Les Verts Socialistes Maghrebins

 

Parti de l´écologie, liée nécessairement au socialisme scientifique, la nature de son édification  ne se réalise qu´avec la scission de la politique quotidienne.

L´énergie renouvelable: Pour les ingénieurs électrotechniciens qui s´intéressent à la recherche de nouvelles sources énergétiques naturelles peuvent assimiler d´importantes connaissances techniques pour les intérêts communs du pays.

Algérie, l’amorce d’un second «Printemps arabe»?

 10 avril 2019  Robert Bibeau  4 Commentaires Alger, algérie, citoyen,manifestation, peuple, prolétariat, révolte, révolution, soulèvement

Par Robert Bibeau et Khider Mesloub. Le 10.04.2019. Sur Les7duQuébec

 

La complainte algérienne

 

Chacun y va de sa complainte et serine que l’Algérie vit une sereine révolution. Une révolution qui ne connaitrait pas encore sa couleur ni son odeur, mais qui serait impulsée par de pacifiques balades balisées et banalisées, sur fond de débonnaires revendications visant à changer le visage de la réaction au pouvoir. Certains osent même évoquer un second «Printemps arabe» (1). Examinons cette prétention à travers l’action qui se déroule en Algérie. 

Ainsi, le noble vocable « Révolution » est associé à toutes les déflagrations politiques, particulièrement celles qui s’apparentent à des pétards mouillés, à des désordres sporadiques étouffés ou instrumentalisés par des caciques. Notamment, par le recours aux mascarades électorales connues pour leur pouvoir dissolvant, euphorisant et leur puissance de «dégagement» (sic). Dans l’histoire récente, on a eu droit à l’expression «révolution de velours», pour désigner la transition entre la dictature stalinienne tchèque et la dictature capitaliste tchèque. On a eu droit à l’expression «révolution orange», pour désigner le truquage des élections en Ukraine. On a eu droit à la «révolution du jasmin», pour désigner la transition entre le pouvoir dictatorial de Ben Ali et la dictature islamiste tunisienne. Et enfin, parait que la «révolution libyenne» aurait permis de libérer le pays du Guide de la Jamahiriya pour le remplacer par son lieutenant, le maréchal d’armée Khalifa Haftar en route avec ses troupes vers Tripoli ces jours-ci ?!… 

En Algérie, agitée par de grandes manifestations-parades on a droit à l’expression «révolution joyeuse», pour désigner la transition du pouvoir entre l’ancienne clique et la nouvelle clique identique. Entre les récents ministres biberonnés au sein du FLN et les anciens apparatchiks exhumés de leur retraite. 

Force est de constater que les mobilisations massives de millions d’Algériens n’ont aucunement ébranlé le régime des affidés. Il faut reconnaitre que ces derniers résistent farouchement aux pressions des apparatchiks candidats à leur succession. Ça semble un paradoxe que plusieurs journées de mobilisation drainant des millions de manifestants n’aient pas déstabilisé ce régime toujours aussi fortement installé dans ses treillis protégeant les institutions étatiques. À l’exception anodine de la démission forcée du président zombie Bouteflika, la même faction gouverne toujours le pays. Serait-ce l’indice qu’il ne s’agit pas d’une révolution économique et sociale, mais plutôt d’une protestation «citoyenne», appelée à se lénifier avec le changement de la garde? Le «blocage» actuel plaide en faveur de ce dénouement sans perspective.

 En effet, les factieux membres du sérail, qui poussent à la rue la petite-bourgeoisie excitée et la populace paupérisée, font germer des espérances que le grand capital algérien et international n’a aucunement l’intention d’honorer. Quand le prolétariat, mêlé aux gens ordinaires et aux étudiants dans ces parades hebdomadaires, réalisera que rien n’est appelé à changer si ce n’est la façade du «Village Potemkine» d’el-Mouradia, rentrera-t-il sagement à l’atelier sans mots-dires et sans maudire ceux qui l’auront berné?

 

Ceux qui usent du terme Révolution les abusent et à l’évidence cet usage immodéré du vocable Révolution vise à modérer le recours à la révolution, à rendre illusoire le recours à la Révolution sociale, et à travestir le sens de l’expression. Paradoxalement ce sont les mêmes qui fustigent les authentiques Révolutions (1789, 1871, 1917, 1949), condamnées pour leur radicalité, ravalées à l’état de coups d’État. Ce sont eux qui ont tenté de présenter le changement de la garde au Palais el-Orouba pour une «Révolution» qui aurait accouché du maréchal-président Sissi, quelle moquerie.

 

Pour quelle raison inavouée les médias s’empressent-ils de qualifier toute fronde gouvernementale de «Révolution», sinon pour disqualifier la Révolution? Celle qui détruit l’État et ses institutions pour les remplacer par une nouvelle forme de gouvernance innovante, portée par la classe prolétarienne révolutionnaire, à la suite d’une période marquée par un double pouvoir et par l’incapacité de l’État bourgeois. La Révolution détruira l’ancien mode de production et instaurera de nouveaux rapports sociaux de production sur des fondements économiques radicalement différents.

 

 Le report des élections algériennes et la bombe Brahimi

par Khalida Bouredji

En 1992, une nouvelle équipe s’empara du pouvoir en Algérie pour faire face, à sa manière, au terrorisme islamiste. Aujourd’hui, acculée par les manifestations populaires, elle tente de se maintenir en créant un étau entre d’un côté Lakhadar Brahimi qui l’aida à accéder au pouvoir et, de l’autre, les terroristes du FIS qui justifièrent son coup d’État.

RÉSEAU VOLTAIRE | ALGER (ALGÉRIE) | 15 MARS 2019 
+
JPEG - 69.4 ko
Lakhdar Brahimi fut un des 10 membres du Haut Conseil de Sécurité qui, en 1992, destitua le président Chadli Bendjedid qui avait instauré le multipartisme, annula les élections locales que les islamistes venaient d’emporter, et plaça au pouvoir Abdelaziz Bouteflika. Aujourd’hui âgé de 85 ans, il vient d’être nommé par le même Bouteflika, 82 ans, pour présider la Conférence nationale qui mènera la transition démocratique, annoncée depuis vingt ans et impatiemment attendue par la jeunesse.

Contrairement à la réalité, des agences de presse et des chaînes de télévision algériennes et internationales ont diffusé des images de joyeux manifestants, dans la rue algérienne, satisfaits, suite à la récente « lettre » attribuée au président Abdelaziz Bouteflika [1], annonçant son retrait de la course présidentielle, le report de l’élection, et un remaniement ministériel.

En réalité, des milliers d’Algériens n’ont pas pu attendre vendredi pour participer à des manifestations contre « la lettre », et ont envahi les rues, pas pour exprimer leur joie, mais pour protester.

De nouveau ce président —dont, selon sa presse, sa santé est satisfaisante et qui est revenu de Genève après des tests « de routine »— n’est pas apparu. Bouteflika a adressé au peuple un message écrit de près de 1 000 mots, précisant :

- Ne pas briguer un cinquième mandat en raison de son âge et de son état de santé ; 
- Qu’il n’y aura pas d’élections présidentielles le 18 avril 2019 ; 
- Préparer un remaniement gouvernemental ; 
- Organiser une conférence national incluant tous les courants politiques afin de préparer des reformes et un « changement du régime » ; 
- Convoquer des élections nationales à une dates non précisée ; 
- Former un gouvernement de compétences nationales.

La ruse du report des élections

Nous remarquons dans cette lettre que Bouteflika assure qu’il n’avait pas l’intention de briguer un cinquième mandat. Cela soulève des questions sur ceux qui ont mené une campagne en son nom, sur la collecte de « six millions » de signatures, et sur le dépôt de sa candature.

Il a déclaré que son âge et son état de santé ne lui permettaient pas de se présenter aux élections, ce qui contredit des dizaines de déclarations de ministres et de hauts fonctionnaires de l’État et du corps diplomatique et des chefs d’État étrangers, qui ont assuré aux Algériens à plusieurs reprises que Bouteflika était en bonne santé, pouvant exercer ses fonctions (ce qu’Emmanuel Macron, par exemple, a confirmé lors de sa récente visite en Algérie).

Mais le point le plus important est que le report de l’élection a été annoncé un jour avant que le Conseil constitutionnel ne se prononce sur la validité des dossiers des candidats.

Le pouvoir ne se souciait pas des millions de personnes qui ont manifesté. Il attendait que le Conseil constitutionnel —notoirement soumis à sa volonté— accepte la candidature de Bouteflika, pour annoncer que « les urnes » auraient le dernier mot, en s’appuyant sur ses compétence frauduleuse.

Les manifestants ont faire preuve d’une grande volonté lors de la grève générale, dimanche dernier. Cependant, ils n’auraient pu influencer le pouvoir si les magistrats ne les avaient pas rejoints.

Après que les avocats se soient réunis devant le Conseil constitutionnel, environ 1 000 juristes se sont joints aux manifestations. Ils ont dénoncé les violations persistantes de la Constitution et ont promis de n’accepter aucune décision non conforme aux lois et à la Constitution.

Cette position a changé le rapport de force. Un cinquième mandat serait une nouvelle violation de la Constitution, il implique également des représailles contre tous les cadres nationaux qui ont accompagné le mouvement. Cela ne se fera pas sans la complicité des juges.

Ce qui est également remarquable, c’est que le « régime » de Bouteflika a continué à ignorer la Constitution. Il a décidé de reporter les élections sans préciser de date. Le même jour, il a désigné un nouveau Premier ministre : Noureddine Bedoui, l’architecte du cinquième Mandat, le falsificateur de six millions de signatures.

Il a créé également un nouveau poste qui n’existait pas auparavant : vice-Premier ministre. Il l’a attribué au ministre des Affaires étrangères, Ramtan Lamamra. Pour les observateurs avertis, il y a deux clans au pouvoir, qui ne parvenaient pas s’entendre pour désigner le Premier ministre.

Auparavant, le clan au pouvoir empêchait, à Genève, les journalistes de s’approcher du président. Il a diffusé des images du départ de son convoi de l’hôpital suisse, et de son arrivée en Algérie, jusqu’à la résidence présidentielle à Zeralda sans le montrer personnellement.

Des images seront bientôt révélées : l’avion qui a décollé de l’aéroport de Genève n’est pas celui qui est arrivé en Algérie, les photos de son arrivée provenaient de l’aéroport international d’Alger, tandis que son avion privé avait atterri à l’aéroport militaire de Boufarik, selon des sources. La presse a été expulsée de la scène.

Le système a continué de générer des informations sur la télévision An Nahar, outil de Saïd Bouteflika. Une astuce a été utilisée en diffusant d’anciennes images montrant le président Bouteflika recevant le général Gaid Saleh (chef d’état-major), Ahmed Ouyahia (chef de gouvernement) et Lakhdar Brahimi (l’ancien diplomate). Ces images, filmées le 18 octobre 2017, selon des connaisseurs, ont été rediffusées comme si elles avaient été prises le 11 mars 2019.

Bouteflika n’a pas de prérogatives constitutionnelles pour arrêter le processus électoral. Le but de cette « lettre » est d’abolir le processus électoral et de prolonger le 4eme mandat, sans passer ni par le Parlement, ni par les urnes.

La bombe Brahimi

Le régime de Bouteflika ne partira pas avant d’engloutir l’Algérie. Lakhdar Brahimi —connu dans les médias arabes sous le nom de el-Ibrahimi— a été convoqué par le régime, pour satisfaire les masses. Beaucoup de gens pensent qu’il est issu de la respectée famille El-Ibrahimi ; une famille militante qui a porté le flambeau de l’éducation et de la réforme en Algérie, dans les années cinquante.

Mais Lakhdar Brahimi n’a rien à voir avec cette ascendance prestigieuse. Il est le fils d’une famille collaboratrice du colonialisme français, son oncle —qui porte le même nom, Lakhdar Brahimi— a été a l’origine du massacre de Dèchemia, en avril 1948. Des militants indépendantistes concurrents de cet oncle, candidat de l’administration coloniale aux élections truquées par le célèbre Marcel-Edmond Naegelen, y furent assassinés.

Ce faux passé révolutionnaire et une réputation diplomatique internationale usurpée devraient permettre au pouvoir d’absorber la colère du peuple et de lui faire accepter un homme qui sert Abdelaziz Bouteflika, même après sa renonciation.

En ce qui concerne les relations internationales, Brahimi est l’homme des États-Unis. Il a joué un rôle de diversion pendant la destruction de la Syrie par les Occidentaux et les arabes du Golfe [2]. Au contraire, Ramtan Lamamra est un homme « de confiance » du président Macron.

Les deux garantissent la préservation des intérêts de la France et des USA, les plus grands bénéficiaires économiques de l’Algérie.

Le ministre français des Affaires étrangères n’a pas tardé à exprimer sa satisfaction pour « la lettre » attribué à Abedlaziz Bouteflika. Avant cela, Emmanuel Macron qualifiait cette décision de « raisonnable ».

JPEG - 33.6 ko
En août 2014, le chef opérationnel de la banche armée du FIS, Madani Mezrag, a été autorisé à tenir un camp de formation en Algérie. En 2016, il avait été reçu officiellement par Ahmed Ouyahia (juste avant que celui-ci ne soit nommé Premier ministre), puis il disparut des médias. Il est aujourd’hui de retour avec l’accord du président Bouteflika.

Ce que beaucoup d’Algériens ne savent pas, c’est que le président Bouteflika a donné au parti islamiste radical, le Front islamique du salut —FIS— (qui a pris les armes contre l’État et le peuple au début des années 1990) des privilèges spéciaux, ainsi que ceux accordés par la « Réconciliation nationale ».

Ce parti est une bombe à retardement que Bouteflika a cachée toutes ces années, pour intimider tout mouvement qui s’opposerait à son règne. Le choix se résume ainsi : soit son régime, soit le terrorisme, c’est-à-dire la peste ou le choléra.

La « Réconciliation nationale » prévoit l’amnistie des terroristes islamistes. Ils sont autorisés à retourner à la vie civile, mais pas à la politique.

Madani Mezrag, l’un des dirigeants de l’Armée islamique du salut (AIS) —c’est-à-dire de la branche armée du FIS— a déclaré que le président Bouteflika l’a autorisé, en vertu d’un accord particulier, à exercer des activités politiques, bien que son parti ne soit légal.

Il existe de nombreux partis politiques —tous fidèles au régime et actifs sous sa protection— qui le cautionnent même lors ce qu’il viole les lois. Ces partis ont de nombreux membres, mais le régime ne compte sur aucun d’entre eux : son arme active secrète reste le FIS.

Mezrag assure qu’il se fout des lois, tant qu’il existe un accord entre lui et le président Bouteflika. Il affirme que cet accord est supérieur à la loi de réconciliation nationale. Il a déclaré qu’il ne regrettait pas d’avoir porté les armes dans les années 1990, disant que son parti était une victime, et qu’il se battait pour « défendre des droits volés », soulignant qu’il est prêt à continuer si son parti était empêché de revenir à la vie politique.

C’était il y a 4 ans, cependant, il n’a pas reformé son parti et n’a pas engagé de démarche officielle.

Il attend le bon moment… Peut-être que celui-ci est venu, surtout que la loi —jusqu’à aujourd’hui— est la dernière chose à respecter en Algérie.

Khalida Bouredji
[1] « Message attribué à Abdelaziz Bouteflika prolongeant son mandat », par Abdelaziz Bouteflika, Réseau Voltaire, 11 mars 2019.
[2] « Le Plan Brahimi », par Thierry Meyssan, El-Ekhbar (Algérie) , Réseau Voltaire, 28 août 2012.

Le texte ci-dessous édité, ne signifiant nullement un dénigrement du régime algérien se trouvant dans la bonne voie,mais voulant simplement dire que de multiples critiques   l'ont déjà discrédité depuis la mort du président Boumediene dont il était tant non désiré par l'Occident parce   qu'il était dans le bon chemin.

Par conséquent il est de notre tache d'insister sur le décollage économique et social du pays en relation avec les ressources naturelles existantes, revenant à la période explosive des prix de l'énergie, le pays a pu payer toutes ses dettes  et faisant des réserves de capitaux de centaines de milliards mais sans pouvoir réaliser ses objectifs réticents et démagogiques: Chômage, agriculture et industrie dégénérées, incapable de résoudre le problème de construction en masse ce qu'il fallait faire appel aux Chinois à la réalisation, encore moins celui de logements et  d'exploitation de ses ressources humaines de haut niveau dont  en profitent les pays impérialistes,il nous faut donc pour un pays frère aussi riche, une   nouvelle équipe qui bombarde la politique et s'occupe de l'économie qui seule pourrait déterminer l'avenir politique sans  sa soumission aux pays des vampires industriels: L'OTAN. 

     car réellement et selon les principes de tout développement social,  c'est l'économie qui détermine toute perspective politique, c'est ce qui manquait en Russie 1917 pour la perspective socialiste, Lénine l'a su et devait  d'abord éliminer l'ancien mode de production féodale et développer le capitalisme d'état mais en si courte période que possible ensuite réaliser sa transformation  économique vers le socialisme

( Stalin a éternisé le capitalisme d'état dès 1930):

LES RAPPORTS DE PRODUCTION ET DE CIRCULATION DÉTERMINENT LE MODÈLE POLITIQUE .

T. Meyssan a élaborée sa critique objectivement dans le bon sens, c'est ce qui  manque dans nos  rangs politiques, devenus vendeurs de principes au nom des combattants déjà morts et certains éliminés par les vagues  du colonialisme  fascisant.

    Par Ali Computer 

 

 

Les mensonges du Pouvoir algérien

par Thierry Meyssan

Les critères que l’on utilise habituellement en politique pour expliquer les jeux de pouvoir ne s’appliquent pas à l’Algérie. Ses dirigeants actuels sont avant tout des imposteurs qui se sont fabriqués, un à un, de fausses biographies pour obtenir la considération de leurs concitoyens. De fil en aiguille, ils sont parvenus au plus haut sommet de l’État. Ils s’y maintiennent par la volonté des grandes puissances qui font mine de croire à leurs fables pour mieux les manipuler.

RÉSEAU VOLTAIRE | DAMAS (SYRIE) | 19 MARS 2019 
ENGLISH  ESPAÑOL  ITALIANO  PORTUGUÊS  TÜRKÇE  ΕΛΛΗΝΙΚΆ  РУССКИЙ 
DEUTSCH  ROMÂNĂ 
+
JPEG - 44.4 ko
Depuis une vingtaine d’années, la majorité des biographies des dirigeants algériens est falsifiée. Tous prétendent s’être battus pour la libération nationale face à l’Occupation française, rares sont ceux qui l’ont effectivement fait. Les vrais héros ont été écartés depuis longtemps.

Les médias internationaux découvrent avec stupeur la réalité du pouvoir algérien qu’ils se sont efforcés de dissimuler jusqu’ici. Celui-ci n’est pas détenu par un clan, mais par plusieurs dont la figure du président Bouteflika est le point d’équilibre.

Dans le pouvoir algérien, qui défend quoi ?

Ces clans se livrent entre eux une bataille féroce qui les a empêchés non seulement de désigner un successeur au président sortant, mais aussi un Premier ministre. En définitive, ils en ont désigné trois : Noureddine Bedoui, assisté de Ramtane Lamamra, tous deux flanqués d’un troisième, Lakhdar Brahimi.

Comprenons bien la répartition des rôles :

- Abdelaziz Bouteflika est un petit escroc qui fut le secrétaire de Houari Boumédiène et a su, au fil du temps s’inventer un passé [1]. Il usurpe la fonction présidentielle, depuis vingt ans, grâce à une série de violations de la Constitution et d’élections visiblement truquées. Hospitalisé en Suisse, durant deux semaines, pour des « contrôles médicaux périodiques », on lui a diagnostiqué des « problèmes neurologiques et respiratoires ». Constatant qu’il était incapable de donner son consentement à des soins, les médecins ont demandé qui était son tuteur légal pour les autoriser. Pour toute réponse, on a rapatrié le mourant grabataire sans le montrer. Puis, on a diffusé sur An Nahar TV de brèves images de lui, datant du 18 octobre 2017 que l’on a présentées comme filmées le 11 mars 2019 [2]. Enfin, on a diffusé une nouvelle lettre, qu’on lui a attribuée, pour annoncer le prolongement sine die de son mandat.

- Noureddine Bedoui a été désigné par la personne tenant la plume présidentielle comme Premier ministre. Il était jusqu’ici ministre de l’Intérieur et réputé proche d’un des frères du président sortant, Nacer Bouteflika. C’est lui qui avait imaginé la possibilité d’attribuer un cinquième mandat au président invalide et avait prétendument collecté six millions de signatures pour le soutenir. Son rôle est de faire durer l’illusion présidentielle.

- Ramtane Lamamra a été nommé Premier ministre adjoint. Il était jusqu’ici conseiller du président invalide, c’est-à-dire en réalité un des détenteurs à sa place du pouvoir. Il passe pour représenter les intérêts de l’ancienne puissance coloniale, la France.

- Lakhdar Brahimi a été nommé président de la Conférence nationale chargée de mettre en œuvre la transition démocratique, toujours annoncée, jamais amorcée. Ce retraité (85 ans) a été rappelé en raison de ses états de service : il a joué un rôle central dans la création du système actuel et représente les intérêts de la nouvelle puissance coloniale : les États-Unis.

Ce personnage de premier plan n’est aucunement celui qu’il prétend être. Issu d’une famille de collaborateurs de l’Occupant français, il est parvenu à faire accroire qu’il avait au contraire participé à la libération nationale. 
• En 1965, il fut la dernière personne à recevoir Mehdi Ben Barka. Il informa les services secrets marocains de ses intentions et facilita ainsi l’enlèvement et l’assassinat du secrétaire de la Tricontinentale. 
• En 1982, dans le cadre des efforts algéro-maroco-saoudiens, il conclut les Accords de Taëf mettant fin à la guerre civile libanaise en échange de l’instauration d’un régime confessionnel, totalement ingouvernable, plaçant de facto le pays sous le contrôle éternel de grandes puissances régionales et internationales. 
• Fin 1991, il fut l’un des 10 membres du Haut Conseil de Sécurité algérien qui destitua le président Chadli Bendjedid, annula les élections municipales et ouvrit la voie à Abdelaziz Bouteflika vers le pouvoir [3]. 
• En 2000, il poussa à la création d’un service de Renseignement au sein de l’administration des Nations Unies [4]. 
• En 2001, à la demande de Washington, il conclut les Accords de Bonn mettant fin à l’intervention états-uno-britannique en Afghanistan et plaçant Hamid Karzai et les narco-trafiquants au pouvoir [5]. 
• En 2012, après la démission de Kofi Annan de son poste de médiateur en Syrie, il est nommé conjointement par l’Onu et par la Ligue arabe, non pas médiateur, mais « représentant spécial ». Loin de mettre en œuvre le plan de paix Lavrov-Annan qui avait été approuvé par le Conseil de sécurité, il travaille à appliquer le plan secret de son patron, le numéro 2 des Nations unies, Jeffrey Feltman, pour une reddition totale et inconditionnelle de la République arabe syrienne [6].

Le rôle des islamistes

Il existe plusieurs narrations de la décennie noire (1991-2002) durant laquelle 60 000 à 150 000 personnes périrent. La seule chose sûre, si l’on observe la longue période, est que les œuvres sociales wahhabites remplacèrent l’État dans les campagnes, que le terrorisme islamiste fut une tentative britannique d’exclure l’influence française, et que l’armée sauva le pays tandis que certains militaires basculèrent du côté des « égorgeurs ».

Lorsque tout fut terminé, en 2004, le président Bouteflika s’allia personnellement aux « égorgeurs » (islamistes [7]) contre les « éradicateurs » (militaires). Il se présenta comme un vieux soldat capable de faire la paix avec ses ennemis. En réalité, il s’alliait aux islamistes pour réduire le pouvoir de l’armée et des services de sécurité qui l’avaient placé au pouvoir.

- En 2013, Abdelaziz Bouteflika restructura le Département du Renseignement et de la Sécurité, lui retirant une large partie de ses attributions et de ses moyens et mettant à la retraite le général Mohamed Médiène. 
- En 2014, il autorisa la branche armée du FIS, l’AIS —responsable de dizaines de milliers de morts—, à organiser un camp de formation au vu et au su de tous. 
- En 2016, il fit recevoir le chef de l’AIS, Madani Mezrag par Ahmed Ouyahia (qu’il nomma peu après Premier ministre) et fit savoir qu’il disposait désormais d’une amnistie et d’une immunité. 
- En mars 2019, son clan fait ressurgir Madani Mezrag sur le devant de la scène pour faire peser la menace d’une nouvelle guerre civile sur la population qui manifeste.

Dans ce contexte, la nomination de Lakhdar Brahimi prend tout son sens. Lorsqu’il était chargé du dossier syrien à l’Onu et à la Ligue arabe, il s’était battu pour une « solution politique » comprenant l’arrestation du président Bachar el-Assad et son remplacement par un professeur de la Sorbonne, Burhan Ghalioun. Or, celui-ci, collaborateur de la National Endowment for Democracy (NED/CIA), bien qu’officiellement partisan d’une Syrie non-confessionnelle, avait été le speech-writer d’Abbassi Madani, le chef du FIS, durant son exil au Qatar.

L’Algérie indépendante s’est d’abord construite dans le secret inhérent à la lutte de libération nationale. Puis ce secret a été maintenu et utilisé par certains pour construire une légende et s’y attribuer un rôle glorieux. Cette mystification, répétée durant des décennies, a privé le peuple de la compréhension des événements. Elle leur a permis de se rendre indispensables en entretenant à la fois le danger (les « égorgeurs ») et la protection (les « éradicateurs »). Prisonniers de leur propre mystification, ils sont aujourd’hui contraints de se soumettre au chantage de la France et des États-Unis.

Thierry Meyssan
[1] Bouteflika, une imposture algérienne, Mohamed Benchicou,
Le Matin,2003.
[2] « Le report des élections algériennes et la bombe Brahimi », par Khalida Bouredji, Réseau Voltaire, 15 mars 2019.
[3] Islam and democracy : the failure of dialogue in Algeria, Frédéric Volpi, Pluto Press, 2003 (p. 55 et suivantes).
[4] « Rapport du Groupe d’étude sur les opérations de paix de l’Organisation des Nations Unies », Nations Unies A/55/305, ou S/2000/809.
[5] « L’opium, la CIA et l’administration Karzai », par Peter Dale Scott, Traduction Anthony Spaggiari, Réseau Voltaire, 10 décembre 2010. « Le partenaire afghan de Monti », par Manlio Dinucci, Traduction Marie-Ange Patrizio, Il Manifesto (Italie), Réseau Voltaire, 9 novembre 2012.
[6] « L’Allemagne et l’Onu contre la Syrie », par Thierry Meyssan, Al-Watan (Syrie) , Réseau Voltaire, 28 janvier 2016.
[7] Nous distinguons la religion musulmane de sa manipulation politique, l’islamisme, tel que formulé par la Confrérie des Frères musulmans. NdlR.

Pourquoi l'Occident joue le rôle anti-terroriste en Afrique et surtout au Nord du continent, il vise ainsi les richesses de ces pays, une stratégie impérialiste similaire à celle de l'occupation de l'Irak, Libye, Syrie etc....

Actuellement c'est l'Algérie et le Soudan qui sont la cible prochaine des enragés de l'OTAN à l'exploitation de pétrole et de minerais utiles à l'industrie occidentale. 

L´exemple pour le Maghreb

L’Organisation de coopération du bloc de Shanghai (Brésil, Inde, Russie, Chine, Afrique du sud, Pakistan) représente désormais les deux tiers de la population mondiale. Elle comprend la première économie mondiale (la Chine) et la première puissance militaire conventionnelle (la Russie)

Avez-vous posé la question qui a œuvré a désunir les pays du Maghreb ?  Le sacré OTAN,

qui nous empêche de créer une économie de coopération maghrébine ? L´OTAN, 

Qui a ruiné le budget du Maghreb par l´enjeu pétro-terrorisme ? L´OTAN,

qui va généraliser la guerre au Maghreb ? Les gens soi disant des "droits de l´homme, de la démocratie et de la paix" , les grands messieurs de "haute civilisation", les USA et leurs alliés de l´OTAN, c´est ceux qui ont, soi disant combattu le fascisme, désormais,ils l´ont repris en mains pour mieux l´appliquer aux autres et personne n´ose le dire, car ils sont tous complices  de leurs  génocides au Vietnam comme en Allemagne et au moyen Orient comme au Japon contre les populations innocentes, sans évoquer ceux des populations Arabes.  

La Tunisie est financée pour soutenir tels projets, qui finira par la vente aux enchères de ses biens privatisés,  projets de trahison de OULED ELHAJLA, ÉPARPILLÉS.

Nos textes, apparemment seront de valeur lorsque le Tunisien aura tout perdu, c´est simplement une question de temps et quand tout sera irréversible.

En Tunisie, personne ne pourra changer la situation aussi bien économique que social, même si Marx et  Lénine étaient là, seul le peuple  quand il se mettra au travail collectif, productif et surtout quand il oublie l

´enrichissement  individuel au dépens de la majorité, faisant abstraction de l´exportation sur le marché mondial en se basant sur la demande de leur marché, c´est ainsi qu´il puisse créer ses propres conditions de vie non importées, non imposées et non conditionnées par les forces de la banque mondiale financée par un bloc d´impérialistes à caractère déstabilisateur global.

     Je dirais Bravo au Grand général Bourgeois, à l´homme qui tient à son pays, Charles DE GAULLE, tu étais l´homme intelligent  d´avoir chassé la centrale de l´OTAN  de la France et sorti de cette organisation venimeuse en 1966.

En Tunisie on est encore aussi con que le corbeau, on y collabore encore sans pouvoir maitriser la structure d´un état.

QUE FAIRE ? Lire ce texte de Lénine  pour en déduire  une stratégie juste, adéquate même au sens du développement du capitalisme d´Etat, "c´est un progrès en avant pour la Russie d´économie féodale, pré-capitaliste" écrivait le chef des Bolcheviks, chez nous un progrès géant pourrait se réaliser et qui serait  la dernière cartouche de Tunis.

En tous les cas, nous avons des regards tristes sur l'avenir de la région Afrique du nord, nos yeux le confirment également.

Après l´Irak, Libye, Syrie, Yemen, soudan, l´Egypte néo-colonie israelienne, A qui le tour ? A quels dormeurs ? TN  fumant le Sebssi aux événements de Bardo et  Sousse? SAHA ENNOUM jeune homme, le lion vient de se réveiller, il fallait le chasser et acheter un bouc témoignant les faits de pénurie d´eau potable durant des jours dans certains villages, même au  Sahel, de médicaments périmés, de cambrioleurs en uniformes et en camionnettes dévalisant les pauvres paysans déja ruinés. Y a-t-il un gouvernement au vrai sens du mot ou des entreprises politiques qui règnent ....

En ce qui concerne la situation de toute la Tunisie, tout a été prévu dans nos textes précédents de longue durée, les citoyens n´ont qu´a les digérer pour confirmer le présent et donc l´avenir.

Nos principes, nos conseils accompagneront avec de longue validité la lutte des classes,l´émancipation de ceux qui sont investis dans le procès du capital, aussi bien  l´amélioration de leur situation actuelle que  la  transformation des rapports de production de ce système économique de bourses speculatrices et pour cette raison totalitaire, allant de la globalisation mercantile au monopole de l´information dont le but est de canaliser la vie du citoyen dans dans la voie qui ne convient qu´à l´accumulation de la valeur, ignorant tout impact negatif à la nature, dont les gérants mystificateurs, pollueurs, d´intérêts absolument unilatéraux sont les maîtres de la situation, mais pas pour longtemps.

 

L´Algérie vient d´installer le 1.centre africain de système désintoxication des réseaux sociaux internet. Bravo nos frères !!!!

A. Computer Sousse le 27.7.16

Bouteflika confirme le projet d’une base militaire

  américaine en Tunisie  

Bouteflika confirme le projet d’une base militaire

  américaine en Tunisie  

 

 

 

SeNombre 2013 Lu 5245 fois

**Le président algérien vient de confirmer ce que nous vous avons révélé il y a moins d’une semaine. A savoir le projet d’une base militaire américaine dans la région de Rémada. A part deux sites d’informations courageux, les médias tunisiens ont traité notre information par l’omerta, ou en accusant Tunisie-Secret de désinformation ! Aujourd’hui, ils ont relayé la déclaration explosive du président Bouteflika, sans expliquer à leurs lecteurs les tenants et aboutissants de cette affaire. Voici notre réponse à nos « confrères » tunisiens, ainsi qu’à Monsieur l’ambassadeur des Etats-Unis en Tunisie, qui avait le jour même et sur notre propre site, démenti notre information.

* 

*Dans toutes les affaires que nous vous avons révélées depuis près de deux ans (l’interview de Ben Ali, les assassinats politiques avant la liquidation de Tarek Mekki et Chokri Belaïd, le rôle du Qatar dans la déstabilisation de la Tunisie, le retour en Tunisie du terroriste benladien Tarek Maaroufi, la trahison du général Ammar, le projet islamo-fasciste d’Ennahda, l’expédition des djihadistes en Syrie, les affairistes véreux, la falsification des élections d’octobre 2011…), nous n’avons jamais cherché à vous désinformer ou à vous manipuler. Contrairement à la plupart des autres sites d’informations tunisiens, nous ne sommes tenus par aucun parti politique, par aucun affairiste, par aucune officine occulte, et par aucun pays. Nous sommes totalement libres et résolument indépendants. 

La base militaire américaine à Rémada n’est ni un songe, ni une désinformation, ni une manipulation, ni une machination. C’est un fait avéré que nous avons relaté tel quel, car notre source est d’une fiabilité indiscutable. Nous n’avons publié aucune photo satellite et aucune image topographique. D’autres sites, qui ont repris notre article, ont fait ce genre de montages. Il ne reste pas moins vrai que cette base existe. L’ambassade des Etats-Unis en Tunisie a beau démentir (voir capture d’écran ci-dessous), l’agent de Freedom House, Noureddine Bhiri, a beau déclarer que « Ces rumeurs visent à compromettre la stabilité de l’Etat » (agence TAP du 4 septembre 2013), cette base est une réalité. 

Question de bon sens pour esprits sensés : si cette information était fausse, pourquoi donc l’ambassade des Etats-Unis a-t-elle pris la peine de la démentir le jour même et sur la page facebook de Tunisie-Secret ? Pourquoi Noureddine Bhiri, alias monsieur « Démenti », qui a corrompu la Justice en se sucrant sur le dos des familles des prisonniers politiques, a-t-il tenu une conférence lors de laquelle il s’est cru obligé d’infirmer la « rumeur » ? Tunisie : immense base militaire américaine à Remada 

Déjà en août 2012, lors de son tout premier contact avec la presse tunisienne, le Proconsul Jacob Walles a déclaré que « Les Etats-Unis ne disposent d’aucune base militaire en Tunisie et n’ont pas de projets dans ce sens », en ajoutant toutefois que son pays est disposé à aider la Tunisie pour « protéger ses frontières, qui font face au danger du terrorisme ». L’aider par « l’appui à la formation et à la logistique dans les institutions militaires et sécuritaires » !!! 

Voici maintenant ce qu’on pouvait lire sur le site politiquement très correct, Leaders, du 28 mars 2013 : « «Il n’a jamais été question d’installer une base militaire américaine en Tunisie. Il s’agit de « rumeurs infondées », a précisé le colonel-major Mokhtar Ben Nasr, porte-parole du ministère de la Défense nationale, s’inscrivant en faux contre les informations relayées par certains médias et réseaux sociaux. Le porte-parole a indiqué à TAP  que la rencontre, mardi, entre le Général Carter Ham, commandant de l'US Africa Command (Africom), et le général Rachid Ammar, Chef d'état-major des armées, était une « une visite de courtoisie et d'adieu » à l'occasion du prochain départ à la retraite du général américain(…)Les Etats-Unis ont appelé au renforcement de la coordination régionale en matière de sécurité entre la Tunisie, la Libye et l’Algérie pour mieux faire face aux menaces qui s’exercent sur la région. Réservant à l’Afrique du Nord sa dernière visite sur le continent africain avant son départ à la retraite, le général Carter Ham, commandant des forces américaines en Afrique (Africom), a eu à ce sujet une série d’entretiens mardi à Tunis avec le chef du gouvernement, Ali Larayedh, le nouveau ministre de l’Intérieur, Lotfi Ben Jeddou et le chef d’état-major interarmées, le général Rachid Ammar. « Nous nous sommes concentrés, a-t-il déclaré à la presse, sur les défis sécuritaires en évoquant la nature de l’assistance qui pourrait être fournie, surtout face aux menaces d’AQMI. S’il n’est pas le seul groupe connu pour sa violence et  son extrémisme sévissant dans la région, il en est parmi les plus puissants de par ses équipements et ses ressources financières. Il est clair que disposant d’une organisation dans nombre de pays, il cherche à s’implanter en Tunisie ». Et au journaliste de Leaders de conclure : « Le commandant d’Africom a indiqué que ses entretiens à Tunis ont permis d’explorer les voies de la coopération bilatérale et de réunir des officiels des deux pays afin d’élaborer une stratégie dans ce sens, en fonction des besoins de la Tunisie et des intérêts réciproques. Auprès du chef du gouvernement, il a particulièrement relevé «une attention très élevée» aux questions de sécurité qu’il place au premier plan de ses préoccupations ». 

C’est le 5 septembre 2013 que la gifle a été infligée aux sceptiques, aux mercenaires du « libérateur » américain et aux courtisans d’Ennahda. Le président Abdelaziz Bouteflika a déclaré que « l’Algérie n’acceptera aucune base militaire aux frontières, fut-ce au nom de la lutte contre le terrorisme ». Toute la presse algérienne en a parlé et, selon Al-Jajr, « cette réplique de la présidence algérienne fait suite à la demande des USA aux Algériens d’établir une base militaire, après l’assentiment et la prédisposition des Tunsiens d’installer cette base ». On ne peut être plus clair. 

Le président Bouteflika a, en effet, consacré sa réunion du 2 septembre 2013, en présence du chef d'état-major de l'armée algérienne, le général Ahmed Gaïd Salah, à la situation sécuritaire aux frontières Est de l’Algérie, partagé avec la Tunisie et la Libye. Lors de cette réunion, il a été question de la décision ghannouchienne et marzoukienne de déclarer zone militaire fermée, les frontières sud. A cette occasion le président algérien a renouvelé son refus d’une présence étrangère quelconque sur les frontières de son pays, en réponse directe à la demande américaine que le gouvernement fantoche et vendu de la Tunisie a déjà entériné. 

Pour les manipulateurs, les journalistes véreux, les sceptiques ou les crédules, on rappellera que le projet de cette base militaire américaine remonte déjà à quelques années. En voici la preuve. Voici ce qu’écrivait le très sérieux magazine Jeune Afrique, le 12 janvier 2004, « À en croire une récente étude réalisée par James Carafano et Nile Gardine pour le compte de la Heritage Fundation, un think-tank proche du parti républicain (« L'assistance militaire américaine à l'Afrique : la meilleure solution »), les États-Unis s'apprêtent à reconsidérer leur dispositif militaire sur le continent. L'Afrique du Nord dépend actuellement du Central Command (Centcom), basé à Doha, au Qatar, et l'Afrique subsaharienne de l'European Command (Eucom). L'étude préconise la création de deux bases militaires américaines au Maroc et en Tunisie, où seraient prépositionnés des troupes et des équipements. Ce qui permettrait aux forces américaines d'intervenir rapidement, en cas de besoin, en n'importe quel point du continent ». 
http://www.jeuneafrique.com/Article/LIN11014desbacoramu0/ 

C’est textuellement ce qu’écrivait Jeune Afrique, dans son confidentiel, il y a neuf ans. Voici la suite de cette affaire. Fin 2006, la base américaine au Maroc a été réalisée, ce qui expliquerait sans doute pourquoi l’oligarchie de sa majesté n’a pas été emportée par la boue du « printemps arabe » ! Comme nous l’avons déjà dit dans notre précédent article, à l’époque, Ben Ali, Mouammar Kaddafi, Abdelaziz Bouteflika et Hosni Moubarak ont dit non à George W.Bush. 

Si les intentions américaines étaient réellement de combattre les islamo-terroristes au Maghreb, ils commenceraient par débarrasser la Tunisie de Rached Ghannouchi et de sa secte, qu’ils ont installés au pouvoir. Si telles étaient leurs intentions, ils « pourchasseraient jusqu’aux chiottes » (l’expression est de Poutine sur les terroristes Tchétchènes), le Libyens Abdelhakim Belhadj, ancien valet de Ben Ladin et mercenaire des services américains et britanniques. Si telles étaient leurs intentions, ils cesseraient de soutenir financièrement et logistiquement les barbares islamo-fascistes en Syrie. Si telles étaient leurs intentions, ils l’ordonneraient aux roitelets d’Arabie Saoudite et du Qatar, principaux pourvoyeurs en fonds et en idéologie des islamo-terroristes au Maghreb, en Orient, en Afrique et en Europe. 

Mais depuis 2003 en Irak, la stratégie américaine est parfaitement claire : jouer aux marionnettistes avec la racaille d’Al-Qaïda, pour s’implanter partout dans le monde arabe, sous le prétexte fallacieux et qui ne trompe plus personne du combat contre le terrorisme qu’ils suscitent par ailleurs. Cette alliance objective et machiavélique permet aux Américains de limiter l’expansion de la Chine en terre arabe et de mettre dehors les Russes qui arrivent encore à se maintenir en Syrie et en Algérie.Tunisie-Secret.com 

Karim Zmerli+


      

ENCORE UNE FOIS CONCERNANT LES CRIMES AU MAGHREB           

 par les armées secrètes de l´OTAN: Guidées par la NDI, NED, Albert Einstein Sharp, Freedom House etc..

Ces armées secrètes sont en liaison avec les services secrets des gouvernements occidentaux et de ceux qui sont soumis à leur domination, un programme impérialiste, ciblé par les ailes de la CIA, telles que les NDI, NED, FREEDOM HOUSE, ALBERT EINSTEIN Sharp etc... 

  1. Ces ailes officiellement non gouvernementales, mais elles jouent double rôle: organisations pour " les droits de l'homme, la démocratie, les aides humanitaires etc.. " mais sans pour autant négliger les directives de leurs patrons, à savoir le NSA et la CIA.
  2. Telles ailes financent et organisent des cellules dans plusieurs pays, avant la révolte en Egypte, trente de ces organisations travaillaient et finançaient des groupuscules ou des criminels soumis a  leur manipulations, toujours est-il en liaison avec des pions locaux individuels.   Au Maghreb le recrutement se fait de milieux criminels avec l'appui de quelques agents du mossad, tandis que les islamistes sont l'ombre uniquement  de ces actes de violence, quelques figurants achetés seulement pour fomenter l´opinion mondiale aux interviews, à des prises de vue de la presse internationale a travers laquelle des terroristes liés a el Qaida de la CIA soient justifiés, à noter que cette organisation luttant pour son propre compte est réellement inexistante, Ben Laden  n'a pas non plus existé en Afghanistan en tant que chef d'EL QAIDA, il soutenait les Talibans pendant la guerre contre les Russe au profit des USA, qui enfin de compte continuait sa collaboration avec les USA juqu'à sa mort suite à sa maladie des reins en 2002,. tout ce qui suit dans les masses médias est de la mystification de tout l'occident. Ceux qui veulent des confirmation à ces propos, ils n'ont qu'à lire les analyses du Professeur historien Suisse DANIELE GANSER, au début ces organisations étaient conçues contre des menaces soviétiques, puis anti-coloniales, à la fin, aux années 80 contre les mouvements progressistes, socialistes européens: Il fallait donc créer contre ces derniers la stratégie de la terreur comme elle est présentée dans l´aire arabe actuellement ( si vous le voulez, Positionnez le curseur de la vidéo sur le déroulement 27.50 pour raccourcir la scène et tomber sur les attentats de la belgique et continuer ) : http://www.youtube.com/watch?feature=player_detailpage&v=8yDMstF9pDI
  3. L'existence d'EL QAIDA est similaire à l'histoire des armes de destruction massive accréditées à SADAM Huissein pour détruire et occuper l'Irak, elle y est psychologiquement qu´a travers la manipulation de la presse par le monopole des services secrets de la CIA, mais ces grroupes criminels   et quelques meneurs politiques ne font qu´exécuter les ordres reçus de leurs médiateurs de là CIA (Qatar et Saoudia) a travers les ailes des ONG contre paiement et le soutien de leur cause socialement détruite ou perdue brassés par les services des vampires impérialistes plus féroces que les animaux. ajoutant encore ce que prétendent les imbéciles du FAR-West:

Elisabeth Sherwood-Randall, influente conseillère d’Obama, a précisé que « des institutions démocratiques états-uniennes, parmi lesquelles le National Democratic Institute (NDI), sont déjà en train de soutenir l’engagement des Polonais dans les mouvements arabes pour la démocratie ». Ce qu’est le rôle de ces « institutions démocratiques », dirigées et financées par la CIA et quelques autres agences fédérales ? le NDI le confirme quand il écrit que son travail à Benghazi est facilité par le fait que  « d´importantes personnalités libyennes avaient déjà participé à ses cours tenus au Maroc et aux États-Unis ».

 5 novembre 2013, 22:38          

           Par Ali Computer du 9 août 2013

    

TUNISIE N'EST LA CIBLE D'AUCUNE

ORGANISATION CRIMINELLE     
30 octobre 2013, 20:37
 

Le "terrorisme" n´est que la stratégie de la tension des forces de l´OTAN et de nos régimes Marionnettes de l'impérialisme: Déstabilisation de l´économie suivie d´endettements et d´exploitation des richesses énergétiques.

Ce qui est arrivé aujourd'hui à Sousse et à Monastir n'est qu'une des manœuvres périodiques qui tente de faire croire à la population ce que les USA et l'OTAN combattent depuis des décennies dans le monde, toute une philosophie sur des prétendues organisations qui sèment la terreur, s'ils n'ont pas pu les liquider c'est qu'elles n'existent nulle part, certes il y a des individus manipulés par d'importantes sommes d'argent par leurs soins pour causer des attentats criminelles et toujours est-il sous les directives d'organisations gouvernementales liées aux services de renseignements des puissances militaires bien réputées. La course de la nouvelle philosophie, à savoir le sacré terrorisme, dont ils sont les metteurs en scène.

La preuve est toujours présente des massacres de millions d'individus dans les guerres pour le profit, le capital, sans oublier ce que les USA ont causé en Iraq: une boucherie continue sans précédent dans l'histoire de la « civilisation des droits de l’homme » celle qui tend à "libérer et à démocratiser" les autres peuples, je leur dirais, IL VAUT MIEUX QU'ILS COMMENCENT A LIBERER LES LEURS, L'ESCLAVAGE DES NOIRS AMERICAINS EST ENCORE ACTUEL, CEPENDANT, Au BALAYAGE DE L’OURAGAN " CATERINA" LE GOUVERNEMENT AMERICAIN A BIEN NÉGLIGÉ ET ABANDONNÉ SON INTERVENTION A LA CONCENTRATION DES NOIRS DANS LA MORT.

     Il est à noter que ni EL KAIDA qui n'a jamais existé en tant qu organisation indépendante, ni d'autres organisations politiques autonomes ne feront tels crimes sauvages, ce ne sont que les forces impérialistes qui sont historiquement les maitres de la terreur et de crimes en masse,  ils nous imposent des pions collaborateurs d'agences de renseignements occidentales, ces collabos sont présents aussi bien au sein de nos états qu'à l'extérieur par absence de cohérence et dans quelques partis politiques faisant les sous-traitants, procurent des criminels contre payement pour réaliser des projets de violence et de troubles politiques afin de créer la stratégie de la tension.

     Le but de ces actes que je n'aime pas du tout évoquer  est souvent lié aux préparations de déstabilisation de la situation d'un pays en voie d’invasion (de l’Algérie à travers Tunisie) sinon électorale, comme c'était le cas à la gare de Bologne Italie, un attentat qui a fait 80 morts aux années 1980 suite au premier tour électoral remporté par majorité par la gauche italienne, le crime fut accrédité  au parti de gauche pour  l’avoir  renversé au 2. tour, ce qui était derrière ce crime sont les armées secrètes de l'OTAN le "Gladio"  sous la direction de la CIA.  

Le même scénario se répétait en Algérie aux années 1992 après que le parti islamiste eut remporté la majorité, des séries d'attentats furent organisés entre les généraux algériens et le service de renseignement du gouvernement français pour criminaliser le parti F.I.S, sachant que le capitalisme peut sacrifier des centaines de milliers d'individus pour contourner la perte du pouvoir.

En Tunisie, nous sommes à la veille des prochaines élections, les forces impérialistes utilisent les partis 'islamistes"  pour leur propres intérêts actuellement, mais sans pour autant les conserver à long termes, pour ce faire ils déclenchent les mêmes procédures afin qu'ils détruisent définitivement l'image de l'Islam innocent dans la scène politique et favorise les partis bourgeois aux prochaines élections, prétendant ainsi qu'ils sont les seuls à stabiliser le pays et le mener à la prospérité: C´est ce qui définit cette mise en scène: LA MYSTIFICATION ET LA DICTATURE DU SYSTEME CAPITALISTE.

Voilà ce que l'ambassadeur des USA écrit à propos des attentats en Tunisie: «Dans sa présentation au Sommet de l'OSCE , secrétaire d'État pour le Maghreb , arabes et africains des Affaires Hague a souligné l'engagement de la Tunisie à la lutte contre le terrorisme, a exprimé sa préoccupation que les mesures de sécurité unilatérales ont atteint les limites de leur efficacité , et a appelé à une plus grande mobilisation internationale pour créer un réponse globale aux phénomènes de marginalisation , l'exclusion et la pauvreté qui encouragent l'extrémisme violent".

Les USA se concentrent trop sur cette pratique de violence individuelle, ils l'utilisent en tant que stratégie principale dans leurs relations en Afrique, parce que c´est de leurs traditions, ils programment le bien à leur pouvoir en ruinant le reste, ils sont sans aucun doute, et je prends la responsabilité de ma position, les metteurs en scène de toutes ces manœuvres, les seuls qui peuvent organiser et payer tels individus à provoquer le désastre dans le monde entier, cette philosophie du terrorisme est la plus explosive mystification du siècle capitaliste, tout en prétendant avec leurs masses médias en mains, garantissent la plus part du temps la liberté qui est  l´esclavage des autres, ses sympathisants sionistes et leur mossad (service de renseignements israelien) tentent de démontrer que la violence est d'origine musulmane,  voila ce que disent les intellectuels Occidentaux  déja (Ernest Renan en 1862): « L'islamisme [à l'époque, sens général de « religion musulmane »] ne peut exister que comme religion officielle ; quand on le réduira à l'état de religion libre et individuelle, il périra. L'islamisme n'est pas seulement une religion d'État, comme l'a été le catholicisme en France, sous Louis XIV, comme il l'est encore en Espagne, c'est la religion excluant l'État (…) Là est la guerre éternelle, la guerre qui ne cessera que quand le dernier fils d'Ismaël sera mort de misère ou aura été relégué par la terreur au fond du désert. L'islam est la plus complète négation de l'Europe ; l'islam est le fanatisme, comme l'Espagne du temps de Philippe II et l'Italie du temps de Pie V l'ont à peine connu ; L'islam est le dédain de la science, la suppression de la société civile ; c'est l'épouvantable simplicité de l'esprit sémitique, rétrécissant le cerveau humain, le fermant à toute idée délicate, à tout sentiment fin, à toute recherche rationnelle, pour le mettre en face d'une éternelle tautologie : Dieu est Dieu (…) »

— Discours au Collège de France De la part des peuples sémitiques dans l'Histoire de la civilisation, 1862.

Ce que nous vivons actuellement est bien la réalisation de ces projets terroristes.

Tout en oubliant leur terreur provoquée par la 1. Guerre mondiale faisant 17 et la seconde 60 millions de morts. 

La violence du terrorisme international est l'œuvre d'une organisation internationale extrêmement puissante et bien organisée, bien financée, ce qui n'est pas le cas des arabes, c'est leur point faible.

La mystification de la réalité est une spécialité israelienne, dérivée de la guerre de six jours de 1967 à partir de laquelle ce pays artificiel lançait ces slogans du terrorisme pour désigner quelques personnes palestiniennes déracinées, affaiblies, aliénées de leur sort perdu, organisaient de temps à autre des coups violents contre israel, depuis, cette propagande du terrorisme a pris sa cible avec ampleur dans les masses-médias européens.

Cette compagne a évolué jusqu'alors devenue une idéologie générale timbrées aux façades arabes.   Le mot terrorisme est la force et violence extrême appliquée contre l'ennemi afin de déstabiliser ses moyens de défense, cette méthode consiste à limoger les forces adverses psychologiquement pour bien le combattre.

cette tactique n'est pas celle de l'Islam ni des arabes laïques, ni de la gauche, elle est l'arme d'abord du sionisme et de ceux  qui le soutiennent, l'essayent a maintes fois dans le monde avec succès, voire la guerre des bombes a phosphores  contre Gaza en 2008 ou les bombes aux déchets nucléaires en Iraq, c'ést là le vrai terrorisme américain, son application  continue tant que les populations se basent sur la presse et les médias, qui ne sont que des organes (non structurels mais de contenu) de l'état bourgeois, des vendeurs de principes, des coureurs de la plus-value, des opportunistes de classe.


                                                            L’alternative

Les citoyens tunisiens ne cessent de critiquer la plus part des partis politiques et de leurs activités décevantes (1), avec raison, mais sans pouvoir faire mieux, ou y collaborer afin de faire changer le caractère des partis qui mènent les discours de salons, tandis que les citoyens mènent leurs discussion de café et de chicha, ce qui ne fera aucun changement, car ce n’est pas les autres qui feront le travail dont le résultat leur apportera des satisfactions économiques et sociales, ils oublient qu’ils se trouvent dans la société du profit et non de l’utilité, celle de la domination et répression et non pas de la subvention aux besoins.

C’est aujourd’hui qu’ils doivent prendre l’initiative, forcer les gouverneurs politiques à suivre la ligne droite qui indique l’évolution et la stabilisation du pays avec vigilance et persévérance.

1.      Tout acte suspecté ou douteux  de personnes doit être signalé par écrit à la sureté de l’état en gardant une copie.

2.      La vigilance sur les rapports entre les Tunisiens et les ONG occidentales.

3.      Ainsi qu’aux camionnettes qui garent la nuit dans les quartiers.

 

(1)  la société capitaliste n’a connu aucune période aussi critique que nous vivons à l’heure actuelle. Tous les éléments de la crise économique classique existent à l’état permanent, sauf une augmentation  de la production qui n’affecte que certains pays et de façon limitée. On assiste à une décomposition des rapports sociaux et de la conscience traditionnelle. Chaque institution, pour survivre, doit récupérer le mouvement qui la conteste (l’église  catholique ne compte plus le nombre de son aggiornamento) ; La violence et la torture qui devraient soulever une grande partie de la population, la mobiliser, est florissantes et à l’état endémique à l’échelle mondiale ; Vis-à-vis de la torture pratiquée actuellement suivie de crimes, jaillit la barbarie de ce mode de production, mais apparaît  comme une production artisanale, archaïque. Tous les éléments sont réunis pour qu’il y ait une révolution. Qu’est-ce qui inhibe les hommes, les empêche d’utiliser toutes ces crises pour transformer les troubles dus à la nouvelle mutation du capital, en mouvements de masses contre la machine de l’état gérante de la bourgeoisie et d’un système économique devenu sénile, faisant tourner les roues vers l’arrière en créant une nouvelle voie fasciste: LE TERRORISME .

ALI computer.

Encore de la salade saoudienne au profit de l´imperialsme

Le 29 décembre 2013, durant la visite du président François Hollande à Riyad, l’Arabie saoudite avait soudainement promis de payer pour 3 milliards de dollars d’armement français au Liban. Cependant, le 6 janvier 2014, le chef d’état-major des armées libanaises, le général Jean Kahwaji, déclarait avoir renoncé à ce somptueux don.

L’annonce de cette donation, d’un montant sans précédent, avait été faite par le président libanais, Michel Sleiman, et confirmée par l’Arabie saoudite et la France. Dans nos colonnes, Thierry Meyssan assurait que la générosité saoudienne visait en réalité à payer le non-enregistrement des aveux de Majid el-Majid, leader d’Al-Qaïda au Liban [1].

En définitive, les événements lui donnent raison :
- Selon l’armée libanaise, Majid el-Majid était trop malade pour être entendu par un magistrat. Il est décédé en détention, le 4 janvier 2014, sans avoir laissé d’aveux mettant en cause l’Arabie saoudite.
- L’ambassadeur des États-Unis au Liban, David Hale, s’est rendu à Riyad pour s’assurer que l’Arabie saoudite ne doterait pas le Liban d’armes lui permettant de se défendre face à Israël.
- Une démarche identique a été faite par le département d’État auprès de la France.
- Les livraisons annoncées n’auront jamais lieu, mais un grand nombre d’intermédiaires saoudiens, français et libanais, ont déjà reçu leur « gratification » (dont le président libanais qui a encaissé à titre personnel 50 millions de dollars).
- Pour étouffer l’affaire, l’armée libanaise pourrait recevoir des uniformes et des véhicules neufs.

[1] « Le silence et la trahison qui valaient 3 milliards de dollars », par Thierry Meyssan, Réseau Voltaire, 15 janvier 2014.

Les chasseurs de matières premières

Source : Raïna  Par Michel COLLON


Video de Michel: appuyez sur les lettres bleues

Haut de la page 

 

Sur l´Afrique:

La leçon de Chasseurs matières premières est limpide et tellement utile : tant que les pays du Sud seront faibles et dépendants, tant qu’ils ne pourront décider par eux-mêmes, alors toutes les richesses de l’Afrique ne cesseront de s’enfuir par les « veines ouvertes » de l’Afrique. Mais c’est aussi une leçon d’espoir.
 
Sa visite en Bolivie montre sur le terrain comment Evo Morales inverse la logique : au lieu d’exporter le lithium brut dont la transformation (et le gros des profits) se fera au Nord, les Boliviens ont mis en route tout un programme pour le transformer sur place, le vendre plus cher, voire même fabriquer eux-mêmes des autos électriques. S’industrialiser ? Grande fureur de Renault qui voulait garder le contrôle total comme « au bon vieux temps ».

Ce que l’Amérique latine a entrepris, l’Afrique commence à se dire qu’elle peut le faire aussi. Récupérer la souveraineté sur les matières premières, employer ces richesses pour apporter – enfin - l’éducation et les soins de santé aux êtres humains qui produisent ces richesses. Et pour développer une économie locale qui permettra de nourrir ceux qui ont faim.

Seulement, sur cette route, les pays africains auront à faire à forte partie ! Raf Custers nous révèle les chantages, sabotages, guerres civiles et autres crimes, le mot n’est pas trop fort, auquels recourent les transnationales. Tout faire pour empêcher un pays comme le Congo de se mettre debout et de décider de ses proches richesses. « Le souverainisme, voilà le danger », affirme crûment le néocolonial Karel De Gucht en visite à Kinshasa.
 
La pauvreté n’est pas un accident, c’est un système (économique capitaliste). Très bien organisé et ceux qui en profitent n’ont aucune intention de le changer. Autant le savoir. Seule la lutte et la solidarité vaincront la pauvreté.

Et là aussi, Custers est très utile. Son épilogue recherche où les pays africains pourront trouver la force nécessaire à ce combat. En s’unissant et en coopérant entre eux, bien sûr. En se tournant vers les nouvelles puissances économiques émergentes : Brésil, Inde, Russie, Afrique du Sud et surtout la Chine, bien sûr.
 

Mais tout est fait pour empêcher l’Afrique de nouer un partenariat avec la Chine. Alors, la question – clé sera donc : où trouver la force pour imposer une autre politique ? Visitant l’Afrique du Sud, ses mineurs, ses syndicalistes, Custers nous répond : la force véritable ne se trouve pas au sommet, dans les Etats. Elle se trouve seulement en bas : en mobilisant les masses et en développant la démocratie. Voilà pourquoi ce livre ne nous apporte pas seulement la colère, il nous apporte aussi l’espoir.....

 

Notes:  

La démocratie en rouge est notre correction d´une glissade de Michel,  voulant dire "développant la lutte", donc ce n´est ni la démocratie ni la liberté qui crée un levier à la libération des masses, mais le régime à tendance despotique qui poussera les masses à se rebeller.

Ou bien le despotisme non dissimulé, ou bien la vraie liberté et égalité c´est à dire le socialisme disait Engels en rejetant la démocratie.

Cette Phrase justifiée par F, ENGELS: Chapitre "Progrés sur le continent".

Égypte: seul le prolétariat est porteur d'avenir

 egypte.bmp

Publié par Révolution Internationale le 4 September, 2013 - 21:21

http://fr.internationalism.org/files/fr/egypte.preview.bmp

Dans notre précédent article analysant la situation en Égypte1, nous écrivions en conclusion : « Le capitalisme s'est donné les moyens de détruire toute vie sur la terre entière. L'effondrement de la vie sociale et le règne des bandes armées meurtrières – c'est ça, le chemin de la barbarie qui est illustré par ce qui se passe aujourd'hui en Syrie. La révolte des exploités et des opprimés, la lutte massive pour défendre la dignité humaine et un véritable avenir – c'est ça, la promesse des révoltes sociales en Turquie et au Brésil. ». Et nous ajoutions ceci : « L'Égypte se tient à la croisée des chemins de ces deux choix radicalement opposés, et dans ce sens il est symbolique du dilemme auquel est confrontée toute l'espèce humaine. » Les événements tragiques qui se sont déroulés et précipités durant le mois d'août en Égypte suite aux réactions face au coup d'État de l'armée contre l'ex-président élu Morsi, notamment la répression sanglante des Frères musulmans (dont un pic a été atteint le 14 août), témoignent de toute la gravité de cette situation historique et confirme cette idée de « croisée des chemins » pour l'ensemble de l'humanité.


L'engrenage d'une logique de guerre civile

L'enfoncement dans la décomposition, la crise économique et sociale, l'incurie et la politique désastreuse du gouvernement Morsi (élu en juin 2012) ont conduit les populations à poursuivre dans la rue leurs manifestations pour exprimer un mécontentement et un ras-le-bol face à la misère et l'insécurité galopantes. C'est cette situation dégradée, marquée de plus par l’irrationalité politique et les provocations multiples des Frères musulmans, qui a poussé l'armée égyptienne au coup d'État du 3 juillet dernier, destituant le président Morsi de ses fonctions. Parallèlement, l'agitation sociale n'avait fait que se poursuivre pour aboutir à des tensions vives et des convulsions extrêmement dangereuses, débouchant même sur des affrontements sanglants. Il s'agit là d'un engrenage qui n'est autre que celui de la guerre civile. La seule force de cohésion qu'est l'armée au sein de l'Etat se retrouve donc du coup aujourd'hui en première ligne, mise à contribution forcée pour tenter d'empêcher que toute la société égyptienne ne vole en éclats. L'homme « fort » du moment est donc sans surprise le chef de l'armée Abdel Fattah al-Sissi. Ce dernier n'a d'autre option que la répression brutale, répression sanglante assurée en grande partie par la police civile contre les Frères musulmans et les pro-Morsi. Durant tout l'été, les heurts entre ces pro-Morsi et forces de l'ordre ou entre pro- et anti-Morsi n'ont cessé de se multiplier, faisant de nombreux morts, notamment parmi les Frères musulmans. Les sit-in où les manifestants pro-Morsi se sont regroupés avec femmes et enfants, ont fini par être dispersés de manière sanglante. Les assauts de l'armée, comme celui du 14 août, ont fait plus d'un millier de morts ! L'instauration de la loi martiale a été décrétée par l'application de l'état d’urgence et un couvre-feu a été aussitôt mis en vigueur au Caire et dans treize provinces du pays ! De nombreux dirigeants des Frères musulmans et des activistes (plus de 2000) ont été arrêtés, parmi lesquels le « guide suprême » Mohammed Badie et bien d'autres, dont certains ont péri en prison après une tentative d'évasion. Depuis, les manifestants sont devenus moins nombreux, restant la cible des tirs de soldats et de la police. Pour ce maintien de l'ordre, l'armée et la police ont obtenu le soutien d'une majorité de la population qui perçoit les Frères musulmans comme des « terroristes ». Ce soutien teinté de nationalisme, accompagné d'un sentiment anti-intégriste croissant, conduit nécessairement à affaiblir davantage le prolétariat qui risque d'être de plus en plus dilué et happé par les miasmes de la situation. Ceci, d'autant que ce rejet de l'intégrisme religieux est alimenté par la mystification démocratique qui reste plus vive que jamais. À l’opposé des grandes manifestations de la Place Tahrir qui ont conduit au renversement de Moubarak, où la présence politique des femmes était tolérée et où elles étaient relativement protégées, la terreur qui tend à s'imposer aujourd'hui conduit par contre à des régressions morales spectaculaires, comme les viols collectifs sur des femmes signalés lors des manifestations, de même que l'atmosphère de pogrom qui se développe de plus en plus à l'égard des coptes (des centaines d'églises ont été incendiées cet été et de nombreux coptes ont été tués).

Bien entendu, comme nous l'écrivions dans notre précédent article : « la classe ouvrière en Égypte est une force bien plus formidable qu'en Syrie ou en Libye. Elle a une longue tradition de luttes combatives contre l'État et ses syndicats officiels qui remonte au moins jusqu'aux années 1970. En 2006 et en 2007, des grèves massives se sont étendues à partir des usines textiles hautement concentrées, et cette expérience de défiance ouverte envers le régime a alimenté le mouvement de 2011, fortement marqué par l'empreinte de la classe ouvrière à la fois dans ses tendances à l'auto-organisation qui sont apparues sur la Place Tahrir et dans les quartiers, comme dans la vague de grèves qui ont finalement convaincu la classe dominante de se débarrasser de Moubarak. La classe ouvrière en Égypte n'est pas immunisée contre les illusions démocratistes qui imprègnent tout le mouvement social, mais il ne sera pas facile non plus pour les cliques bourgeoises de la convaincre d'abandonner ses intérêts de classe et de l'attirer dans le cloaque de la guerre impérialiste. » Et il est vrai que dernièrement aussi, des expressions de la lutte de classe se sont à nouveau manifestées, notamment à Mahalla2 où 24 000 ouvriers se sont mis en grève pour n'avoir perçu que la moitié de leur prime. De même, des grèves et luttes ont été menées à Suez. Mais si certaines pancartes dans les manifestations ont pu proclamer « Ni Morsi ! Ni les militaires ! », ces voix très minoritaires sont de plus en plus étouffées, tout comme les luttes courageuses que mènent ces ouvriers sont de plus en plus isolées et donc affaiblies. Si la situation n'est pas arrivée à un point aussi tragique que la Syrie, il devient de plus en plus difficile de sortir d'un engrenage sournois qui peut mener à de telles issues barbares.

La menace de chaos sanglant et d'instabilité dans la région

L'instabilité intérieure accrue par les événements récents ne touche pas n'importe quel pays secondaire. Grand axe nilotique, l’Égypte constitue une zone charnière ouverte sur le Moyen-Orient, placée entre l'Afrique et l'Asie. Elle est le pays le plus peuplé du monde musulman en Afrique et sa capitale, Le Caire, la plus grande métropole du continent. Le pays s’intègre à un arc sunnite opposé aux nations chiites, notamment l'aire syro-libanaise et l'Iran, ennemi juré des États-Unis et d’Israël dans la région. D'un point de vue géographique, l’Égypte occupe donc une place géostratégique majeure, en particulier pour les intérêts de la première puissance mondiale mais déclinante que sont les États-Unis d'Amérique. Durant la Guerre froide, l’Égypte était d'ailleurs un pion essentiel garantissant en partie l'équilibre de la région au bénéfice des États-Unis. Cet avantage s'était consolidé avec les accords de Camp David signés en 1979, scellant le rapprochement de l’Égypte, d’Israël et des États-Unis. La stabilité relative liée à la logique des blocs militaires rivaux Est-Ouest permettait de contenir et tolérer les Frères musulmans, très surveillés, pourtant interdits à l'époque du président Gamal Abdel Nasser. Aujourd'hui, la disparition de la discipline des blocs et le développement du chacun pour soi, sur fond de décomposition sociale accélérée, accentue les forces centrifuges et notamment la fuite en avant des fractions radicalisées comme celles des salafistes et des Frères musulmans, déjà considérés par Moubarak comme étant « un État dans l'État ». Cette confrérie musulmane, constituée par Hasan Al Banna en Égypte, même en 1928, s'est implantée rapidement un peu partout au Moyen- Orient dans les pays arabes, avec un projet idéologique traditionaliste et rétrograde, celui du grand califat sunnite, dont la logique heurtait d'emblée les nations déjà constituées. Le contexte international et surtout le panier de crabes dans lequel sont plongées les grandes puissances occidentales aujourd'hui contribuent à exacerber les tensions multiples. Au Moyen-Orient même, les clivages accentués opposant par exemple le Qatar à l’Arabie saoudite, proche des États-Unis et de l’Égypte malgré son idéologie extrême wahhabite, contribuent à mettre de l'huile sur le feu. C'est pour cela que les États-Unis ne peuvent remettre en cause leur financement de l’armée égyptienne (à hauteur de 80% au moins) tout en constatant que la situation politique échappe de plus en plus à tout contrôle.

Le capitalisme n'a en fait rien d'autre à offrir que la misère et le chaos sanglant. Quelles que soient les cliques bourgeoises au pouvoir, le sort de la population ne peut que s'aggraver ! Mais contrairement à ce que laisse entendre la bourgeoisie et ses médias, pour qui l’échec en Égypte est la preuve indubitable que tout soulèvement des populations ne peut fatalement mener qu'à « l'obscurantisme religieux » ou à la « dictature », la perspective historique de la révolution prolétarienne, même si elle ne peut s'exprimer de manière immédiate, reste la seule et unique alternative réelle à la barbarie. Il est de la responsabilité du prolétariat d'en prendre conscience et de manifester sa solidarité de classe pour offrir une véritable perspective à toutes les luttes difficiles qui se mènent. Seule l'implication décidée du prolétariat mondial, notamment de ses fractions les plus expérimentées du vieux centre industriel européen, pourront ouvrir à terme la seule voie du futur, celle de la révolution mondiale.

WH (28 Août)

      Les réseaux clandestins au niveau international de la CIA

 

Rapport Andreotti chef du gouvernement italien sur l’Opération Gladio D'hier en Europe, d’aujourd’hui en Afrique et de demain ??????

 Après la Seconde Guerre mondiale, la peur de l’expansionnisme soviétique et l’infériorité des forces de l’OTAN par rapport au Kominform conduisirent les nations d’Europe de l’Ouest à envisager de nouvelles formes de défense non conventionnelles, créant sur leur territoire un réseau occulte de résistance destiné à oeuvrer en cas d’occupation ennemie, à travers le recueil d’informations, le sabotage, la propagande et la guérilla.

Des réseaux de résistance furent organisés par la Grande-Bretagne, en France, en Hollande, en Belgique et vraisemblablement au Danemark et en Norvège. La France s’occupa des territoires allemands et autrichiens soumis à son contrôle et du territoire national jusqu’aux Pyrénées, tandis que la Yougoslavie centra sa préparation militaire essentiellement sur ce type d’opérations spéciales. Quant à notre pays, le Service Information des Forces Armées (SIFAR) étudia depuis 1951 la réalisation d’une organisation " clandestine " de résistance soit pour uniformiser dans un seul cadre opérationnel de défense les structures militaires italiennes avec celles des alliés, soit pour développer de telles initiatives de façon autonome portées en avant par un pays étranger en Italie septentrionale (les services italiens étaient chargés d’accueillir les organisations US homologues qui développeraient dans l’Italie du Nord des groupes clandestins. Notes du général Musco 8.12.51).

Stay-Behind et la participation italienne aux organes collégiaux de coordination du secteur

Alors que la structure italienne avançait dans sa mise en place, un accord fut signé entre les services américains et le SIFAR, relatif à l’organisation et aux activités du " réseau clandestin post-occupation ", accord communément appelé Stay-Behind par lequel furent confirmées toutes les obligations précédemment intervenues entre l’Italie et les USA. Ainsi, les bases furent jetées pour réaliser l’opération indiquée en code sous le nom de " Gladio ". Une fois constitué l’organisme clandestin de résistance, l’Italie fut appelée à participer, à la demande française, aux travaux du CCP (Comité Clandestin de Planification) opérant dans le cadre du SHAPE (Supreme Headquarters Allied Powers Europe). Un tel organe était chargé d’étudier la conduite de l’activité informativo-collective en cas de guerre, avec une référence particulière aux territoires susceptibles d’occupation ennemie. Dans le comité étaient déjà représentés les Etats-Unis, la Grande-Bretagne, la France, l’Allemagne et d’autres pays de l’OTAN. En 1964, notre service Informations fut invité à rejoindre le CCA (Comité Clandestin Allié), organisme chargé d’étudier et de résoudre les problèmes de coopération entre les différents pays, pour le fonctionnement des réseaux d’évasion et de fuite. La Grande-Bretagne, la France, les Etats-Unis, la Belgique, les Pays-Bas, le Luxembourg et l’Allemagne de l’Ouest appartenaient déjà à ce comité.

L’opération Gladio

Sur la base des accords signés tour à tour avec les organisations parallèles des autres nations, le SIFAR inaugura l’organisation clandestine à travers la constitution d’une structure : 
- Contrôlée par la structure officielle d’information. 
- Formée d’agents opérant sur le territoire qui, au vu de l’âge, du sexe et de l’occupation, détenaient de bonnes possibilités d’échapper à d’éventuels déportations et internements. 
- De gestion facile, même de la part d’une structure de commandement extérieure au territoire occupé. 
- Couverte par un secret maximal et pour cette raison subdivisée dans un ordonnancement cellulaire pour réduire au minimum les dommages de dysfonctionnement.

Le réseau clandestin s’articulait ainsi : 
- Service informations. 
- Service sabotage. 
- Service propagande et résistance générale. 
- Service radio-communication. 
- Service chiffres. 
- Service réception et transfert de personnes.

Les secteurs devaient opérer indépendamment les uns des autres, dont, en théorie, ils devaient ignorer l’existence, raccordés et coordonnés à une base extérieure de repli, individualisée par le SMD en Sardaigne.

Selon le plan de travail fait par le SIFAR, l’organisation de la structure de résistance comportait : 
- La formation du personnel directeur à travers un cours d’instruction auprès de la Training Division de l’ " Intelligence Service " britannique. 
- Le recrutement des chefs de réseau et des agents, avec le concours du service Informations. 
- La planification géographique et opérationnelle des différents services en Italie septentrionale, à raccorder aux bureaux opérations des trois forces armées et au service info USA. 
- Le choix du matériel avec l’intelligence US.

Après une longue phase de gestation en 1956, fut constituée dans le cadre du bureau " R " du SIFAR, une section entraînement dénommée SAD (Etudes spéciales et entraînement du personnel), à travers laquelle le SIFAR, pour la première fois dans son histoire, met en oeuvre le commandement des " forces spéciales " et de l’appareil d’organisation didactique et logistique nécessaire à leur fonctionnement.

La section, dont le responsable avait un rôle de coordinateur général de l’opération " Gladio ", s’articulait en quatre groupes : l’un de soutien général, un autre de secrétariat permanent et d’activation des branches opérationnelles, un troisième de transmissions, le dernier de support aérien, logistique et opérationnel. Autre structure à la disposition de la section : le CES (Centre d’Entraînement Sapeurs).

Les lignes directrices qui uniformisent l’activité de la nouvelle section sont : 
- La constitution de l’appareil directeur central et la planification générale. 
- La constitution et le renforcement de la base d’entraînement, des instructeurs et des équipements didactiques. 
- La constitution du centre transmissions (pour les liaisons à grande distance, activité de propagande radio, transmission de brouillage). 
- La planification des éléments fondamentaux de l’organisation (sécurité, personnel, entraînement, organisation et documentation). 
- La dispense de cours d’entraînement à l’étranger (auprès de l’école du service US). 
- Activation des branches opérationnelles (40 noyaux parmi lesquels :) 6 informations 6 propagande 10 sabotage 6 évasion et fuite 12 guérilla 5 unités de guérilla prêtes à l’emploi dans les régions stratégiques appelées : Etoile alpine, Etoile marine, Rhododendron, Azalée et Genêt. 
- L’entraînement et la qualification des éléments des noyaux et des unités prêtes à l’emploi. 
- La reconnaissance terrestre et aérienne des zones stratégiques. 
- Le recueil de la documentation (cartographique, monographique et photographique). 
- Les activités expérimentales dans le cadre du CES (aériennes, marines, parachutistes, sous-marines et terrains difficiles).

Les dépôts d’armes

En 1959 l’intelligence US envoya auprès du CES les matériels opératoires destinés à équiper les noyaux et les unités opérationnelles, à dissimuler en temps de paix dans des caches appropriées enterrées dans les différentes zones d’opération.

Les matériels en question furent enveloppés dans des emballages spéciaux afin d’en assurer la parfaite conservation et, à partir de 1963, la pose des containers commença. On comptait dans ce matériel des armes portables, munitions, explosifs, bombes, poignards, couteaux, mortiers de 60 mm et canons de 57 mm, fusils de précision, transmetteurs (émetteurs radio), viseurs et différents accessoires.

A la suite de la découverte fortuite d’un container par des carabiniers aux environs de Aurisina, afin d’obtenir de meilleures conditions de sécurité, on commença à partir de 1972, à récupérer tout le matériel et à le stocker dans des postes de carabiniers proches du lieu où il avait été enfoui. Les explosifs furent concentrés près du CES et du dépôt de munitions de Camponela (Nuoro). L’opération de récupération menée en 1973 permit de récupérer 127 des 139 containers.

Parmi les containers manquants : 
- 2 (armes légères) furent emportés par des inconnus, sans doute à l’époque où on les avait enterrés (31.10.64). 
- 8 (armes légères, matériels) furent abandonnés sur les lieux mêmes car leur récupération impliquait des démolitions inopportunes. 
- 2 (un avec des armes légères, un avec des explosifs) irrécupérables parce que englobés par une extension de superficie d’un cimetière.

Directives sur la guerre non orthodoxe (GNO)

Dès les années 80, la réduction des exigences inhérentes aux précédentes dépositions post-Seconde Guerre mondiale et les modifications radicales survenues au Service d’Information et de Sécurité Italien ont conduit à revoir les modalités de réalisation de la guerre non orthodoxe, fût-ce dans le respect par notre pays des accords internationaux.

Dans un tel contexte, la réduction des directives du SHAPE, en particulier sur la guerre non orthodoxe, de janvier 1969, et les accords conclus au siège du Comité de Coordination Alliée ont entraîné la formation au SISMI de cadres qualifiés et gradés pour instruire du personnel externe, en cas d’invasion, sur des opérations militaires clandestines telles que : 
- Informations et propagande. 
- Évasion et infiltration. 
- Guérilla. 
- Sabotage.

Toute la conduite des opérations est confiée à du personnel du SISMI qui active une base nationale déjà prête sur notre territoire. En temps de paix, cette base assume également des fonctions d’entraînement pour la lutte clandestine et les dépôts de matériel sous le nom conventionnel de Centre d’entraînement sapeurs et paras.

Pour les opérations clandestines, il fut prévu au départ l’enrôlement d’un millier d’éléments environ parmi lesquels une centaine déjà recrutés et entraînés pour les activités d’information, de propagande, d’évasion et d’infiltration. L’entraînement et la participation à des actions de sabotage et de guérilla sont réservés à des membres du service particulièrement sélectionnés. En cas de conflit, on prévoit le recrutement, au sein des cadres du service, d’un nombre indéfini de partisans (soldats).

L’activité principale en temps de paix consiste essentiellement à rechercher et éventuellement à recruter des personnes aptes à assurer des fonctions de commandement et des éléments maîtrisant des notions spéciales. 
- L’entraînement du personnel recruté. 
- Des exercices en commun avec les services alliés. 
- L’acquisition et la conservation à long terme du matériel. 
- Le contrôle du personnel déjà recruté à des fins de sécurité. 
- L’échange d’expérience avec les services reliés entre eux.

Le recrutement du personnel " civil " en quatre phases : individualisation, sélection, entraînement et contrôle.

La loi 80.177 prévoit : 
- L’interdiction de recruter des sujets tels que membres du Parlement, conseillers régionaux, provinciaux ou municipaux, magistrats, ministres du culte ou journalistes. 
- La possession de qualités garantissant " une fidélité scrupuleuse aux valeurs de la Constitution républicaine antifasciste ".

Bien sûr pas de charge pénale, ni de politique activiste, ni de participation à des mouvements extrémistes quels qu’ils soient.

Des contrôles réguliers vérifient la permanence des exigences précitées, dont le manquement implique - dans certains cas, cela s’est produit - l’exclusion de l’organisation.

Conclusion

On peut affirmer aujourd’hui que l’opération : 
- Est prévue par des directives de l’OTAN et insérée dans la planification. 
- Est réalisée et perfectionnée à des fins de sécurité absolue, surtout en ce qui concerne le contrôle sur l’emploi du matériel, dont le personnel ne pourra entrer en possession que sur l’initiative des autorités centrales et par le recours à des modalités particulières qui ne tolèrent aucune initiative autonome au niveau intermédiaire. 
- Est destinée à contrarier d’éventuelles occupations étrangères du territoire national susceptibles de mettre en péril les institutions démocratiques ou la libre expression des droits constitutionnels.

A la lumière des événements récents et significatifs qui ont bouleversé l’Europe de l’Est, le gouvernement s’impose de revoir toutes les dispositions en matière de guerre non orthodoxe et de promouvoir toute initiative propre à vérifier, tant sur le plan politique que sur celui de la technique militaire, l’actuelle utilité et la validité des systèmes de protection du territoire national.

Giulio Andreotti, président du Conseil italien

<:ver_imprimer:> <:recommander:recommander:> Facebook Twitter Delicious Seenthis Digg RSS

Documents joints

 

Document interne du SIFAR relatif au Gladio, 1er juin 1959 : « Le Forze speciali del SIFAR e l’operazione Gladio »


(PDF - 178.3 ko)

 

Les insurrections arabes

Thierry Meyssan a développé son analyse des insurrections arabes.

   Invité principal de trois grandes émissions politiques de la télévision russe, Thierry Meyssan a développé son analyse des insurrections arabes.

Pour le président du Réseau Voltaire, il est erroné de comparer ces mouvements aux « révolutions colorées ». D’une part parce qu’elles ne visent pas à remplacer des dirigeants anti-US par des pro-US, et d’autre part parce qu’elles ne sont pas focalisées contre des leaders politiques en particulier. Les peuples d’Afrique du Nord et du Proche-Orient se soulèvent contre la domination des Etats-Unis et d’Israël incarnée par des dirigeants fantoches. Ils ne renversent pas simplement des gouvernements, mais aspirent à une transformation sociale. A la différence des « révolutions colorées » qui ne duraient que quelques jours ou semaines, ces insurrections populaires marquent le début d’un processus révolutionnaire régional de plusieurs années qui aboutira à l’éclosion de régimes variés et souverains.

A Moscou, Thierry Meyssan a insisté sur l’intervention états-unienne pour détourner ces mouvements de leur objectif central, donnant de nombreux exemples concrets d’actions entreprises ces dernières semaines par les agents de l’Albert Einstein Institute et du Canvas. Pourtant, a-t-il poursuivi, ces manipulations ne fonctionnent pas sur le terrain. Les manifestants ne lâchent pas leurs revendications. Au contraire, on voit surgir un sentiment pan-arabe face à l’impérialisme et au sionisme. Tout au plus, les USA arrivent-ils à manipuler les médias occidentaux pour masquer au monde le soudain déclin de leur influence.

Dans de longs entretiens à la presse écrite, le président du Réseau Voltaire a souligné que jadis les révolutionnaires étaient des militants qui allaient se former en URSS, aujourd’hui ils ont été se former en Iran. Cette révolution a débuté par la voie constitutionnelle au Liban et s’est poursuivie dans la rue en Tunisie, en Egypte, en Libye, au Yémen et à Bahrein, compte tenu de la nature autoritaire de ces régimes, a t-il affirmé.

Enfin, il a prédit que ce mouvement ne se cantonnerait pas aux peuples arabes, mais déborderait en Afrique noire.

Libye: Faisant le point de deux ans plus tard...

Libye: Faisant le point de deux ans plus tard...
Nazanin Armanian

8 décembre 2013

Deux ans après l’attaque confuse de l’OTAN contre l’Etat libyen qui a mis un terme à la vie de milliers de personnes (pour les libérer de Kadhafi !), qui a détruit une bonne partie du pays et a mis fin à la Libye en tant qu’Etat, on découvre enfin les contre-vérités débitées par les ennemis étrangers du pays. (1) Quelles étaient les vraies raisons derrière l’assassinat de Khadafi ? Quel rôle a-t-il joué Israel ? Et enfin, qu’est-il arrivé au pétrole libyen ?

Obama et Cameron, dans leur propagande de guerre, ont accusé Kadhafi de commettre un « génocide » (2) contre son peuple. Terme choisi minutieusement et qui a permis à l’OTAN d’intervenir en Libye en mettant en application la doctrine des œufs d’or de la Responsabilité de Protéger (R2P) de l’ONU (qui n’a pas été utilisée pour la population de Gaza ou du Bahreïn !).

Il importait peu que même Robert Gates, secrétaire à la Défense des Etats-Unis, ait confessé qu’ils n’avaient pas pu confirmer un tel acte. De plus ils ont exagéré sur la « mort de dizaines de milliers de civils », tandis qu’Amnesty International démentait des personnages tels que le procureur général de la Cour pénale internationale, Luis Moreno-Ocampo, qui prétendait que des femmes libyennes étaient violées par des soldats qui avaient pris soin de mettre du viagra dans leurs poches auparavant.  

L’OTAN est donc partie sauver le peuple libyen, pendant que leurs bateaux laissaient mourir en haute mer ceux qui fuyaient la guerre, dénonçait The Guardian.  

Le comble de l’hypocrisie a été d’accueillir l’ancien chef des services secrets de Kadhafi et Abdul Jalil, le ministre de la Justice du régime, qui, au lieu d’être envoyés devant la Cour pénale internationale pour avoir été membre de la dictature, ont été invités à collaborer avec l’alliance militaire. Que le drapeau noir d’Al-Qaïda soit hissé sur le palais de justice de Benghazi après avoir assassiné Kadhafi et que Jalil soit désigné par l’Occident comme chef de l’Etat libyen durant la transition vers la « démocratie » ont été le summum de ce sans-gêne éhonté ! 

Les Etats-Unis, leurs alliés européens et Israël, en appliquant leur politique de « limite des dégâts » avaient déjà canalisé les révoltes spontanées en Egypte et en Tunisie, ils les avaient également contenues en Irak, au Yémen, en Arabie saoudite et au Bahreïn, et maintenant en Libye ils enlèvent la feuille de vigne, exhibant toute leur puissance. 

 

Renverser un allié

 

La Libye, le pays du peuple millénaire Libou, habité par une centaine de tribus arabes et berbères, de religion musulmane sunnite, a tenté un tournant radical dans sa politique à la fin de la guerre froide. Mouammar Kadhafi, un dictateur et un anticommuniste, a commencé à se rapprocher de l’Occident : en 2002, il a payé quelques 2.940 millions d’euros aux victimes de Lockerbie (tout en niant son implication dans l’attentat) et a accepté « la légalité internationale, bien qu’elle soit faussée et imposée par les Etats-Unis ». Le nom de son pays faisait partie de la liste de l’Axe du Mal et de l’attaque dévastatrice anglo-américaine envers l’Irak en 2003, jusqu’à la pédagogie de la terreur. Il a accepté de se désarmer – sous la pression d’Israël, pays détenteur d’armes nucléaires, biologiques et chimiques – pour finir par acheter des armes aux même pays qui bombarderont quelques années plus tard son pays sans défense. [Il se passe la même chose avec la Syrie. Aucun dictateur n’est totalement dépourvu d’intelligence, sinon il ne serait pas dictateur.] Entre 2005 et 2009, l’Europe lui a vendu pour 834,54 millions d’euros d’armes. Il a collaboré avec la « guerre contre le terrorisme » de la CIA qui remplissait ses prisons avec des personnes n’ayant aucuns droits à se défendre. Les banques occidentales, qui déroulaient le tapis rouge lorsqu’ils le recevaient, faisaient leur beurre avec les dépôts libyens. Le comble, c’est que le leader de la République « socialiste » libyenne a financé le candidat d’extrême droite Nicolas Sarkozy. 

C’est certain, nous nous trouvons là face à un personnage complexe comme on en trouve, malheureusement pour les analystes manichéens, en abondance dans le Sud. Des dictateurs autoritaires ou totalitaires et nationalistes que l’on rencontre en dehors de l’orbite des Etats-Unis, mais qui partagent leur couche avec d’autres impérialistes : le Royaume-Uni, l’Allemagne ou la France. 

Toutefois, les Etats-Unis ont décidé de le tuer (souvenez-vous du « Venividivinci » d’Hillary Clinton), car : 

1. L’Occident était plus intimidé par un Kadhafi capable d’utiliser le « pouvoir doux » que par un Kadhafi « fou ».

2. Ils souhaitaient écraser le futur Printemps libyen, avant que la situation ne se complique, comme ça a été le cas en Egypte. En Libye, les Etats-Unis ne disposaient d’aucune influence sur l’armée et ne pouvaient donc pas recourir à un coup d’Etat.

3. Kadhafi n’était pas une marionnette. En outre, son caractère imprévisible provoquait l’insécurité quant à ses plans militaires et économiques en Afrique. Selon Marco Rubio, sénateur républicain aux USA, « l’intérêt national demande l’éviction de Kadhafi du pouvoir ».Il avait bloqué toutes les chances des Etats-Unis en Libye. Les sociétés Bechtel (géant de l’ingénierie) et Caterpillar (fabricant de matériel de construction) avaient été exclues en faveur de sociétés russes, chinoises et allemandes.En septembre 2011 déjà, l’ambassadeur des Etats-Unis, Gene Cretz, annonçait qu’une centaine de sociétés américaines avaient l’intention de profiter de la disparition de Kadhafi pour faire des affaires en Libye.De plus, le secrétaire à la Défense britannique, Philip Hammond, peu après l’assassinat du dirigeant africain, a invité les entrepreneurs à aller reconstruire ce que l’OTAN avait détruit ; on appelle cela du « capitalisme-vautour » ou la « destruction créative ». La société General Electric espère gagner jusqu’à 10 milliards de dollars en investissant dans le pays dévasté. 

4. Kadhafi proclamait une Afrique dotée d’une identité politique intégrée et non divisée entre une Afrique « blanche méditerranéenne civilisée » et une Afrique « noire barbare ». Il défendait l’autosuffisance afin de se détacher des institutions financières occidentales. 

5. Ils souhaitaient contenir la montée du pouvoir et de l’influence de Kadhafi sur le continent, car il gênait la libre circulation des capitaux occidentaux dans la région. Sous sa direction, la Libye possédait 150 milliards de dollars investis en Afrique.

6. Kadhafi était considéré par Washington comme l’obstacle principal à la dominance militaire des Etats-Unis en Afrique. 45 pays ont refusé d’accueillir le siège d’Africom. A présent, la Libye est l’une des candidates pour héberger le commando militaire des Etats-Unis.En outre, l’OTAN peut s’approprier le Moyen-Orient méditerranéen ; il ne reste qu’à éliminer le Syrien Bacharel-Assad pour « atlantiser » le bassin méditerranéen. 

7. Kadhafi était devenu le principal allié des BRICS, de la Chine en particulier. Les contrats d’une septantaine d’entreprises chinoises, dont la valeur s’élevait à 18 milliards de dollars, ont été congelés après la guerre. 

La Russie a également perdu environ 4 milliards de dollars en contrats d’armement. (3)

 

Le rôle particulier d’Israël

 

La première livraison que la future Nouvelle Libye avait reçue des Israélien était les bombes guidées, larguées depuis des avions de l’OTAN en 2011. Pendant que le Mossad et d’autres services alliés poursuivaient Mouammar Kadhafi l’anti-israélien, les rebelles négociaient l’échange d’ambassadeurs avec les Hébreux.


Tel Aviv, après avoir rayé l’Irak de ses rivaux – via l’intervention du grand frère, les Etats-Unis – et tandis qu’elle continuait à affaiblir l’Iran en canalisant la révolte populaire contre Hosni Moubarak en Egypte, a incité et participé activement à en finir avec la puissante Libye ainsi qu’avec son Guide. En 2007, Goldman Sachs, une des institutions financières du lobby juif, s’est emparé de la totalité des investissements de Kadhafi (1,5 milliards de dollars), qui n’avait pas l’intention de le leur pardonner.
Le rôle du lobby pro-israélien auprès de l’ONU et dans les médias (notamment Al Jazeera) a été déterminant dans la diabolisation du chef d’Etat libyen au regard de l’opinion publique.


Israël, poursuivant sa progression sur le continent africain, le divise selon la couleur de peau des habitants, les croyances religieuses et les groupes ethnolinguistiques et soutient l’ « Afrique noire » contre l’ « Afrique arabo-musulmane ». (4)


Le chauvinisme du régime israélien, dirigé par les Européens ashkénazes, a frappé dans les années 90 les Mizrahim, des juifs « impurs » du nord de l’Afrique et du Moyen-Orient : des centaines d’Ethiopiennes juives candidates à l’immigration ont été soumises à une stérilisation secrète et forcée avant d’être admises en Israël.


Aujourd’hui, après avoir perdu son solide partenaire Hosni Moubarak, Benyamin Netanyahou va essayer de faire de la « nouvelle » Libye un allié stratégique.

 


Qu’est-il arrivé au pétrole libyen ?

 

Propriétaire de la plus importante réserve d’hydrocarbure d’Afrique, de haute qualité qui plus est, la Libye a exporté en 2012 379,5 millions de barils de pétrole.

N’en déplaise aux Etats-Unis et à l’Union européenne, la Libye d’aujourd’hui envoie plus de pétrole à la Chine que sous l’ère Kadhafi : si, en 2010, 30% de son or noir était envoyé en Italie, 16% en France et 11% en Chine, un an après, la Chine avait pris la place de la France et achetait jusqu’à 100 000 barils par jour. ENI, la société de la ville aux sept collines, a été la grande gagnante. Les compagnies Shell et BP, curieux paradoxe, n’ont pas remporté l’appel d’offres pour exploiter le pétrole libyen.
La production de pétrole brut a chuté de 1,4 million de barils par jour en 2010 à seulement 500 000 en raison de la fuite des techniciens des compagnies étrangères, du sabotage des oléoducs par des groupes d’opposition et de la vente du combustible sur le marché noir par les mafias armées. Même les 18 000 gardes engagés par le gouvernement n’ont pas réussi à assurer la sécurité du transport : nombre d’entre eux sont opposés aux dignitaires de Tripoli. Une situation qui a d’une part plongé dans le marasme une économie dépendante de la vente des hydrocarbures, mais qui d’autre part oblige des importateurs comme la Turquie à se tourner vers l’énergie nucléaire. Ankara est d’ailleurs en train de construire une centrale à Akköy, ville située dans une région sismique. 

 

A la derive  

 

Détruire la Libye est une des prouesses de Barack Obama. Cet enfant traître de l’Afrique qui soutient les dictateurs du continent, qui a balkanisé le Soudan, déstabilisé la Somalie et a dévié le « printemps arabe » en appuyant les militaires ou le secteur plus réactionnaire des islamistes.

La vague de violence contre la population noire du pays, le personnel diplomatique et les organisations internationales ne s’arrête pas : elle a commencé par le massacre de milliers de citoyens noirs et/ou de défenseurs de Kadhafi, s’est poursuivie par l’assassinat de l’ambassadeur des Etats-Unis, l’attaque enversle consul italien, l’attentat à l’encontre des ambassades françaises, russes et des bâtiments de l’ONU, et s’est terminée par une guerre civile et la destruction du pays. Et ça pourrait encore être pire.

 

 

Notes :

1 Voir Complot contra Libia 

2 Extermination systématique d’un groupe ethnique, racial ou religieux. A été commis notamment au Rwanda, au Congo et au Darfour 

3 Se référer à Libia, un negocio de guerra redondo 

4 Voir El bombardeo de Sudan por Israel

L´ALGÉRIE EN DANGER  ?                                

Les puissances impérialistes ont fini par abattre le régime libyen après 5 mois de bombardements barbares à l'aide des engins de mort les plus sophistiqués. 20 000 raids aériens et tirs de missiles meurtriers ont été effectués contre la Libye ! L'OTAN, encore une fois a révélé sa véritable nature : une organisation militaire de brigandage créée, maintenue et renforcée pour piller le monde et dominer les peuples, écraser les tentatives de renversement du capitalisme, conserver et étendre par la force la plus brutale les zones d'influence vitales à l'expansion des intérêts des oligarchies financières et militaro-industrielles qui gouvernent les pays capitalistes.    

LES DIRIGEANTS ALGERIENS PORTENT UNE LOURDE RESPONSABILITÉ DANS LES CONSÉQUENCES SUR LE DEVENIR DE NOTRE PAYS DES ÉVÉNEMENTS EN LIBYE, POUR LEUR SILENCE DEVANT CETTE AGRESSION SANS PRÉCÉDENT TOUT PRES DE NOS FRONTIERES. Par son refus de la condamner sous prétexte de respecter une résolution du Conseil de Sécurité de l'ONU, une résolution illégale qui traduit seulement la loi des rapaces, par son attitude indigne face au ministre français des Affaires étrangères venu en juin à Alger pour lui demander des comptes sur son attitude sur la Libye, le gouvernement algérien a indirectement encouragé l'impérialisme à intensifier ses raids aériens sur la Libye. D'une manière générale, la politique du pouvoir, conforme à sa nature de classe comme représentant et défenseur des intérêts de la bourgeoisie compradore, exploiteuse, affairiste et parasitaire, comme expression des couches sociales les plus antidémocratiques, conduit à la compromission objective avec l'impérialisme, à la confusion et à la démobilisation dans la société. L'existence probable au sein du régime de courants encore attachés à la défense des intérêts du pays et plus ou moins indépendantes des couches affairistes et parasitaires n'en modifie pas cette caractéristique de classe essentielle. Ces courants ne pourraient contribuer à changer la situation que s'ils se mettent résolument du côté des classes et couches sociales laborieuses en agissant pour rompre d'abord avec les orientations économiques et sociales qui ont miné le pays depuis 30 ans et en favorisant la mobilisation démocratique des masses dans la lutte contre l'arbitraire, la corruption, les inégalités sociales, l'obscurantisme, l'allégeance aux puissances impérialistes.                      Toutes les forces politiques algériennes ainsi que la grande presse dite "démocratique", qui n'ont à aucun moment condamné l'intervention impérialiste ou qui s'en sont même réjouies assumeront elles aussi leur part de responsabilité dans les conséquences dangereuses pour la stabilité, l'unité du territoire et l'indépendance de notre pays. Cette grande presse (El Watan, Le Soir d'Algérie, Liberté, El Khabar, Ech Chourouk) a joué un rôle néfaste de relais dans la diffusion de la propagande mensongère et de l'intox fabriquées par les grands médias des pays impérialistes et des monarchies du Golfe pour justifier l'intervention de l'OTAN et le soutien à la rébellion. Ensemble et aidées par le silence du pouvoir, toutes ces forces ont contribué fortement à désorienter les masses, à les démobiliser, à empêcher le développement d'un courant d'opinion pour dénoncer et condamner les bombardements de l'OTAN. Certains plumitifs sont même allés jusqu'à justifier ouvertement les bombardements au nom du soutien à une "révolte démocratique pacifique". Des dirigeants de partis politiques comme ceux du RCD souhaitent publiquement dans leurs meetings l'intervention des puissances étrangères pour les aider à obtenir l'instauration d'un régime "démocratique" en Algérie !       C'est propager consciemment un mensonge éhonté ou faire preuve d'une grande naïveté impardonnable  de faire croire que l'intervention en Libye a malgré tout pour résultat d'ébranler les "tyrans", de favoriser les luttes pour la démocratie et que la condamner revient à se mettre du côté des despotes. On peut comprendre que de larges secteurs de la population en ont assez de l'arbitraire des dirigeants des pays arabes. Mais croire que l'impérialisme s'est porté au secours des Libyens pour les aider à arracher la démocratie c'est méconnaître sa nature socio-économique et les leçons de l'histoire.                                      L'impérialisme n'a pas changé de nature même si ses propagandistes ont réussi à charmer par leurs discours sur les nouvelles réalités internationales et les prétendus bienfaits de la "mondialisation" les rêveurs petits-bourgeois ou au contraire à tétaniser des courants vaincus par la couardise face à son agressivité. Il a besoin de tyrans pour protéger ses intérêts et réprimer les peuples. Il ne se décide à s'en débarrasser que lorsqu'ils sont discrédités. Il se dépêche alors de les remplacer par d'autres au nom du soutien hypocrite à "l'aspiration à la liberté" et empêcher préventivement que leur chute sonne le début d'une révolution populaire antiimpérialiste. Il suffit de ne pas fermer les yeux pour voir que les régimes qui ont soutenu avec le plus d'acharnement la croisade impérialiste et qui lui ont fourni le justificatif tant attendu, à travers la position de la Ligue arabe, sont les monarchies théocratiques rétrogrades du Golfe. Par quel miracle, une intervention impérialiste soutenue par ces régimes peut-elle servir la démocratie, le progrès et l'indépendance dans les pays arabes ?                                                                 Personne ne pourra un jour dire, quand les suites de cette agression se révéleront de façon dramatique pour les intérêts vitaux de notre pays, qu'il s'était simplement trompé en se laissant guider par sa seule haine naturelle et spontanée du despotisme.                 Parmi ceux qui se sont tus face à l'agression, certains pensent peut-être qu'il faut éviter de s'attirer la foudre des grandes puissances, qu'il ne sert à rien de tenter de résister à la "toute-puissance" de l'impérialisme, qu'il faut se plier aux nouveaux rapports des forces internationaux, abandonner "l'esprit des années 1970" et qu'il vaut mieux exécuter par avance ses volontés pour ne pas subir le sort du peuple libyen et, avant lui, celui du peuple irakien. Cet esprit défaitiste et capitulard que le chef de l'Etat avait lui-même publiquement développé le 23 février 2005 pour justifier la dénationalisation des hydrocarbures, doit être combattu fermement. Il a tendance à se répandre dans la société. Il encourage l'impérialisme dans son offensive dominatrice. Il prépare le terrain à la réhabilitation de la loi Khelil d'avril 2005.                                                                                              Ceux qui ont laissé éclater leur joie sur la "Une" de leurs journaux à la vue des insurgés sur la Place Verte de Tripoli dévasté par les bombes de l'OTAN ne sont pas tous des naïfs désinformés par une campagne d'intox sans précédent. Beaucoup d'entre eux ont tenu à marquer de la sorte leur enrôlement dans les complots impérialistes contre notre pays. Par leur soutien inconditionnel et grossier à la campagne anti-Gueddafi, ils ont simplement manifesté leur disponibilité à la collaboration antinationale, en échange de gains matériels qu'ils espèrent tirer dans la nouvelle configuration politique que les forces les plus antinationales préparent avec fébrilité en concertation avec les Etats impérialistes.

Tentative de coup d’État en Libye

Dans une allocution de 11 minutes diffusée par la télévision nationale libyenne, le général Khalifa Belqasim Haftar a affirmé prendre le contrôle des institutions et suspendre à la fois le gouvernement et le parlement, au matin du vendredi 14 février 2014.

De son côté, le Premier ministre, Ali Zeidan, a déclaré, sur la chaîne saoudienne Al-Arabiya, limoger le général Hafter et poursuivre l’exercice de ses fonctions.

Le général Hafter a déclaré ne pas vouloir instituer de pouvoir militaire, mais agir dans l’intérêt national pour mettre fin au règne des milices. Il a annoncé consulter les principales forces politiques afin de désigner un président et un gouvernement civil provisoire.

En réalité, le général Hafter intervient, à la demande de Washington, alors que depuis un mois des forces nationalistes se sont emparés de plusieurs localités, principalement au Sud du pays [1].

Ancien général de la Jamahiriya arabe libyenne durant la guerre du Tchad, Khalifa Haftar essuya une lourde défaite en 1987, puis fit défection. Il se réfugia aux États-Unis et reçut une formation de la CIA. Il créa l’Armée de libération de la Libye, obéissant au Front national de salut de la Libye, mais ne parvint pas à renverser Mouamar el-Kadhafi. Avec ses hommes, principalement issus comme lui de la tribu Farjani, il joua au mercenaire et alla se battre pour Washington en République démocratique du Congo. Arrivé à Benghazi dans les bagages de l’Otan, en mars 2011, il devint le numéro 2 des « Forces rebelles », puis leur chef après l’assassinat du général Fatah al-Youniss par Al-Qaïda. Après la victoire de l’Otan, il fut imposé par elle comme chef d’état-major des armées libyennes.

 

Réseau Voltaire | 14 février 2014

فارسى  Español  English  italiano  Português

<:ver_imprimer:> <:recommander:recommander:> Facebook Twitter Delicious Seenthis Digg RSS

FALLAIT-IL TUER GADHAFI ?

Par Jean Ping                  12 décembre 2014

Michel Collon : Voici un témoignage de première main. Le négociateur de l’Union africaine avait trouvé une solution pacifique au conflit en Libye. Il s’indigne du fait que Paris, Londres et Washington ont délibérément saboté cette solution diplomatique. Ce texte a d’autant plus de poids que, sur le fond du problème, l’auteur reprend la version de l’Occident et les médiamensonges du départ (voir notre livre Libye, Otan et médiamensonges, publié par Investig’Action).

En 2011, en l’espace de seize jours, deux incursions militaires étrangères lourdes ont eu lieu dans l’espace souverain de l’Afrique, sans que l’Union africaine (1 ), considérée comme quantité négligeable, ait été consultée. Entre le 4 et le 7 avril, les troupes françaises intervenaient en Côte d’Ivoire. Quelques jours plus tôt, à partir du 19 mars, les forces de l’Organisation du traité de l’Atlantique nord (OTAN), principalement françaises et britanniques, avaient commencé à bombarder la Libye. Pour l’ancien président sud-africain Thabo Mbeki, ces événements ont illustré « l’impuissance de l’Union africaine à faire valoir les droits des peuples africains face à la communauté internationale (2 ) ». Pourtant, fait ignoré par les médias, dans ces deux conflits, l’organisation dont j’ai présidé la Commission de 2008 à 2013 avait formulé des solutions pacifiques concrètes, que les Occidentaux et leurs alliés ont écartées d’autorité. Dès les premiers jours de l’année 2011, tout avait basculé en Afrique du Nord. Le 14 janvier, le président tunisien Zine El-Abidine Ben Ali prenait la fuite. Médusée, l’Europe n’intervint pas. Le 10 février, en Egypte, M. Hosni Moubarak démissionnait. Le 12 février, la contestation gagnait la Libye voisine. Pour les Occidentaux, ce dernier soulèvement fut une aubaine : il leur permit de jouer à bon compte les héros humanitaires et de faire oublier leur soutien aux autres régimes dictatoriaux. Avec le vote de la résolution 1973 du Conseil de sécurité de l’Organisation des Nations unies (ONU), le 17 mars, ils pensaient avoir obtenu un feu vert pour entamer une danse macabre autour du dirigeant libyen Mouammar Kadhafi.

« Afghanistan de proximité »

Parmi les protagonistes de ce conflit figuraient en premier lieu le Conseil national de transition (CNT) et ses révolutionnaires hétéroclites, qui avaient pour seul objectif commun de se débarrasser du tyran. Pour y parvenir, un soutien extérieur leur était indispensable (3 ). En second lieu intervenaient la coalition occidentale et son bras armé, l’OTAN, qui firent irruption, tels des justiciers, dans cette nouvelle bataille des sables. Elles entendaient réagir avec férocité aux agissements de Kadhafi et, comme avec Saddam Hussein, l’éliminer définitivement. Mais, pour se débarrasser d’un seul homme et arrêter un massacre de civils, fallait-il engager une guerre punitive de cette ampleur et commettre un autre massacre de civils tout aussi innocents ? On jouait avec le feu, et on pouvait déjà prévoir le chaos qui, comme en Somalie, en Irak, en Afghanistan et ailleurs, en résulterait. Le camp occidental comptait naturellement sur le grand frère américain, la « nation indispensable », selon l’expression de l’ancienne secrétaire d’Etat Madeleine Albright. Il se trouve cependant que, à ce moment-là, M. Barack Obama dévoilait sa nouvelle doctrine de pivotement vers l’Asie-Pacifique (4 ). L’Amérique, engluée dans ses problèmes intérieurs nés de la crise économique et financière, éprouvait le besoin de se replier quelque peu sur elle-même. Elle avait de ce fait décidé d’exercer désormais son leadership mondial « depuis l’arrière »(leading from behind ). Abandonnant les traditions de sa diplomatie, la France, elle, prit la tête de la coalition internationale antikadhafiste. Elle dirigea les hostilités « de l’avant », et par procuration internationale. Mais qui allait gouverner la Libye post-Kadhafi ? Qui saurait apaiser les tensions interrégionales, intertribales et interreligieuses qui naîtraient inéluctablement de la terrible confrontation à venir ? Comment éviter le chaos à l’intérieur et la déstabilisation à l’extérieur, notamment au Sahel ? Telles étaient les questions essentielles que nous nous posions au sein de l’Union africaine. La résolution 1973 se contentait d’exiger un cessez-le-feu et d’interdire tous les vols dans l’espace aérien libyen pour protéger les civils ; elle excluait le déploiement d’une armée d’occupation. Sans utiliser leur droit de veto, la Russie et la Chine, faute de réponses sur les moyens envisagés pour mettre en œuvre cette résolution, avaient prudemment opté pour l’abstention (comme l’Allemagne, le Brésil et l’Inde). L’intervention militaire, avec le recours aux forces spéciales sur le terrain, l’aide aux rebelles ou les attaques aériennes contre les troupes et les centres de commandement, constitua donc pour ces deux puissances un camouflet et un détournement de procédure. Jamais il n’avait été question de se débarrasser de Kadhafi ou d’imposer un changement de régime. Les agissements occidentaux, jugés illégaux et immoraux par beaucoup, suscitèrent de très nombreuses réactions internationales, comme celle, particulièrement acerbe, de M. Mbeki : « Nous pensions avoir définitivement mis un terme à cinq cents ans d’esclavage, d’impérialisme, de colonialisme et de néocolonialisme. (...) Or les puissances occidentales se sont arrogé de manière unilatérale et éhontée le droit de décider de l’avenir de la Libye (5 ). » Ce coup de sang illustrait un sentiment d’humiliation largement partagé. Pour nous, de toute évidence, le spectre de la guerre civile, de la partition, de la « somalisation », du terrorisme et du narcotrafic planait sur la Libye. Pourquoi étions-nous alors les seuls à le voir ? Allait-on se battre là-bas pour la défense de la démocratie, pour le contrôle du pétrole, en fonction de sordides considérations électoralistes (M. Nicolas Sarkozy était déjà en précampagne pour l’élection présidentielle de l’année suivante), ou encore pour tout cela à la fois ? N’y avait-il pas, à ce stade, d’autres voies possibles que les bombardements massifs ? L’Union africaine en était persuadée. C’est pourquoi elle opta pour une réponse plus politique que militaire et concentra ses efforts sur l’élaboration d’une feuille de route, adoptée le 10 mars. Ce document comportait essentiellement trois points : une « cessation immédiate des hostilités » ; un dialogue en vue d’une « transition consensuelle » —c’est-à-dire excluant le maintien au pouvoir de Kadhafi — ; et l’objectif ultime : l’instauration d’un « système démocratique ». L’Occident voulait supprimer un homme ; l’Union africaine entendait changer un système. Comme pour la court-circuiter, les bombardements de l’OTAN débutèrent le 20 mars, le jour même où nous nous apprêtions à nous rendre à Tripoli, puis à Benghazi, pour tenter de mettre en œuvre cette feuille de route. Le 19 mars, le comité des chefs d’Etat (6 ) mandaté par l’Union pour persuader les deux parties du conflit libyen d’accepter les termes d’une solution politique se réunissait à Nouakchott, en Mauritanie, après une première rencontre à Addis-Abeba, en Ethiopie, au siège de l’organisation. Au beau milieu des délibérations, M. Ban Ki-moon, le secrétaire général de l’ONU, voulut de toute urgence s’entretenir au téléphone avec moi. Il participait ce samedi-là, à Paris, à un autre sommet international réunissant les dirigeants arabes, européens et nord-américains pour « décider et agir collectivement sur l’application de la résolution 1973 ». Les gouvernements présents à Paris, m’annonça-t-il, l’avaient expressément chargé de me demander de dissuader nos représentants de se rendre à Tripoli et à Benghazi. Il invoqua une raison claire : « Les opérations militaires de l’OTAN vont commencer aujourd’hui. » Un scénario semblable, visant à marginaliser l’ONU et les médiations de l’Union africaine, a eu lieu en Côte d’Ivoire (7 ), démontrant que, pour certaines puissances, aucune autorité internationale n’est supérieure à la leur. Pour nous, ce ne fut que partie remise. Le 10 avril, les représentants de l’Union africaine se posaient à Tripoli pour rencontrer Kadhafi. Le lendemain, à Benghazi, nos voitures furent encerclées dès l’aéroport, et nous fumes conspués jusqu’à notre arrivée à l’hôtel où devaient se tenir les pourparlers. « Bernard-Henri Lévy est sans doute à la manœuvre, peut-être ici, dans cet hôtel », pensai-je. M. Moustapha Abdeljalil, président du CNT, et son équipe engagèrent les discussions sous la pression ininterrompue d’une foule de manifestants agressifs, qui hurlèrent jusqu’à notre départ. Résultat : Kadhafi accepta notre proposition, mais la réponse du CNT fut négative. Les pyromanes venaient de l’emporter sur les pompiers, et l’affrontement sur la négociation. Avec le recul, on relèvera que l’Union africaine fut la seule organisation internationale à proposer une issue politique. Sans doute parce que l’Afrique avait vécu des expériences analogues et en conservait les stigmates indélébiles. Que l’on se rappelle le drame que connaît depuis plus de vingt ans la Somalie, abandonnée de tous, à la suite de la désastreuse opération militaire américaine « Restore Hope », en 1993. Que l’on considère aussi le chaos irakien et la désintégration actuelle de cet Etat (8 ). En Libye, comme nous l’avions prévu, le rêve européen a également tourné au désastre. Les appareils d’Etat ont implosé au profit des seigneurs de la guerre, des clans mafieux et des terroristes islamo-affairistes ; le pillage des stocks d’armes a transformé ce pays en un gigantesque arsenal à ciel ouvert ; les filières d’immigration clandestine se sont multipliées (9 ). Au point que la Libye est devenue, pour reprendre l’expression d’un ancien patron des renseignements français,« l’Afghanistan de proximité des Européens ». Nous en avions averti le monde entier : cette bombe à retardement finirait par exploser entre les mains de ses artificiers, qui ne savaient pas l’histoire qu’ils écrivaient. La proposition africaine dont personne ne voulait entendre parler visait à persuader Kadhafi de suivre soit la voie de l’exil extérieur empruntée par M. Ben Ali, soit celle de l’exil intérieur, comme M. Moubarak. Il devait renoncer de lui-même à ce qu’il lui restait de pouvoir afin d’épargner à son peuple les malheurs et les humiliations d’une intervention étrangère, ainsi que les affres d’une guerre civile dont l’issue lui serait fatale.

Derrière le prétexte humanitaire

Nous nous sommes mis à la recherche de possibles lieux d’accueil. Pour l’exil intérieur, nous avions proposé Sebha, capitale de la région du Fezzan, proche des pays amis d’Afrique noire — notamment le Tchad. Pour l’exil extérieur, la Turquie avait décliné notre offre. Le Venezuela s’était proposé, mais c’était trop délicat. L’Egypte avait été contactée, mais les partisans de Kadhafi avaient rejeté cette proposition... La diplomatie reste l’arme principale de notre Union. Notre logique est celle de la « paix préventive », et non, comme cela est devenu trop souvent le cas en Occident, celle de la « guerre préventive », dépourvue de toute légitimité. Pourquoi ne nous a-t-on pas laissé une chance de mettre en œuvre notre plan, que Kadhafi avait fini par accepter ? Curieusement, aujourd’hui, on n’entend plus beaucoup « BHL », le philosophe hyperactiviste et va-t-en-guerre français, sur la situation en Libye. Il s’est tourné vers d’autres fronts : Syrie, Ukraine (lire « Médias français en campagne ukrainienne  »)... Parmi les autres acteurs stratégiques figuraient les Etats arabes et leur organisation régionale. Contrairement à l’Union africaine, la Ligue arabe s’était pratiquement alignée sur la position occidentale, le Qatar se montrant le plus belliciste. Quant à Kadhafi lui-même, il ne pouvait comprendre que, dans un monde devenu village planétaire, tous les peuples aspirent à la liberté, à la dignité et à la justice. Sa réaction au soulèvement populaire venait d’un autre temps : la répression, rien que la répression. Ce curieux personnage semblait pourtant au faîte de sa gloire. Il était redevenu fréquentable et entretenait les meilleures relations avec les puissants de ce monde : que l’on pense à son séjour à Paris fin 2007, et à sa célèbre tente bédouine plantée à quelques pas des Champs-Elysées, ou encore au voyage de M. Sarkozy à Tripoli en juillet de la même année ; aux bonnes notes du Fonds monétaire international, ou encore aux excellents rapports du dirigeant libyen avec l’Italie de M. Silvio Berlusconi. Kadhafi collaborait même avec les services de renseignement américains, britanniques et français. Et puis tous les rêves grandioses du « Guide » s’effondrèrent comme un château de cartes, emportés par le « tsunami arabe ». On se lève avec le monde à ses pieds, on se couche avec une pluie de bombes au-dessus de la tête. Le 20 octobre, l’aviation française interceptait le convoi du chef libyen. S’échappant à pied, Kadhafi était repéré, atrocement battu par un groupe d’insurgés et finalement tué. On découvrit que la « guerre humanitaire », drapée dans les bons et nobles sentiments du nouveau principe de la « responsabilité de protéger » — adopté par les Nations unies en 2005 —, n’était en réalité qu’une mystification. Elle dissimulait une politique de puissance classique visant à renverser un régime et à assassiner un chef d’Etat étranger. Avec, cette fois, le feu vert de l’ONU.

(1 ) En 2002, l’Union africaine a succédé à l’Organisation de l’unité africaine (OUA), fondée en 1963. Elle regroupe cinquante-quatre pays du continent, tous représentés à la Conférence des chefs d’Etat, son instance dirigeante, tandis que la Commission est son organe exécutif.

(2 ) Thabo Mbeki, « Union africaine : une décennie d’échecs  », Courrier international,Paris, 27septembre 2012.

(3 ) Lire Serge Halimi, « Les pièges d’une guerre  », Le Monde diplomatique, avril 2011.

(4 ) Lire Michael T. Klare, « Quand le Pentagone met le cap sur le Pacifique  », Le Monde diplomatique, mars 2012.

(5 ) Thabo Mbeki, « Union africaine : une décennie d’échecs  », op. cit.

(6 ) MM. Jacob Zuma (Afrique du Sud), Mohamed Ould Abdel Aziz (Mauritanie), Denis Sassou Nguesso (Congo), Amadou Toumani Touré (Mali) et Yoweri Museveni (Ouganda).

 

(7 ) Lire Anne-Cécile Robert, « Origines et vicissitudes du “droit d’ingérence”  », Le Monde diplomatique, mai 2011.

(8 ) Lire Gérard Prunier, « Terrorisme somalien, malaise kényan  », et Peter Harling, « Ce qu’annonce l’éclatement irakien  », Le Monde diplomatique, respectivement novembre 2013 et juillet 2014.

(9 ) Lire Patrick Haimzadeh, « La Libye aux mains des milices  », Le Monde diplomatique, octobre 2012.

Source : http://www.monde-diplomatique.fr/20...


L´Afrique du nord face à la guerre impérialiste néocoloniale
24 août 2011, 03:30  par Ali Computer.
La leçon de la révolte de janvier à Tunis

 L´OTAN, le Mossad et le DST/DCRI sont très actif en Tunisie, plusieurs questions sont à nous poser qui feront une meilleure transparence politique:

1. Pourquoi tout le gouvernement tunisien précédent  était en liaison avec israel,    par peur des USA ou par opportunisme qui s´étale a titre exemplaire sur tout le pays.
Pourquoi l´armée tunisienne a trahi son honneur national bourgeois en se ralliant a  AFRICOM qui  est une subdivision de la CAI et quel est son avenir tout en se frottant au Mossad ?
2.  Pourquoi l´armée tunisienne n á pas arrêté Ben Ali et sa famille prenant la fuite sur Plusieurs  points   de la frontière si elle était avec le peuple? C´est la haute trahison commise au service de son commanditaire AFRICOM mais contre la volonté de la population, sa récompense populaire était des fleures sur les chars de la contrerévolution de SIDHOM RACHID AMMAR: un crime habituel similaire à celui du 26.1.1978, ou est la soi-disant gauche, les syndicats ?
3.  pourquoi l´armée n´a saisi aucun des snipers (tireur d´élite), est-elle même l´exécutante ?
4.  Pourquoi Ali computer savait déja depuis plus de 10 ans que le président se faisait Protéger par les  agents du Mossad en Tunisie et que ces derniers travaillaient tranquillement,  se  faisait même des  recrutements dans le pays ?.
5.  Pourquoi Ali computer savait déja depuis 1998 que le régime du RCD  allait dans la faillite  économique à la suite de la signature des accords de la GATT et par  conséquent, ses élites finiront tôt ou tard à prendre la fuite. .
  Tout simplement,  par intérêts généraux à ce pays, par compétence et vigilance politique.
* Alors méfiez vous des touristes qui possèdent des passeports nouveaux ou   de ceux qui   parlent l´arabe.

 

Français et israéliens essaient d´établir des bases militaires de l´OTAN en Tunisie en s´appuyant sur le Général Ammar, dont leurs relations existaient depuis des années. 

Le premier pas du plan est de se partager les attaques dans différents pays les plus riches en pétrole et gaz de l´Afrique, La Libye et l´Algérie, un plan similaire a celui du Soudan.

De préférence on demanderait à Rachid Ammar quelles sont ses relations avec Obama et Africom? certes, parfaitement au point.

Ce que nous voyons actuellement en Afrique du nord, c´est que l´OTAN se méfie du peuple tunisien et algérien, selon le changement de camps de la peur, elle a préféré installer son matériel lourd en Libye, donc l´emplacement de bases militaires en Tunisie existe, mais a quel niveau est a observer,  actuellement c´est la Libye qui est visée, sa richesse,  l´intervention  des forces de l'OTAN dans la région ne vise que  l´occupation, la population de la Libye l´intéresse moins, elle sera comme celle de l´Allemagne, "l´aide à  la population allemande contre le fascisme" a été marquée par les bombardements massifs de la population avec des dizaines de milliers de morts en une nuit (Dresden) , c´est de leur sympathie de lancer une pluie de bombes, les USA ne quitteront un pays que par une défaite flagrante, par une guerre populaire similaire à celle du Vietnam..

En Libye l´OTAN affronte et détruit toutes les forces existantes avec ses armes les plus meurtrières, il a décidé de jouer  le tout pour le tout à l´invasion de l´Afrique: Les forces loyales de Kaddafi, les forces révoltées a tendances islamistes et l´infrastructure du  pays, évidement comme on l´a déjà dit, le capitalisme investira tout le monde dans sa 3. sphère de reproduction (réinvestissements) surtout en crise où il n`y a plus de moyen d`investir, et ne peut redémarrer sans détruire:

a) une partie de la production sociale,

b) une partie des forces productives,

c) et l´ensemble si possible des moyens de production, nous, les gauchistes révolutionnaires l´appelons donc le rajeunissement forcé du système capitaliste.

Kadhafi n ´a pas su surmonter le plan d´attaque de l´OTAN, il aurait pu former pendant la révolte un nouveau gouvernement, appuyé par ses conseillers devait se retirer de la scène de direction tout en évitant la lutte dans son pays et l´intervention de l´OTAN, mais son privilège a la tête du gouvernement qui est la maladie du pouvoir arabe, l´a empêché de sortir de la crise non sociale mais plutôt politique (exp. Du président Bourguiba plus 30 ans au pouvoir jusqu´a l´arrivée de Ben Ali, le jardinier de la CIA ( baa baslou à Hammam Sousse, wa baa Aslou en Tunisie) ; Kadhafi, avec l´importation de la main d´œuvre africaine et faire chômer ceux qui ne voulaient pas travailler, était le produit de l´éducation de sa population.

Ces deux pays, l´Algérie et la Libye sont socialement identiques, les plus riches, mais leur population est démunie de leurs richesses naturelles que l´état  exploite a travers les multinationales, ce qui fait durcir le pouvoir et approfondir le fossé entre l´état et les masses de la population appauvries au cours de l´évolution , un phénomène qui pourrait a tout moment selon l´avis de l´OTAN, faire basculer les régimes politiques et favoriser le mouvement des Islamistes a la tête  de ces gouvernements, à cet effet, les pays de l´OTAN se trouvent dans une crise économique sans précédent, ils se hâtent a occuper l’Afrique avant qu’il soit trop tard pour eux, car la taupe travaille et arrive bientôt a leur portes.

  1. Un des grands soucis de  l´OTAN qui ne cesse de se ressentir, son insécurité dans la région, sa sécurité est en ce sens liée a l´exploitation violente des richesses d´autrui  et le maintien de leur esclavage sans  aucune réflexion conséquente, il veut finir d´abord avec la Libye afin qu´il puisse démoraliser le pouvoir algérien, un plan d´attaques en Algérie serait plus facile, puisqu´une base existe déjà avec station de radio etc... dans le désert algérien depuis la signature des traités ANTI-TERRORISTES, une attaque similaire  a celui de l´Irak 1991: (des dizaines de pays contre un peuple innocent ) traité de toutes méthodes d´humiliation aussi inhumaine que jamais, plus fascisantes que jamais,  contre soit disant la 4 eme puissance mondiale, qui ne représente aucune force nucléaire et appuyée par Al Kaada (Hakeyt el Oubbitha, qu´il faut la trouver).   Comme je l´ai dit les USA s´introduisent partout en  s´attaquant a quelque chose qui n´existe pas, c´est el Kaada, l´esprit, l´Oubbitha, ils utilisent ce nom pour leur invasion soit disant liée à tout combattant musulman qui  défend sa patrie c´est  l´exemple extraordinaire de la mystification bourgeoise, la  démocratie (démocratique, toute décision prise et appuyée par la majorité de pays signataires).
  2. Consentir les discours dans la voie de la démocratie de l´OTAN, c´est faire déjà un crime politique.

         Les experts de l´OTAN prétendent qu´une prise du pouvoir par les Islamistes nord-africains pourrait détériorer la situation du gouvernement égyptien et former un bloque des pays de l´Afrique du nord, ressenti par les forces impérialistes,  mystifié a tel point que ce bloque nord-africain serait susceptible d´attaquer israel jusqu´a Gaza, mqis au fond c'est pour éviter qu´il serait ainsi un moyen d´une défense efficace et commune contre les attaques impérialistes dans la région.

Pour moi l´OTAN et israel disparaitront de la scène des chiens enragés lorsque cette alliance sera rongé par ses contradictions économiques et politiques, il ne pourra plus se payer ces bases militaires, elles seront fermées par les hommes du désert, les USA feront leurs bases  à leur prochain atterrissage sur la lune, un filme tourné dans des studios, préparés sans étoiles, où le drapeau US flottait dans le vent, mais la lune n´a pas d´air et elle est  exposée aux étoiles!!!!!!!!!atterrissage de grandeur pou faire gonfler le potentiel américain: son dollar et donc les investisseurs etc... et les tours de New Work avaient été percés par des avions sans pilotes téléguidés ensuite les agents de la CIA ont fait sauté les piliers des fondations des tours simultanément a l´explosif qui a été entendu par les pompiers d´incendie. Pauvre peuple américain, il ne mérite même pas sa masjuscule.

 

 

Voilà comment Michel Collon  décrit la situation chez nous : Elle est juste

« Revenons à la Libye. Dans le cadre de la bataille pour contrôler le continent noir , l’Afrique du Nord est un objectif majeur. En développant une dizaine de bases militaires en Tunisie, au Maroc et en Algérie ainsi que dans d’autres nations africaines, Washington s’ouvrirait la voie pour établir un réseau complet de bases militaires couvrant l’ensemble du continent.

Mais le projet Africom a rencontré une sérieuse résistance des pays africains. De façon hautement symbolique, aucun n’a accepté d’accueillir sur son territoire le siège central d’Africom. Et Washington a dû maintenir ce siège à… Stuttgart en Allemagne, ce qui était fort humiliant. Dans cette perspective, la guerre pour renverser Kadhafi est au fond un avertissement très clair aux chefs d’Etat africains qui seraient tentés de suivre une voie trop indépendante.

Le voilà, le grand crime de Kadhafi : la Libye n’avait accepté aucun lien avec Africom ou avec l’Otan. Dans le passé, les Etats-Unis possédaient une importante base militaire en Libye. Mais Kadhafi la ferma en 1969. C’est évident, la guerre actuelle a notamment pour but de réoccuper la Libye. Ce serait un avant-poste stratégique permettant d’intervenir militairement en Egypte si celle-ci échappait au contrôle des Etats-Unis.

 

Quelles sont les prochaines cibles en Afrique ?

 

La question suivante sera donc : après la Libye, à qui le tour ? Quels autres pays africains pourraient être attaqués par les Etats-Unis ? C’est simple. Sachant que la Yougoslavie avait aussi été attaquée parce qu’elle refusait de rentrer dans l’Otan, il suffit de regarder la liste des pays n’ayant pas accepté de s’intégrer dans Africom, sous le commandement militaire des Etats-Unis. Il y en a cinq : Libye, Soudan, Côte d’Ivoire, Zimbabwe, Erythrée. Voilà les prochaines cibles.

Le Soudan a été scindé et placé sous la pression de sanctions internationales. Le Zimbabwe est sous sanctions également. La Côte d’Ivoire s’est vu imposer une guerre civile fomentée par l’Occident. L’Erythrée s’est vu imposer une guerre terrible par l’Ethiopie, agent des USA dans la région, elle est sous sanctions également.

Tous ces pays ont été ou vont être l’objet de campagnes de propagande et de désinformation. Qu’ils soient dirigés ou non par des dirigeants vertueux et démocratiques n’a rien à voir. L’Erythrée tente une expérience de développement économique et sociale autonome en refusant les « aides » que voudraient lui imposer la Banque mondiale et le FMI contrôlés par Washington. Ce petit pays remporte de premiers succès dans son développement, mais il est sous menace internationale. D’autres pays, s’ils « tournent mal », sont également dans le collimateur des Etats-Unis. L’Algérie particulièrement. En fait, il ne fait pas bon suivre sa propre voie…

Et pour ceux qui croiraient encore que tout ceci relève d’une « théorie du complot », que les USA ne programment pas tant de guerres mais improvisent en réagissant à l’actualité, rappelons ce qu’avait déclaré en 2007 l’ex-général Wesley Clark (commandant suprême des forces de l’Otan en Europe entre 1997 et 2001, qui dirigea les bombardements sur la Yougoslavie) : « En 2001, au Pentagone, un général m’ a dit : ‘Je viens de recevoir un mémo confidentiel (‘classified’) du secrétaire à la Défense : nous allons prendre sept pays en cinq ans, en commençant par l’Irak, ensuite la Syrie, le Liban, la Libye, la Somalie, le Soudan et pour finir l’Iran’. » [12] Des rêves à la réalité, il y a une marge, mais les plans sont là. Juste retardés. » 

 

Merci Michel pour tes chaleureux sentiments envers l´Afrique

Voilà où mène l’Otan extra-large

L'OTAN  prépare la III. guerre mondiale


Les vieux arabes disent "lorsque la vache vieillit, les menaces des couteaux augmentent", lorsque le système capitaliste n'en peut plus, devient sénile et ses cycles de crises se rapprochent, il doit suivre le chemin de la destruction globale pour reprendre un nouveau cycles, celui de la relance de la production qui doit couvrir les besoins du marché, le réanimer  sur le compte de millions de morts des guerres assurant sa survie, mais tout en tenant compte que les USA, enfin les Cow-boys du 21 siècle ont souvent fait fortune en ruinant les autres pays tels que la RFA, Japan, Russie, l'Amérique Latine, l'Afrique etc.. Mais il est probable que la prochaine décomposition structurelle des états-unis soit à l'ordre du jour, par nécessité de leur caractère destructif poussant  ce système à se rajeunir aux dépens de millions d’âmes innocentes.                  Ali Computer.    2015                          

                                                     par Manlio Dinuccice

 L’Otan poursuit son inexorable développement à l’est. Ses ministres de la Défense viennent de porter sa Force de riposte à 30 000 hommes, soit plus de deux fois et demi qu’auparavant. Elle sera stationné dans six États d’Europe orientale, alentour de l’Ukraine.

RÉSEAU VOLTAIRE INTERNATIONAL | ROME (ITALIE) | 6 FÉVRIER 2015 !!
ITALIANO  ESPAÑOL  ENGLISH  PORTUGUÊS  РУССКИЙ  POLSKI 
JPEG - 29 ko

Pour les ministres de la Défense de l’Otan, réunis hier à Bruxelles, cela a été « une journée très intense ». Après la rencontre bilatérale dans laquelle le ministre états-unien de la Défense Chuck Hagel a transmis les instructions au secrétaire général de l’Otan Jens Stoltenberg, s’est tenue une réunion du Groupe de planification nucléaire (auquel participe aussi l’Italie, en violation du Traité de non-prolifération). On ne sait pas ce qu’il a décidé, puisqu’aucun communiqué n’a été émis. Mais, comme Washington a réaffirmé que l’ « Otan restera une alliance nucléaire », on peut déduire qu’il a été décidé d’accélérer la « modernisation » des forces nucléaires US déployées en Europe (Italie comprise) et la potentialisation des françaises et britanniques. S’est ensuite réunie la Commission Otan-Géorgie, appréciant la contribution géorgienne aux opérations en Afghanistan et à la « Force de riposte de l’Otan » (viatique pour l’admission désormais certaine de la Géorgie dans l’Alliance).

Après ces prémisses constructives, s’est déroulée la réunion du Conseil Nord Atlantique avec la participation des 28 ministres de la Défense, annonçant que l’Otan a décidé de potentialiser ses forces militaires pour conduire « la gamme entière de missions » et « affronter les défis provenant de toutes directions ». Avec une référence particulière à l’Ukraine, où « la violence s’accroît » parce que « la Russie continue à violer les normes internationales en soutenant les séparatistes » et à l’ « extrémisme violent qui est en train de se répandre en Afrique du Nord et au Moyen-Orient ». Dans cet objectif sera potentialisée la « Force de riposte Otan », en la portant de 13 000 à 30 000 hommes et en établissant des unités de commandement et de contrôle dans six pays d’Europe orientale. En même temps sera formée une « Force de pointe », composée de 5 000 hommes, pouvant être déployée en quelques jours seulement.

L’Otan (et avec elle l’Italie) est donc en guerre sur deux fronts, oriental et méridional. Comment a-t-on pu arriver à cette situation ? Après la fin de la Guerre froide, les USA se servent de l’Otan pour maintenir leur leadership sur l’Europe occidentale et en même temps conquérir l’orientale. La Yougoslavie ayant été démolie par la guerre, l’Otan s’étend à l’est, en englobant tous les pays de l’ex-Pacte de Varsovie, deux de l’ex-Yougoslavie et trois de l’ex-URSS. En entrant dans l’Otan, les pays de l’Est se retrouvent plus dépendants de Washington que de Bruxelles. Mais quelque chose grippe le plan de conquête : la Russie se remet en grande partie de la crise, établit des relations économiques croissantes avec l’UE, en lui fournissant le gros du gaz naturel, et ouvre de nouveaux débouchés commerciaux avec la Chine. Ceci met en danger les intérêts stratégiques états-uniens. C’est là qu’éclate la crise en Ukraine : après avoir pris, par un travail de plusieurs années, le contrôle de positions clés dans les forces armées et entraîné les groupes néo-nazis, l’Otan promeut le putsch de Kiev. Elle oblige ainsi Moscou à se ranger dans la défense des Russes d’Ukraine, en s’exposant à des sanctions des USA et de l’UE. Et les contre-sanctions russes, qui créent des dommages surtout à l’UE, facilitent le plan du partenariat transatlantique pour le commerce et les investissements à travers lequel Washington essaie d’accroître son influence sur l’Union européenne.

Simultanément, sous conduite US, l’Otan étend sa stratégie à l’Afrique du Nord et au Moyen-Orient. La démolition de la Libye par la guerre, l’opération analogue lancée en Syrie, la relance de la guerre en Irak, l’usage à double tranchant de formations islamistes (soutenues pour abattre les gouvernements pris pour cible, et donc utilisées pour justifier d’autres interventions armées) rentrent dans la stratégie des USA et de l’Otan.

Manlio Dinucci          Traduction Marie-Ange Patrizio

Source  Il Manifesto (Italie)

Thierry Meyssan  explique comment les forces de l´OTAN  occupent la Libye par la terreur
+

Principes de base du Parti révolutionnaire
 
* Depuis la Première Guerre mondiale, le capitalisme est un système social en décadence. Il a plongé à deux reprises l’humanité dans un cycle barbare de crise, guerre mondiale, reconstruction, nouvelle crise. Avec les années 80, il est entré dans la phase ultime de cette décadence, celle de sa décomposition. Il n’y a qu’une seule alternative devant ce déclin historique irréversible : socialisme ou barbarie, révolution communiste mondiale ou destruction de l’humanité.
* La Commune de Paris de 1871 fut la première tentative du prolétariat pour mener à bien cette révolution, à une époque où les conditions n’étaient pas encore mûres. Avec la situation donnée par l’entrée du capitalisme dans sa période de décadence, la révolution d’Octobre 1917 en Russie fut le premier pas d’une authentique révolution communiste mondiale dans une vague révolutionnaire internationale qui mit fin à la guerre impérialiste et se prolongea plusieurs années. L’échec de cette vague révolutionnaire, en particulier en Allemagne en 1919-23, condamna la révolution en Russie à l’isolement et à une rapide dégénérescence. Le stalinisme ne fut pas le produit de la révolution russe, mais son fossoyeur.
* Les régimes étatisés qui, sous le nom de «socialistes» ou «communistes», ont vu le jour en URSS, dans les pays de l’est de l’Europe, en Chine, à Cuba, etc., n’ont été que des formes particulièrement brutales d’une tendance universelle au capitalisme d’Etat, propre à la période de décadence.
* Depuis le début du XXe siècle, toutes les guerres sont des guerres impérialistes, dans la lutte à mort entre Etats, petits ou grands, pour conquérir ou garder une place dans l’arène internationale. Ces guerres n’apportent à l’humanité que la mort et la destruction à une échelle toujours plus vaste. La classe ouvrière ne peut y répondre que par sa solidarité internationale et la lutte contre la bourgeoisie dans tous les pays.
* Toutes les idéologies nationalistes, d’«indépendance nationale», de «droit des peuples à disposer d’eux-mêmes», quel que soit leur prétexte, ethnique, historique, religieux, etc., sont un véritable poison pour les ouvriers. En visant à leur faire prendre parti pour une fraction ou une autre de la bourgeoisie, elles les mènent à se dresser les uns contre les autres et à s’entre-massacrer derrière les ambitions et les guerres de leurs exploiteurs.
* Dans le capitalisme décadent, le parlement et les élections sont une mascarade. Tout appel à participer au cirque parlementaire ne fait que renforcer le mensonge présentant ces élections comme un véritable choix pour les exploités. La «démocratie», forme particulièrement hypocrite de la domination de la bourgeoisie, ne diffère pas, sur le fond, des autres formes de la dictature capitaliste que sont le stalinisme et le fascisme.
* Toutes les fractions de la bourgeoisie sont également réactionnaires. Tous les soi-disant partis «ouvriers», «socialistes», «communistes» (les ex-«communistes» aujourd’hui), les organisations gauchistes (trotskistes, maoïstes et ex-maoïstes, anarchistes officiels), constituent la gauche de l’appareil politique du capital. Toutes les tactiques de «front populaire», «front anti-fasciste» ou «front unique», mêlant les intérêts du prolétariat à ceux d’une fraction de la bourgeoisie, ne servent qu’à contenir et détourner la lutte du prolétariat.
* Avec la décadence du capitalisme, les syndicats se sont partout transformés en organes de l’ordre capitaliste au sein du prolétariat. Les formes d’organisation syndicales, «officielles» ou «de base», ne servent qu’à encadrer la classe ouvrière et à saboter ses luttes.
* Pour son combat, la classe ouvrière doit unifier ses luttes, en prenant elle-même en charge leur extension et leur organisation, par les assemblées générales souveraines et les comités de délégués, élus et révocables à tout instant par ces assemblées.
* Le terrorisme n’est en rien un moyen de lutte de la classe ouvrière. Expression des couches sociales sans avenir historique et de la décomposition de la petite-bourgeoisie, quand il n’est pas directement l’émanation de la guerre que se livrent en permanence les Etats, il constitue toujours un terrain privilégié de manipulation de la bourgeoisie. Prônant l’action secrète de petites minorités, il se situe en complète opposition à la violence de classe qui relève de l’action de masse consciente et organisée du prolétariat.

Simulacre de paix

par Thierry Meyssan

Alors que le cessez-le-feu en Syrie, conclu par le secrétaire d’État états-unien et son homologue russe, semblait tenir —hormis la tentative israélienne du premier jour—, le Pentagone a attaqué pour la seconde fois l’Armée arabe syrienne. Il assure qu’il s’agit d’une erreur, mais la réaction de l’ambassadrice à l’Onu laisse au contraire penser à l’exécution d’un plan. À quoi joue Washington ?

Réseau Voltaire | Damas (Syrie) | 20 septembre 2016
Español  ελληνικά  italiano  Deutsch  English  فارسى  русский  Türkçe  عربي  Português 
+
JPEG - 35 ko

En négociant un cessez-le-feu avec les États-Unis, la Russie savait qu’ils ne le respecteraient pas plus que les précédents. Mais Moscou espérait avancer sur la voie de la reconnaissance d’un monde multipolaire. Washington, de son côté, mettait en avant la fin de la présidence Obama pour justifier souscrire à un accord de la dernière chance.

Laissons de côté la tentative israélienne de profiter de la trêve pour attaquer Damas et le Golan. Tel-Aviv a dû essuyer des tirs de missiles de nouvelle génération, a perdu un avion et doit en réparer un second. Il semble que la Syrie soit désormais en mesure de contester la domination aérienne régionale d’Israël.

Laissons également de côté les chefs d’État et de gouvernement européens qui ont applaudi cet accord sans en connaître le contenu et se sont ainsi couverts de ridicule.

Venons en au fait : en définitive, le convoi humanitaire de l’Onu a été bourré d’armes et de munitions. Il attend toujours à la frontière turque, officiellement parce que la route n’est pas sûre, officieusement parce que la Syrie demande à pouvoir le fouiller avant de le laisser passer. Cette manière de faire des Nations unies correspond aux révélations du chef de l’antiterrorisme turc, Ahmet Sait Yayla, qui vient de faire défection : le Pentagone et la Turquie utilisent les convois !1) humanitaires pour armer les jihadistes.

Puis, le Pentagone a attaqué une position statique syrienne à Deir ez-Zor. Il s’est arrêté lorsque la Russie l’a prévenu de sa « méprise ». Et il a laissé les jihadistes poursuivre l’attaque sur la voie qu’il leur avait ouverte.

Au plan stratégique, empêcher l’armée arabe syrienne de libérer l’ensemble du gouvernorat de Deir ez-Zor, c’est maintenir Daesh dans son rôle d’obstacle sur la route Damas-Bagdad-Téhéran. Par le passé, le Pentagone avait laissé Daesh s’installer à Palmyre, l’étape historique de la « route de la soie ». Aujourd’hui, la route est toujours coupée côté irakien par les jihadistes, mais pourrait être contournée par Deir ez-Zor si les Irakiens libèrent Mossoul.

D’un point de vue états-unien, l’accord était uniquement un moyen de gagner du temps, d’approvisionner les jihadistes et de reprendre la guerre. Renversant la situation au plan diplomatique, la Russie a convoqué une réunion d’urgence du Conseil de sécurité, provoquant l’affolement à Washington. En effet, cette période ne correspond pas uniquement à la fin du mandat Obama, mais aussi à la tenue de l’Assemblée générale des Nations unies.

Manifestement inquiète, l’ambassadrice US au Conseil de sécurité, Samantha Power, a quitté la salle du Conseil en pleine séance pour s’adresser aux journalistes. Elle espérait ainsi que les premières dépêches d’agence ne traiteraient que le point de vue états-unien. Elle a donc ironisé sur la « mise en scène » russe autour de ce qui ne serait qu’un simple « incident » de tir (62 morts et une centaine de blessés !). Puis, elle s’est lancée dans une diatribe sur les crimes autrement plus graves du régime de Damas. Alerté de la manipulation, l’ambassadeur russe, Vitali Tchourkine, a alors quitté à son tour la salle du conseil pour venir donner son point de vue. Prudents, les journalistes, auxquels la Chambre britannique des Communes vient de rappeler les mensonges de Madame Power à propos des supposés crimes de Mouamar Kadhafi, ont rendu compte des deux interventions.

Désormais, la Russie va pousser son avantage diplomatique : les États-Unis ont été pris en flagrant délit de traîtrise. Moscou pourrait donc utiliser l’Assemblée générale pour annoncer sa volonté d’en finir avec les jihadistes. La manipulation US se retournerait contre ceux qui l’ont imaginée. Washington n’aurait plus que deux options : soit s’engager dans une confrontation ouverte dont il ne veut pas, soit accepter que ses protégés perdent la partie.

Thierry Meyssan

Source
Al-Watan (Syrie)

Note de A. Computer

(1) Les ètats de l´OTAN semblent mieux utiliser la démocratie dans les affrontements, leurs traditions sont assez répondues et cela depuis les guerres des croisés, en Syrie ils veulent maitriser la région, c´est l´axe du mal, puisque ça leur fait mal de voir ce pays en ligne avec le Liban et ses trés forts guerriers du Hizbollah en coordination avec les meilleurs guerriers du monde en Iran, la Syrie se manifeste contre l´installation du pipe line de NACCOBOU par les USA, ces derniers ont imposé la "révolution" qui est la guerre des mensonges appuyée par des mercenaires de tous les coins du monde appelés Djihadistes, si chèrement payés au dollar que des milliers de Tunisiens sont engagés dans le TMAA. Il est clair et aussitôt  que le DAECH est encerclé par l´armée Syrienne, les USA interviennent en bombardant les forces gouvernementales et prétendent avoir tué les Jihadistes du DAECH, et les 18 camions brulés, destinés au DAECH ne contiennent que trés peu de vivre camouflant les armes pour alimenter ces criminels, exigeant encore sans qu´ils soient contrôlés!!!!. 

<:ver_imprimer:> Facebook Twitter Delicious Seenthis Digg RSSe

Documents joints

 
Al-Watan #2481
(PDF - 163.5 ko)
Thierry Meyssan

Thierry Meyssan Consultant politique, président-fondateur du Réseau Voltaire et de la conférence Axis for Peace. Dernier ouvrage en français : L’Effroyable imposture : Tome 2, Manipulations et désinformations (éd. JP Bertand, 2007). Compte Twitter officiel.

 
Bratislava : le sommet de la mesquinerie
Bratislava : le sommet de la mesquinerie
République arabe syrienne
La Syrie, tête de pont russe au Proche-Orient
La Syrie, tête de pont russe au Proche-Orient
Pravda TV
 
Demande saoudienne de distribution d'une lettre d'une entité impliquée dans des crimes en Syrie et réponse iranienne
Demande saoudienne de distribution d’une lettre d’une entité impliquée dans des crimes en Syrie et réponse iranienne
 
Israël viole le cessez-le-feu en Syrie et perd deux avions
Israël viole le cessez-le-feu en Syrie et perd deux avions
 
Les « modérés » violent le cessez-le-feu en Syrie
Les « modérés » violent le cessez-le-feu en Syrie
 

Outil gratuit et accessible à tous

Je crée mon site web
Réalisez votre site web gratuit avec
SiteW
INTRODUCTION
suite1
ACCUEIL
A LA UNE
lMPERIALISME
PROGRAMME
TUNISIE1
TUNISIE2
TUNISIE3
ECONOMIE
JOURNAL1
JOURNAL2
JOURNAL3
ARABE
ALLEMAND
ECOLOGIE
MAGHREB
LE MONDE
ARCHIVES
AFFAIRE,случай