c’est que le chaos continuera sur les deux fronts tant que la Chine et la Russie ne seront pas parvenues à construire un autre axe de communication.

Par conséquent, il n’y a rien à espérer d’une négociation avec des gens qui sont payés pour faire durer le conflit. Mieux vaudrait faire preuve de pragmatisme, accepter l’idée que ces guerres ne sont que des moyens pour Washington de couper les routes de la soie. Ce n’est qu’à ce moment là qu’il sera possible de démêler les nombreux intérêts en jeu et de stabiliser toutes les zones habitées.

Thierry Meyssan

Source
Al-Watan (Syrie)

Comment le Royaume-Uni met en scène les jihadistes

Réseau Voltaire | 13 mai 2016
عربي  Türkçe  Deutsch  Português  italiano  Español 
+

Photo : mise en scène dans la banlieue de Damas. Assis à la table au premier plan, on reconnaît Zahran Allouche (mort en décembre 2015). L’armement a été fourni par l’Arabie saoudite, mais les conseillers militaires sont des SAS britanniques. La photographie est ornée du logo dessiné pour l’« Armée de l’islam ». L’ensemble a été réalisé dans le cadre de la campagne de communication du gouvernement britannique.

Des sous-traitants du ministère des Affaires étrangères britannique, travaillant sous la supervision du ministère de la Défense, sont chargés de la communication des « groupes armés modérés » en Syrie, révèle The Guardian. Ils produisent des vidéos, des photos, des rapports militaires, des brochures avec les logos des groupes combattants.

Un budget de 2,4 millions de livres (3 millions d’euros) par an leur est alloué depuis l’affaire des armes chimiques à l’été 2013. D’abord destiné à la société de management de crise Regester Larkin, il parvient aujourd’hui à Innovative Communications & Strategies (InCoStrat), une compagnie créée en 2014. Les deux sociétés, basées à Londres et Washington, ont été créées par le colonel Paul Tilley. Il emploie une cinquantaine de personnes à Istanbul. Les mêmes sociétés ont conclu un autre contrat pour la guerre au Yémen.

Cette opération est distincte de celle de l’Observatoire syrien des Droits de l’homme qui dépend du MI6.

Les documents visés par le Guardian attestent notamment que ces sociétés assurent la communication en faveur du Mouvement Hazzm et de l’Armée de l’islam. Selon l’ambassadeur russe aux Nations unies, ce dernier groupe serait en réalité une dénomination « modérée » utilisée par des combattants d’Al-Qaeda. Cependant, au Conseil de sécurité… le Royaume-uni s’est opposé à son inscription sur la liste des organisations terroristes au motif qu’il participe aux négociations de Genève qui doivent être encouragées.

“How Britain funds the ’propaganda war’ against Isis in Syria”, Ian Cobain, Alice Ross, Rob Evans, Mona Mahmood, The Guardian, May 3rd, 2016.

<:ver_imprimer:> <:recommander:recommander:> Facebook Twitter Delicious Seenthis Digg RSS

L'occident a besoin de terrorisme

GUERRE ET MENSONGE (2/3)

Le 11-Septembre et la crise économique aux Etats-Unis

par Giulietto Chiesa

La crise économique et financière mondiale n’a pas débuté avec la crise des subprimes en 2007, mais avec le début de la récession aux Etats-Unis, en avril 2001. Cependant les Etats-Unis ont été sauvés par la guerre globale au terrorisme qui a permis de relancer leur économie, quelques années au moins. Dès lors comment ne pas constater que les attentats du 11-Septembre, loin de blesser les USA au coeur, ont au contraire été leur planche de salut. Giulietto Chiesa, membre du Bureau exécutif du World Political Forum, poursuit son analyse dans la seconde partie sa conférence « Guerre et mensonge ».

RÉSEAU VOLTAIRE INTERNATIONAL | 8 MARS 2010            ESPAÑOL 
JPEG - 19.9 ko
 
L’opposition à la guerre (nucléaire) infinie

Je ne suis pas quelqu’un qui cherche à vendre de l’espoir. Qui vend de l’espoir dans un moment pareil n’est qu’un bonimenteur. D’espoir, nous n’en avons qu’un seul, celui de nous organiser pour empêcher que cette guerre se poursuive. C’est très difficile, d’autant plus que nous avons peu de temps à notre disposition. La guerre contre l’Irak est encore fumante. D’autres guerres suivront et ce seront des guerres asymétriques. Parmi elles, il y en aura de grandes et de mineures. Après l’Irak, ce sera le tour de l’Iran. Les plans de Washington l’exigent parce que l’Amérique doit éliminer tous les adversaires intermédiaires. Tous, avant d’affronter la Chine. Ou mieux, pour être plus précis, les guerres intermédiaires auront pour fonction de maintenir un état de tension permanente qui, à son tour, permettra aux États-Unis de développer une effrayante stratégie de réarmement.

La Chine pourrait aussi devenir un adversaire que l’on ne combat pas, à condition qu’elle soit préalablement mise dans un état d’infériorité absolue et, en tous cas, dans une situation où il lui soit impossible de rivaliser avec la puissance militaire états-unienne et d’approcher — même de beaucoup — des conditions d’égalité. Voilà pourquoi le renversement des obstacles intermédiaires a pour fonction de préparer stratégiquement le grand affrontement : il pourra ainsi être évité par la reddition de l’adversaire potentiel. Reddition préventive. Pour cela, il faut abattre l’Irak et l’Iran.

Monsieur Bush ne plaisante pas lorsqu’il parle des responsables de l’ « Axe du Mal ». Il les a déjà désignés, énumérés, pris dans son collimateur. Il s’agit à présent de trouver le moyen et les prétextes pour les liquider, puisqu’il est évident que la véritable raison pour laquelle on le fera sera inavouable. La nouvelle doctrine nucléaire de l’Amérique confirme tout cela, déclarant ouvertement que les bombes atomiques seront utilisées comme des armes conventionnelles. On nous l’a dit au mois de mars 2002. Les seules conditions posées à leur utilisation seront des évaluations d’intérêt politique, certainement pas des critères militaires. Même à l’encontre des pays qui ne la possèdent pas, la voie de l’utilisation de l’arme atomique est libre.

Pourtant, la possibilité d’arrêter cette guerre existe. En Italie, un mouvement important de la population n’en voulait pas. En Italie toujours, 93 % des députés, y compris ceux du centre-gauche, ont voté en faveur de la guerre en Afghanistan, mais tout ce que je vois et que je ressens en parcourant ce pays, c’est qu’une grande partie de la population ne veut pas de cette guerre. Nous pouvons donc en conclure que le Parlement italien ne représente en aucun cas la moitié — une moitié abondante — de l’Italie réelle. Il y a un grand vide de représentation démocratique.

C’est de là qu’il faut repartir afin de nous organiser pour l’avenir. Nous devons demander, par exemple, à tous les futurs candidats de toutes les futures élections, à tous les niveaux institutionnels — du Conseil de quartier au Parlement italien, jusqu’au Parlement européen — de nous dire avant le vote ce qu’ils ont l’intention de faire s’ils sont élus, quels engagements ils ont l’intention de prendre envers nous. Et puisque la guerre continuera et se multipliera, nous devrons leur demander de signer un pacte avec nous. Plus jamais en faveur de la guerre.

Ceux qui n’accepteront pas de signer ce pacte, nous devrons les considérer comme des adversaires politiques — quels que soient les partis ou les coalitions auxquels ils appartiennent —. Et ils devront le signer publiquement car nous devrons combattre tous ceux qui se déclareront en faveur de la guerre, avec toutes les forces dont nous disposerons, et avec la plus grande intransigeance, dans le respect des règles de la démocratie. Enfin, à l’inverse, nous devrons appuyer tous ceux qui prendront l’engagement de ne pas soutenir la guerre. Je crois que le thème de la guerre et de la paix est fondamental et que c’est à partir de là qu’il faut commencer à organiser notre défense. Voilà la première tâche qui s’impose à nous.

INTRODUCTION
suite1
ACCUEIL
A LA UNE
lMPERIALISME
PROGRAMME
TUNISIE1
TUNISIE2
TUNISIE3
ECONOMIE
JOURNAL1
JOURNAL2
JOURNAL3
ARABE
ALLEMAND
ECOLOGIE
MAGHREB
LE MONDE
ARCHIVES
AFFAIRE,случай